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Flash-back 11: Clash of clans (partie 3)

Partie 3 : Curtain Call

     

Clashofclans2

James restait immobile, serrant les poings, les dents, en pleurs, tourmenté, en état de choc, incapable de bouger, seul, dans le noir, au beau milieu du salon, lorsqu'une explosion retentit, plus violente que les autres...

« DESCENDEZ TOUS ON A BESOIN DE RENFORT!!! »

Des sbires étaient restés cachés derrière des meubles comme des lâches, terrifiés, et James restait figé, son attention accrochant une jeune recrue qui était cachée sous le canapé, en sanglots... Elle les étouffait, paniquée, et il ne faisait rien, fixant cette pauvre fille qui récitait une prière inaudible lorsqu'il eut une prise de conscience : il se mit à courir, désemparé, hors de la réalité, et s'engouffra dans la chambre, essayant de trouver une solution express, ne voulant pas se résoudre à faire combattre ses précieux Pokémons… Il se tournait dans tous les sens, réfléchissant, et il essaya d’ouvrir la fenêtre mais c’était impossible, alors il essaya de la briser, tapant de toutes ses forces contre les carreaux mais rien à faire… Il prit une chaise qu’il balança contre les vitres mais elle rebondit et s’écrasa sur le sol… Il essaya avec plusieurs objets, toujours plus gros et plus lourds mais rien à faire… Et il eut alors une idée : il libéra tous les Pokémons, y compris ceux de Jessie

« Yanyan… »

« Eokooo !! »

« Sepiatop ! »

« Ssssssseviper ! »

« Vortente !! »

« Quuuuuuuuuuulbutoké !!!! »

« Mimimeeee ! »

« Banshi ! »

La citrouille chercha sa dresseuse des yeux dans la pièce avant de s’agiter…

« Banshi banshi, banshitrouye trouye bansh… »

James la coupa, tremblant, livide, dans un état de panique intense

« Ecoutez-moi ! Les sbires d’Elias sont là, tout le monde se bat en bas. Jessie est en sécurité, et je ne veux pas que vous vous battiez, alors vous allez m’écoutez ! Vous allez tous lancer votre plus puissante attaque sur Qulbutoké, et tu les renverras avec riposte sur la fenêtre, et une fois la fenêtre brisée vous sortirez, c’est compris ? »

Ils restèrent tous hagards et sans voix, apeurés…

« Sepiatop !! », s’exclama-t-il le premier en revenant vers James, voulant se battre

« Vortente ! »

« Mimimiiiime Mimime ! »

Tous ses Pokémons se rangeaient auprès de lui, ils voulaient tous l’aider, se battre, tandis que les Pokémons de Jessie s’affolaient : mais où était-elle ?

« Seviperrr ??? »

« BANSHIIIIIIII !!!!!!!!! »

« Yanmega ??... »

« Qulbutoké oké qulbu ?? »

« Jessie est en sécurité, elle est en haut, elle va pouvoir s’enfuir, il faut que j’aille aider en bas pour les ralentir, le temps qu’elle puisse partir, vous comprenez ? Elle n’a pas pu vous récupérer mais je veux que vous sortiez et TOUS, même vous ! »

« Sepiatop !!!!!!!!! », s’énerva le poulpe, refusant de laisser James descendre sans son aide, de même que les Pokémons de Jessie qui voulaient agir, tous paniqués

« Vortente ! »

« Allez c’est pas le moment de plaisanter ! Qulbutoké prépare toi, lancez vos attaques MAINTENANT !! »

 

-

 

Sacha, Ondine et Pierre entendaient de leur cachot les explosions, les cris, la panique, et ils s’agitaient eux aussi, tapant sur les barreaux de toutes leurs forces, épuisés et dans un état de stress intense, sortant de leur gonds…

« OUUUUUUUUVREEEEEEEEEEZZZZZZ CETTE FICHUE CAAAAAAAAAGE !!!!!!!!!!! »

« A L’AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIDEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!! »

Mais leurs cris de détresse résonnaient dans la cave et se perdaient dans le brouhaha de la bataille : ils étaient pris au piège, impuissants, fous de rage, et ils continuaient sans relâche…

« S’IL VOUS PLAIT VENEZ NOUS AIDER !!!!!!!!!!!!! »

 

-

 

La fenêtre était désormais brisée en mille morceaux mais les Pokémons ne voulaient pas sortir. Il essaya une dernière fois de les convaincre mais ils se dirigèrent tous vers la porte, prêt à se battre lorsque James coupa son petit carillon dans son élan

« Eoko, pas non toi ! Va-t’en, je refuse que tu te battes, VITE, file, sors par la fenêtre !! »

Il pleurait, tremblant comme une feuille, son cœur battant à tout rompre...

« Eo...? », s'interrogea-t-il en hochant sa petite tête, ne comprenant rien

« Allez Eoko, va-t’en j’t’en prie... », implora-t-il dans un faible sanglot étouffé avant de le serrer contre lui

« Dépêche-toi Eoko, je ne m’en remettrais pas s’il t’arrivait quoi que ce soit ... » 

« Eoko… ? »

« Allez, ne m’oblige pas à commettre l’irréparable… », gémit-il en songeant à Jessie qui avait brisé la Pokéball de Papinox…

« Eo… » Le petit Pokémon commença à pleurer lui aussi, et lui sécha les larmes de son dresseur à l’aide de sa longue queue ondulante, et il s’avança vers la fenêtre, hésitant, en larmes…

« On se retrouvera un jour, j’te l’promet… », pleura-t-il en encore en le serrant contre son cœur une dernière fois, avant de reprendre

« Je t’aime Eoko… »

Et il regarda son petit trésor s’envoler et sortir du bâtiment, le cœur brisé, avant de reprendre quelques peu ses esprits et de sortir de la chambre afin d’en découdre : il ne laisserait pas ces salopards monter et toucher un seul cheveux de la femme de sa vie.

 

-

Le cœur de Jessie manqua un battement et elle se retourna, chamboulée…

« A… Ariane ? »

Silver s’avança dans la pénombre lui aussi, la faisant presque s’effondrer, et il manqua de s’effondrer lui-même, sous le coup de l’émotion qui était trop forte pour chacun d’entre eux…

« Jessie, c’est toi ? »

« Silver !!! »

Et elle se releva vers eux, fébrile, choquée, chamboulée, ne pouvant pas y croire… avant de voir derrière ces visages familiers se dessiner dans l’ombre une vieille femme dans son fauteuil roulant, impassible…

« G…Ginevra… »

Elle pleura de plus belle et tomba à genoux devant eux, restant immobile : elle ne bougeait pas, comme si elle était figée par une attaque psyko, bouleversée au possible, son cœur semblant se décrocher… Tout lui revenait en plein figure comme un violent coup dans les dents. Elle se revoyait enfant, face au visage réconfortant de la jeune Ariane qui n’avait à l’époque qu’une vingtaine d’années, près de Giovanni qui était en ce temps si gentil, jouant avec elle souvent… Sa mère était encore en vie et Mme Boss la gardait lorsque Miyamoto était en mission. Puis les souvenirs défilèrent, les mois avaient passé, et quand sa mère fut décédée, elle dut habiter là-bas, et ils s’occupaient d’elle… Elle revoyait ce bébé aux cheveux rouges, emmitouflé dans une couverture…

« Soutiens bien sa nuque, comme ça Jessie, voilà c’est parfait ! », et Ariane lui souriait, tandis que la petite fille berçait Silver, comme s’il était un poupon vivant…

« Il est trop mignon ahah, coucou Silver !! »

« Agaaaahhhaannn ! », gazouillait le petit garçon alors que Jessie jouait avec ses petites mains…

Mme Boss était si gentille avec elle, lui préparant son goûter, la laissant jouer avec les Pokémons du QG, la cajolant le soir en lui racontant des histoires à propos des Pokémons, coiffant ses cheveux avec des petits nœuds de couleurs…

« Je t’aime Ginevra, tu es comme ma deuxième maman… »

Puis un autre souvenir, quand elle revenait le week-end de l’internat, et qu’elle voyait Silver grandir à vue d’œil à chaque fin de semaine… Mme Boss la traitant comme une princesse, lui préparant ses plats préférés, si heureuse qu’elle soit rentrée… puis les années s’enchainent dans son esprit à toute vitesse…

« Merci de m’héberger Cassie, je supporte plus être là-bas avec ces minables, y en a que pour Silver, moi je suis la bête noire au QG, je suis « la fille de », la sale petite orpheline, j’ai l’impression que tout le monde me déteste… Giovanni me donne des ordres et Ariane est à fond dans l’organisation… Mme Boss n’est jamais là, j’en ai marre… »

Elle refusait de penser à la suite, au fait qu’on lui avait fait assister à de fausses obsèques, au fait que Giovanni était désormais son Boss qui l’ignorait comme s’il ne l’avait jamais connu, à Ariane qui était partie après avoir aidé Giovanni à recréer la Team Rocket, voulant protéger son fils d’histoires étranges et noires…Et elle restait face à eux, ébahie, avant qu’un bruit de moteur assourdissant ne les interpelle, et un grognement…

« RECULEZ !! »

Mais personne ne réagit tandis qu’une fenêtre s’explosa en mille morceaux, faisant sursauter tout le monde, et Ariane poussa son fils vers la sortie : il escalada le rebord et sauta dans un hélicoptère sous le regard incrédule de Jessie qui était submergée par trop d’émotions, terrorisée, clouée au sol…

« Viens Jessica, monte toi aussi !! », s’affola Ariane, attendant qu’elle monte avant d’y aller, mais la jeune sbire ne bougeait pas d’un poil, sous le choc… Tous ces bruits, ces évènements, la nausée, ces vibrations assourdissantes…

« Fais monter grand-mère !!! », s’énerva Silver en redescendant vers la fenêtre tandis qu’Ariane essaya, mais le fauteuil roulant ne passait pas…

« Il faut la faire monter !!! Pousse maman !!! »

Mais Ariane n’y parvenait pas, et Jessie restait immobile, stoïque… La vieille dame était secouée dans tous les sens, mutique, Ariane essayant de soulever le fauteuil, et elle ne remuait pas du tout, fermant les yeux, impassible…

« Jessica, aide maman !!!! » Silver était paniqué, son cœur était à la limite de l’arrêt cardiaque, il était tout blanc et suait à grosses gouttes, et Jessie se releva doucement avant de…

« Ahhh… » Elle baissa le regard, terrifiée, dans un cauchemar et vit alors du sang s’écouler le long de sa cuisse, sa robe se tâcher…

« JESSIE !!! AIDE MAMAN !! »

« Je… je saigne… », murmura-t-elle en attrapant sa robe toute imbibée de sang, ne comprenant plus rien du tout, prête à tomber dans les pommes, voyant la pièce tourner, le vrombissement de l’hélicoptère l’assourdir, ses mains toutes rouges…

« JESSIE !!!!! »

« JE SAIGNE !!! AIDEZ-MOI, JE… JE… » Elle ne parvenait pas à se calmer, fixant ses doigts pleins de sang, sentant le liquide s’écouler le long de ses jambes, en larmes, son cœur battant beaucoup trop rapidement, hyper-ventilant…

« AIDEZ-MOI !!! » Mais tout le monde s’en fichait, essayant encore de sauver Mme Boss, tandis que les explosions retentissaient de plus en plus proches d’eux…

« REGARDEZ-MOI !!!!!!!! AIDEZ-MOI !!!!!!!!! » Elle sortait de ses gonds, terrifiée, tremblant comme jamais, essayant d’attirer leur attention mais en vain…

« JE VOUS EN SUPPLIE AIDEZ MOI JE VAIS PERDRE MON BÉBÉ !!!! »

-

James arriva en bas et vit alors le chaos, l’horreur, la guerre. Des Pokémons et des sbires étaient au sol, KO, et se faisaient piétiner par des gens, d’autres Pokémons qui continuaient à se battre, tandis qu’un affreux capharnaüm sonore embrouillait son esprit : tout était sombre, mais on pouvait distinguer le tableau d’horreur entre les attaques électriques qui s’abattaient un peu partout, des hurlements et des cris de Pokémons fusaient çà et là, il entendait des plaintes, des pleurs, et tout le monde était affolé, en proie à la panique, certains attaquaient leurs propres équipiers dans la confusion et des nuages de fumées apparaissaient un peu partout, sortant de divers Smogogo, Grayéna ou autre Typhlosion… Il resta un instant pétrifié avant de se faire attaquer…

« QULBUTOKÉ RIPOSTE ! »

« Quuuuuuuuulbutoké ! »

Et l’attaque ricocha et coucha un homme ainsi que son Girafarig qui semblait être très mal en point…James couru vers le Pokémon blessé, évitant de justesse un danse flamme et vit alors Cassidy en train de combattre un peu plus loin

« VAS-Y TENEFIX LANCE BALL OMBRE !!!!!!! »

Près de Butch et Attila qui se battaient encore, déterminés…

« CRUSTABRI PISTOLET A EAU !!! »

Mais le Pokémon était déboussolé, et il arrosa tout le monde, faisant tomber à la renverse des membres de la Team Rocket, tandis que l’Airmur de son amant se cognait de partout dans cette salle trop petite, blessant des sbires et des Pokémons, et tout le monde criait…Les Pokémons du jeune homme ainsi que ceux de Jessie l’encerclaient, essayant de le protéger, le défendant des attaques qui s’abattait sur lui car il était immobile, ayant l’impression de voir ce spectacle horrifique de l’extérieur, et alors Jolene le distingua dans le noir…

« JAMES !!! »

« Jolene… »

Elle accouru vers lui avec son Tartard et le prit par le bras, l’attirant vers le fond de la pièce…

« James mais qu’est-ce que tu fais, tu es blessé ? », s’inquiéta-t-elle en lui prenant le visage entre ses mains tandis qu’il restait stoïque, regardant bêtement tout autour de lui, en profond état de choc

« Non... j’crois pas… »

« James monte rejoindre Jessie, il y a un hélicoptère, tu seras en sécurité, monte, dépêche-toi ! »

« Mais… mes Pokémons… », se mit il à paniquer en les regardant se défendre, en voyant Banshitrouye accuser une violente attaque fatal foudre afin de protéger Sepiatop

« Rappelle les et monte j’te dis, je te couvrirais, je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit !!! TARTARD PUISSANCE CACHÉE !! »

Le Pokémon fit barrière afin de les protéger et James se retourna vers l’escalier mais des membres de la Team Rocket faisaient rempart, empêchant les ennemis de monter à l’étage…

« C’est fermé… », murmura-t-il en regardant la scène, étourdi, avant que la jeune femme ne le reprenne entre ses mains

« Y a un autre passage James, je vais te faire sortir d’ici… »

« Mais euh… pourquoi tu es encore là si tu connais une issue… ? »

Elle le poussa afin de le protéger encore, tandis qu’il restait hagard, ne se défendant pas

« Parce que quand je me suis engagée je savais que dans des cas comme celui-ci je devrais faire face. Mais pas toi James, je refuse que tu sois blessé, ou même pire, je veux que tu t’en ailles d’accord ? Prend ma carte et va-t’en, passe par la bibliothèque, ma carte t’ouvriras l’accès. Je veux que tu coures te cacher d’accord ? », lui dit-elle en arrachant sa carte qui était autour de son cou attachée à un fil, lui mettant dans les mains. Il le regarda d’un air idiot et incompréhensif…

« Mais…et toi Jolene ? Tu n’pourras plus sortir, tu vas faire comment ? »

« Je m’en fiche, je préfère que tu sois sain et sauf, c’est tout c’qui compte pour moi… »

« Euh… non mais pourquoi Jolene, je n’peux pas accepter, tiens prend la! », lui dit-il doucement en lui rendant, ignorant le brouhaha extérieur qui l’oppressait…Mais elle referma sa main sur la sienne, le forçant à prendre la carte tandis qu’elle le poussait à chaque fois, lui évitant de se faire attaquer…

« James écoute moi, je veux que tu rappelles tes Pokémons et que tu t’en ailles d’ici, je veux que tu retrouves Jessie et que vous vous en sortiez, parce que je t’aime James, tu comprends… ? », lui dit-elle fermement, une boule dans la gorge, le cœur lourd, ses yeux s’embuant. Elle n’en revenait pas elle-même mais elle ne pouvait pas le laisser ici, il ne se défendait même pas, et elle refusait de le savoir en danger, prête à mettre sa vie en péril pour lui, et elle en était certaine, elle avait eu besoin de lui dire… mais James ne bougeait toujours pas. Pourtant son palpitant lui avait semblé s’arrêter, il était déjà tellement choqué et terrifié, et maintenant voilà que Jolene lui disait ça… Elle l’aimait, et elle se sacrifiait pour lui, elle l’aimait vraiment, tout comme il aimait Jessie, ou Eoko…

« Moi aussi je t’aime Jolene… je t’aime parce que tu es une personne merveilleuse, tu es… la fille que n’importe quel garçon rêverait d’avoir à ses côtés, et tu mérites de trouver quelqu’un de bien, d’être heureuse, et d’avoir une vie tranquille bien mieux qu’ça… et c’est pour ça que je vais t’emmener avec moi. On va s’en aller, viens… », lui répondit-il en l’attirant vers lui, mais elle le coupa, s’éloignant

« NON James ! C’est ça ma vie, et je l’ai choisie. Et tu as choisis la tienne. Je suis amoureuse de toi James, et je ne te laisserai pas prendre le risque de perdre la vie ce soir, Jessie a besoin de toi… »

Il pleurait, déboussolé, ne voulant pas la lâcher, s’en voulant terriblement de lui faire du mal mais il n’y pouvait rien…

« C’est pas Jessie qui a besoin d’moi… », soupira-t-il en desserrant son emprise, doucement, avant de reprendre

« C’est moi qui ai besoin d’elle… »

« Dépêche-toi de sortir d’ici… », lui répondit elle entre ses larmes

« Non je… je dois retrouver Miaouss… »

« Miaouss est déjà parti, il s’est enfui, il est passé par un conduit étroit, Mondo l’a aidé… »

« Dieu merci… », gémit-il en pleurant de plus belle

« Allez ne perds pas plus de temps, vas-y ! »

« Merci… merci merci merci… » Et il s’approcha d’elle, la serra dans ses bras, aussi fort qu’il le pouvait, ému, ébranlé, fermant les yeux fermement afin d’oublier tout cet enfer autours d’eux…

« Promet moi que tu seras heureux James, je veux que tu me le promettes ! »

« Je te l’promet Jolene, je serai le meilleur papa possible… », renifla-t-il entre ses larmes, tremblant de tous ses membres, et la jeune femme le lâcha sèchement, se sentant se désintégrer, tomber dans un trou noir…

« Qu…quoi ? »

« On va avoir un bébé Jolene… Jessie est enceinte, tu es la première personne à qui je le dis… »

« ATTENTIOOOOOOOOOOON !!!! » Et la jeune espionne tomba au sol, percutée de plein fouet par une attaque queue de fer qui s’était perdue, tandis que le dresseur l’ignora, n’ayant même pas vu que son Steelix l’avait percuté dans tout ce remue-ménage et continua à attaquer plus loin

« NOOOOOOOON JOLENE !!! » James s’affola, la prenant dans ses bras, ayant peur et froid, terrorisé…

« Jolene lève-toi !!! » Mais la jeune femme était inconsciente…

« Non c’est pas possible, lève-toi Jolene, allez s’il te plait… Jolene… » Et il restait au sol, la serrant contre lui, en larmes, recroquevillé sur elle tandis qu’elle ne se réveillait pas… Il releva la tête et regarda tout autour de lui cet immonde chaos, perdu comme un enfant au milieu d’une fête foraine trop bruyante, et il se mit à hurler…

« A L’AIIIIDEEEEEEE !!!! ELLE EST BLESSÉE, AIDEZ MOI !!!!!! »

Mais personne ne lui répondait, il était seul parmi la foule, ne voyant même plus ses Pokémons…

« A L’AIDEEEEEE !!!! S’IL VOUS PLAIT VENEZ M’AIDER !!!!!!!!! »

Il la serrât plus fort contre elle, déstabilisé, en transe

« JOLEEEEENE!!!! Réveille-toi j't'en supplie... »

 

James implorait son amie, mais elle ne bougeait plus du tout, et il pleurait sans pouvoir s'arrêter, lorsque Qulbutoké fonça devant lui afin de le protéger avec riposte d'une attaque météores...

« Oooooookééééé! »

« Sepiaaaa! »

Il releva un peu la tête et vit entre ses larmes Vortente au sol, presque KO, se faire assaillir de tous les côtés, et il sortit de ses gonds : il se leva et brandit sa Pokéball fermement « Vortente, reviens! », avant de rappeler également Sepiatop et de chercher tous les Pokémons de Jessie et les siens, les rappelant dans leurs Pokéball un à un, se frayant difficilement un chemin, et il retourna près de Jolene qui était toujours inconsciente, piétinée par des Pokémons... Il la dégagea un peu et essaya de prendre son pouls pour vérifier qu'elle était toujours en vie, mais il tremblait trop... Les attaques pleuvaient de tous les côtés, alors il la saisit fermement et la prit sur son épaule, se mettant à courir dans tous les sens entre les sbires, ne sachant pas où était la bibliothèque... 

« Raichuuuu !!!! »

James se retourna violemment et vit le Raichu de Jolene en train de les rattraper, terrifié, suivit de près par Noctali qui s’affolait, inquiet…

« Mimi… »

James ne comprenait rien et le Pokémon s’empressa de s’approcher de sa dresseuse, de même que Noctali et ils constatèrent l’état végétatif de la jeune femme…

« Elle est blessée… », s’affolait-il encore en pleurant, ne sachant plus quoi faire… alors Noctali attrapa la carte dans sa gueule et se mit à courir en direction de la bibliothèque, suivi par Raichu et James qui portait Jolene, et ils arrivèrent devant une grande bibliothèque dont les livres était tombés. Il sauta et agita la carte devant un coin et un morceau de mur s’ouvrit dans le noir près du meuble. Il poussa James de son museau et l’engouffra vers la sortie dans une petite cour, avant que ses amis ne l’aident à sortir et il referma la porte d’un coup de patte.

James s’affala sur le sol en comprimant son amie contre lui….

« Jolene… Jolene réveille-toi… »

Il se pouvait plus s’arrêter de pleurer, d’hurler, la serrant toujours plus contre son cœur…

« Jolene s’il te plait… »

« Raichu… ? »

« Noctali… »

« Jolene… »

Il releva un peu son visage vers lui et sa tête inanimée parti en arrière. Il caressa ses longs cheveux blonds sans cesser de sangloter, puis il passa ses doigts sur ses joues, il la cajolait, on aurait vraiment dit qu’elle dormait…

« Raiiiichu… » Son Pokémon se rapprocha d’elle lui aussi, en larmes, et lui lança un attaque tonnerre afin de la réanimer mais elle ne bougeait pas… James encaissa l’attaque sans rechigner, et la secoua de toutes ses forces…

« JOLENE !! Réveille-toi, mais REVEILLE-TOI BON SANG ! »

Il glissa ses doigts le long de son cou et essaya de prendre son pouls mais rien…

« Jolene non… j’t’en supplie… me laisse pas… »

Il releva la tête vers le ciel et regarda la lune, désemparé… Il se souvint d’une conversation qu’il avait eue avec Jessie…

-

« Tu sais James... ta chanson à propos du soleil m'a fait penser à quelques choses... -Elle marqua une pause- Tu connais l'histoire de l'homme de la lune...? »

« Hm... Non qu'est-ce que c'est...? »

« C'est une histoire que ma mère me racontait avant de partir en mission et ça disait que peut importer où on se trouve sur Terre, l'homme de la lune peut nous voir toutes les deux... »

Elle se tut un instant, l'air triste

« Elle t'aimait Jessie... », lui dit son équipier en passant ses cheveux roses derrière son oreille 

« Je l'sais... »

« Ça va aller... »

Il la prit dans ses bras, doucement et la cajola un peu. 

« Je t'aime... j'aurai jamais cru dire ça un jour... »

« Dire quoi? »

« Que je t'aime... c'est dingue non? Enfin je crois... »

-

Il se mit à penser à Jessie, était-elle vraiment en sécurité? Voyait-elle la lune de là où elle était elle aussi...? Il recommença à paniquer en songeant à elle, à son bébé, à tout ça, à cette situation, et il serrât Jolene encore plus fort…  Il se retrouvait face à l’évidence : elle ne reviendrait pas... Il avait toujours eu une relation spéciale avec elle, elle lui avait toujours apporté quelques choses de différent, de nouveau, et il ne parvenait pas à s’en empêcher : il la trouvait si jolie, si gentille et attentionnée, douce, surprenante… Il se souvenait d’elle pendant le test, à leurs rires s’envolant dans le brouillard quand ils discutaient la nuit près de leur tente… A quand il s’était confié à elle, tous les messages, leurs mails, leurs appels, à son petit appartement cosy et chaleureux, à sa longue tresse, ses yeux noisettes pétillants… C’était grâce à elle qu’il avait sauté le pas avec Jessie… Il pensait à sa jolie voix, à quand elle avait été là pour lui quand il était souffrant, elle avait ramené ses Pokémons, elle le soignait, le câlinait, cuisinait pour lui...

« Jolene réveille-toi... »

Mais Jolene n’allait pas se réveiller. L’attaque queue de fer l’avait cogné trop fort, dans la nuque, et James ne semblait pas comprendre, ne voulant pas la lâcher, affalé au sol contre elle, dans la nuit glaciale…

-

L’hélicoptère se posa sur le toit du prestigieux manoir de Giovanni et le propriétaire des lieux s’empressa d’aller aider sa mère qui était montée sans son fauteuil.

« Papa, il faut emmener Jessie à l’hôpital, elle saigne!! »

« Elle a été touchée dans la bataille ? »

« Je crois qu’elle fait une fausse couche… », répondit Ariane en descendant de l’hélicoptère à son tour. Le Boss se retourna vers elle, choqué.

« Une QUOI ? »

« Elle attend un bébé, le choc a du provoquer une fausse couche, elle est inconsciente il faut qu’elle se fasse examiner… »

Il resta un instant figé avant de répondre

« Bon, emmenez là à l’hôpital le plus proche… »

 -

James était penché sur Jolene depuis déjà plus d’’une heure, et il finit par cesser de pleurer, les yeux rouges et boursoufflés, ayant terriblement froid. Il regarda un instant Raichu et Noctali qui l’encerclaient, la câlinant en sanglotant, et il entendit une forte explosion à l’intérieur.

« Il faut qu’on parte… », murmura-t-il aux Pokémons de la jeune femme qui ne bougeaient pas

« Allez, il faut qu’on s’enfuit avant qu’ils ne nous trouvent… » Il la lâcha en tremblant, admettant l’horrible vérité : elle ne se réveillerait pas, elle était morte, et il fallait qu’il s’en aille s’il ne voulait pas finir lui aussi six pieds sous terre… Noctali lécha le visage de Jolene affectueusement entre ses larmes et s’approcha de James, tandis que Mimi ne voulait pas s’y résoudre : il resterait avec elle, tant pis, il ne pouvait pas l’abandonner…

« Raichu… »

« On ne peut pas l’emmener Mimi, on va devoir marcher longtemps, on reviendra la chercher je t’en fait la promesse… », dit James doucement en se remettant à pleurer fébrilement

« Rai… chu… » Le pokémon s’allongea près d’elle, bien décidé à ne pas partir avec lui, et James se pencha près de lui, doucement

« Allez Mimi, elle aurait pas voulu que tu restes là, elle aurait préféré que tu viennes avec nous… »

Il avait une boule dans la gorge, effondré de parler d’elle au passé…

« Raichuuu… » Mais le pokémon ne voulait pas, il refusait catégoriquement, se collant encore plus contre son corps sans vie… James la regarda une dernière fois et lui mit les cheveux derrière les oreilles avant de la recouvrir de sa veste…

« Au revoir Jolene… » Il la serrât encore, une dernière étreinte, avant de déposer ses lèvres contre son front froid en pleurant, en coiffant ses cheveux tendrement…

« Merci… -il renifla entre ses larmes- C'est grâce à toi que je m'en suis sorti Jolene et je serais heureux, je vais tout faire pour que de là où tu es tu sois fière de moi… »

« Noctaliii… »

« Rai… »

 

-

 

Jessie regroupa le peu de forces qu’il lui restait et s’assit sur le lit, regardant Ariane qui somnolait sur un fauteuil auprès d’elle

« Ariane… ? »

« Hm… ? »

Elle s’extirpa de son demi sommeil avant de se lever et de s’asseoir sur le lit près de la jeune sbire aux cheveux roses

« Comment tu te sens ce matin… ? »

« Fatiguée… », murmura-t-elle en déplaçant le coussin pour s’adosser contre le mur

« Tu as besoin de quelques choses… ? », demanda Ariane gentiment, un peu inquiète

« Non c’est gentil… je voudrais juste pouvoir être sûre que James et Miaouss vont bien… », dit Jessie tristement en baissant le regard

« On va regarder la liste des survivants, de nouveaux noms ont dû s’y ajouter… », proposa alors son amie aux cheveux rouges dans un faible sourire en attrapant son ordinateur

« Alors… »

Elle pianota un instant dessus et commença la lecture…

« Les lieutenants sont en vie… », murmura-t-elle dans un soupir de soulagement avant de reprendre

« Quentin Suko, Al… »

« Cherche James Morgan… », la coupa Jessie, inquiète

Ariane parcouru la liste…

« Cassidy Okada, elle est vivante et au QG… »

Jessie senti les larmes lui monter aux yeux, des larmes de joie…

« Son équipier aussi ainsi qu’Attila et Hun… ton ami Alexandre y est aussi… de même que Mondo et Miaouss… »

Jessie senti son cœur battre plus vite : Miaouss était sain et sauf, c’était trop beau et inespéré…

« Mais James n’y est pas… »

Jessie sorti de ses gonds, affolée

« Lis la liste des défunts, j’ai besoin d’savoir ! »

« Calme toi Jessica, le médecin a été clair avec toi : pas de surmenage, pas de stress, et tu ne te lèves pas ! »

« MAIS COMMENT TU VEUX QUE JE RESTE CALME ALORS QUE JAMES EST PEUT ETRE MORT ?!!!!!! », cria-t-elle de sa voix de crécelle habituelle en levant le poing, toute rouge

« Reste calme, je vais lire la liste, et avant de te mettre dans des états pareils pense à ton bébé !! Tu crois que James aimerait que tu le mettes en danger ?? »

« LIS LA LISTE ! »

Ariane acquiesça et commença à lire, silencieuse. Elle ne comportait que 3 nouveaux noms.

« Il n’y est pas non plus… »

Jessie sentait les larmes lui monter aux yeux : mais où était-il bon sang ?!

« Jolene est morte… »

Le cœur de Jessie s’arrêta une seconde, elle blêmit.

« Jolene ? Tu es sûre ? »

« Oui c’est écrit, Jolene Parker, elle est décédée… »

Jessie resta silencieuse un instant… avant de se mettre à sangloter

« Jessica… ça va aller, c’est les hormones… », lui murmura Ariane en la caressant l’épaule doucement

« NON ! C’EST PAS LES HORMONES, JE VEUX SAVOIR OU EST JAMES !!!!!!! », cria-t- elle entre ses sanglots. Ariane se sentait impuissante et voir Jessie si désemparée lui faisait de la peine…

« On peut faire venir Miaouss ici si tu veux… »

« Oui… », gémit-elle en s’adoucissant quelques peu, enfouissant son visage sur l’épaule de son amie

« Ca va aller, on va le retrouver… »

« Y a intérêt… »

-

« Vous voulez encore un peu de chocolat… ? »

James releva la tête vers cette douce voix angélique, sortant de son état de somnolence

« N…non merci Délia, c’est gentil mais je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité… »

 

Suite au décès de son amie, James était parti avec Noctali, laissant Mimi auprès de sa dresseuse, et il avait marché longtemps, se perdant dans la ville fantôme, pleurant, hurlant, épuisé… Il se demandait ce qu’il pouvait bien y avoir après la mort : allait-on vraiment au paradis ou en enfer ? Ou restait-on sur terre sous forme d’esprit, se baladant invisible parmi les vivants… ? Ou est-ce que tout s’arrêtait, comme ça, on disparaissait, comme si on n’avait jamais existé… ? Cette pensée lui faisait froid dans le dos et il commençait à culpabiliser d’avoir laissé Jolene comme ça, au sol comme un déchet… Il avait déjà vu chez elle une photo de mariage encadrée, très vieille, en noir et blanc, et elle lui avait dit que c’était ses grands-parents, et qu’elle était proche d’eux… Il sentait son cœur s’alourdir et les larmes remonter : c’était vraiment horrible, comment ces personnes qui l’aimaient tellement allaient-ils réagir… ? Il repensait en boucle à cette scène où elle était tombée comme ça contre lui, inconsciente, et elle était… morte. Il revoyait les détails : Jolene qui change de visage en apprenant la grossesse de Jessie et la queue de fer de ce Steelix s’abattant sur elle par derrière, d’un coup, et il revoyait son visage se crisper, ses yeux se fermer, elle était tombée au sol et à partir de là c’était déjà fini…

Il marcha longtemps, voyant le lever de soleil, pensant à Jessie, pensant au fait que Jolene les avait sauvé tous les deux… mais où était-elle alors ? Un hélicoptère mais comment ça… ? Le Boss avait dû prévoir le coup, l’emmener dans un endroit sûr… Il savait qu’elle devait être en sécurité, Jolene lui avait certifié, et il lui faisait confiance, et à la seule pensée qu’elle était loin de ce carnage le rassurait, même s’il était loin d’elle… Il marcha encore, à bout de force, et il arriva à Carmin-sur-mer, enfin. Il s’assit et resta immobile, face à la mer, les pieds dans le vide, assis sur le port, regardant le soleil se lever avec Noctali, bouleversé, épuisé, gelé, chantonnant cet air en pensant à elle, à son visage magnifiques, à ses petits yeux chafouins quand elle préparait des plans tordus pour capturer Pikachu, à ses cheveux roses, à sa coiffure légendaire qui la démarquait, puis à sa queue de cheval qu’elle arborait désormais, à ses cheveux défaits, à sa bouche, son rire, sa mauvaise humeur et sa folie, leur complicité, son uniforme, la devise, ses mimiques, son opiniâtreté alors qu’elle savait pertinemment qu’ils allaient s’envoler vers d’autres cieux, ses impulsions, ses blagues pourries et ses jeux de mots douteux, ses déguisements, ses prestations sur scène aux concours Pokémons… A ce bébé… C’était les seules choses qui le maintenait la tête hors de l’eau après avoir vécu la pire soirée de toute sa vie : Jessie et ce bébé, sa famille, sa revanche, sa victoire.

« Cette mélodie… je la chante partout, pour qu’elle te poursuive, qu’elle te rappelle à nous… Je suis là, devant le soleil, loin de toi, devant le soleil… Tu n’es pas là, mais nous partageons le même… »

 

Son regard émeraude se perdait dans le ciel rose, orange, un peu gris par endroit, magnifique, se mêlant à l’océan… Il repensait à cette danse qu’ils avaient partagée sur la plage sur l’ile de l’entrepôt, à ce baiser délicieux, devant leurs Pokémons… et dire qu’elle était déjà enceinte à ce moment-là… Elle lui manquait terriblement alors qu’il l’avait quitté hier soir et pourtant une éternité semblait s’être écoulé cette nuit…

 

« Je suis là… devant le soleil, loin de toi, devant le soleil… Je le tiens dans mes mains jusqu’à ton réveil… »

 

Et il avait erré dans les rues, avant de voir des visages familiers, presque réconfortants…

« James… ? » 

« Sacha !!! »

Il était resté planté là face à eux et les morveux avaient accourus vers lui…

 

Mewtwo les avaient sortis de ce cachot miteux, et il avait stoppé la bataille, écarté tous les sbires, les étourdissant, les mettant hors d’état de se battre, et fait rentrer tous les Pokémons dans leurs Pokéball. Les enfants n’avaient pas compris, ils s’étaient soudainement retrouvés dehors, avec leurs Pokéball, et la base avait explosé. Ils ne savaient plus quoi faire, c’était trop dangereux, alors ils étaient rentrés, perturbés et effarés, n’ayant rien compris... Et les voilà arrivés à Carmin-sur-mer, face à James…

-

« Je dois prendre le ferry ici… », dit Pierre

« Tu n’veux pas rester un peu au Bourg Palette… ? »

« Hm non désolé Sacha, mais tu comprends, pour une fois qu’une jolie fille est amoureuse de moi, je préfère ne pas trop la faire attendre… »

« Oh j’comprends comme tu veux Pierre, tu es le bienvenue en tout cas, et Maya aussi ! »

« C’est quand même fou, vous avez eu le coup d’foudre ! », dit Ondine, rêveuse…

« Tu rentres avec moi Ondine… ? »

« Oui Sacha, je vais venir avec toi… »

« Pikaaaa !!!! »

« Ehhhh mais attendez ce s’rait pas… James ? » 

Pierre prit son bateau et le jeune homme leur raconta toute l’histoire tandis qu’ils étaient ébahis et chamboulés… puis il se tu, restant placide, terriblement mal, silencieux, en état de choc et épuisé…

« James, tu devrais venir avec nous au Bourg Palette… »

Il baissa le regard vers Noctali, triste

« Non c’est gentil les enfants mais je crois que je vais plutôt essayer de trouver Jessie… »

« On va t’aider à la r’trouver, viens avec nous tu pourras prendre une douche chaude et manger... »

« Oui en plus sa mère est un vrai cordon bleu ! »

« Je confirme ! Et rien qu’à y penser je salive déjà !»

« Sacha… »

Il sécha ses larmes avec sa manche et interrogea le pokémon de Jolene du regard

« Noooctali… »

« Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas… ? »

« Pas du tout, c’est normal James, depuis tout ce temps, on fait un peu parti de la même famille, non.. ? »

« Merci les morv… euh je veux dire… Sacha et euh… »

« Ondine ! »

« Ondine ah oui, c’est vrai... », sourit il un peu confus en passant ses doigts dans ses cheveux lavandes

« Allez, en route, ne perdons pas d’temps… »

« Pikaaa !!! », gazouilla Pikachu en sautant sur l’épaule de son dresseur

« Allez, tu viens Noctali ?... »

« Noctaliii ! »

 

Faire route avec les morveux… C’était un peu impoli, et dans un sens plutôt incroyable… Il commença à penser à quand il raconterait ça à Jessie. Ils allaient surement en rire… Si elle était là elle lui aurait dit « C’est l’moment James, ils n’y voient qu’du feu, volons Pikachu et ramenons le au Boss ! » Il sourit à songeant à ça, et bientôt ils arrivèrent devant la petite maison, cette maison qu’ils avaient tant espionné avec Jessie et Miaouss et au final… ils étaient si gentils ces morveux, et Délia était si attentionnée… Mime Jr s’entendait bien avec Mr Mime et tous les Pokémons reprenaient du poil de la bête, soigné et chouchoutés par le Professeur Chen. Cela faisait déjà une semaine qu’il était là et il s’entendait à merveille avec Jacky et le professeur, culpabilisant de lui avoir joué tant de mauvais tours et d’avoir pris son identité…

« Noctali s’entend très bien avec les autres Pokémons James, si tu es d’accord et que lui aussi, il peut rester ici ! »

Tout commençait à rentrer dans l’ordre, James se sentait mieux, il commençait à accepter le décès de son amie, bien que l’absence de Jessie et Miaouss, enfin, surtout celle de Jessie, commençait à être très difficile et inquiétante… Il ne cessait de penser à elle, de rêver d’elle… et Délia l’avait extirpé de ses songes…

« Vous voulez encore un peu de chocolat ? »

 

Il avait déjà réfléchi à une solution alternative, à ne pas abuser de l’hospitalité de ses gens, mais il n’avait nulle part à aller : les bases de la Team Rocket n’étaient désormais plus des endroits sûrs et rentrer au manoir était tout simplement impensable… Il n’avait absolument aucune issue, n’ayant même pas d’affaires avec lui, pas d’argent, rien, seulement ses Pokéballs, celles de Jessie et Noctali. Il n’avait aucun autre choix à part rester ici, chez la famille Ketchump. Chaque matin il avait une prise de conscience, l’émergence de retourner dans la réalité et un sentiment de panique : Jessie n’était pas là, il ne savait pas où elle était, ni même si elle allait bien, Miaouss non plus, Eoko non plus, et Jolene était morte… Puis la journée passait, et il relativisait, se disant que Jessie avait pu être sauvée, qu’elle allait bien et que son bébé aussi, que Miaouss s’en était sorti, qu’Eoko aussi. Et la peur et l’angoisse revenait chaque soir, ses interrogations reprenaient le dessus sur son optimisme et il suffoquait, seul dans le canapé, se sentant terriblement seul et proie à la terreur… Il avait menti aux Pokémons de Jessie, leur disant qu’elle était en sécurité et qu’elle devait y rester le temps que le Boss soit sure qu’elle ne coure aucun danger, et il s’efforçait de croire à son mensonge, perdant la face durant la nuit, sanglotant en tremblant comme un fou, s’endormant d’épuisement à l’aurore, et les journées s’enchainent de la sorte, chaque jour…

 

« N…non merci Délia, c’est gentil mais je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité… »

 

Il était emmitouflé dans un plaid bleu, sur le canapé, et il était tard, peut-être 2h quand Délia arriva dans le salon et prit sa tasse de chocolat chaud vide, avant de lui en proposer un autre. C’était la première fois qu’il partageait une vie familiale normale, aimante et agréable. Il recevait même des compliments de la part de Délia sur sa politesse, ses qualités de jardinage, même de cuisine, sur sa douceur et sa compagnie, de Sacha, au sujet de ses qualités de dresseur, d’éleveur, et même Jacky et le professeur Chen le complimentait à ce sujet. Il s’occupait des Pokémons du laboratoire afin de s’occuper l’esprit, et il commençait à culpabiliser d’avoir joué tous ces mauvais tours à ces gens qui gentils, d’avoir usurpé d’identité de ce pauvre professeur, d’avoir brutalisé tant de fois les Pokémons du morveux qui s’avérait être adorable, finalement…

 

Délia s’avança silencieusement vers la gazinière et fit chauffer du lait, avant d’y ajouter quelques carrés de chocolat

« Tu penses à elle, c’est ça ? »

James ferma les yeux un instant, épuisé

« Comment vous avez deviné… ? »

« Tu vas la retrouver, j’en suis certaine… »

« Oui mais quand… ? », demanda-t-il tristement en baissant le regard

Délia touilla le lait et le chocolat qui commençait à fondre avec une cuillère en bois, ne sachant que répondre, avant de tourner la tête vers lui… Il lui faisait tant de peine, avec son joli minois enfantin triste et désemparé, ses jolis cheveux lavande mi- longs encore humides depuis la douche qu’il avait prise, enveloppé dans la couverture chaude…

« Je suis sûre qu’elle va bien… »

« Moi aussi j’le sais… je le sens. On a toujours été connecté avec Jessie, et s’il lui arrivait quelques choses, je suis certain que je le ressentirai… Elle doit être inquiète de ne pas savoir où je suis, mais je n’ai aucun moyen de la contacter… »

Il se tu un instant avant de reprendre

« Personne ne répond… Pour leur sécurité, les lignes ont dû être déviées mais je ne sais plus comment faire… »

-

 

Et les jours défilaient, les semaines, et bientôt il commença à faire vraiment froid…Jessie passait ses journées dans le lit, avec Miaouss, qui lui avait communiqué de bonnes nouvelles : Raichu lui avait confié que Jolene avait aidé James à sortir, et qu’il s’était enfui avec Noctali et ses Pokémons. Jessie savait désormais que son équipier, Banshitrouye, Qulbutoké, Seviper et Yanmega s’en étaient sortis, mais elle ignorait toujours où ils se trouvaient, de même que le jeune homme qui s’était installé dans le laboratoire du professeur Chen, partageant la chambre de Jacky…

C’était de pire en pire pour lui, spéculant chaque jour sur l’endroit où Jessie pouvait être… Il était très loin d’être bien, mais il s’habituait à cette angoisse perpétuelle. Le fait qu’elle ait pu s’enfuir le rassurait, mais ne suffisait plus : au début c’était difficile, mais plus le temps passait, plus ça devenait invivable. Il était constamment fatigué car il ne dormait que très peu, anxieux en permanence, fébrile, alors il se noyait dans le travail, redoublant d’efforts… jusqu’à ce jour. C’était le 17 octobre, il s’en souvenait encore, et à vrai dire il s’en souviendrait toute sa vie…

 

Ce matin-là, Jessie s’était réveillée très tôt, et elle était restée muette, près de Miaouss qui ronflait, pendant de longues heures. Elle en avait assez de rester là, allongée toute la journée, limitant ses déplacements entre ce lit, les toilettes, la baignoire, parfois la cuisine ou le salon, ce qui était devenu un périple pour elle. Elle réfléchissait à propos de toute cette histoire d’Elias, de sa mère : elle ne recevait pas de réponses, et cela devenait insoutenable. Ariane ne disait mot, Silver ne semblait être au courant de rien, Mme Boss semblait être atteinte de mutisme, voire de la maladie d’Alzheimer, étant donné qu’elle ne laissait transparaître aucune émotion, et Giovanni n’était jamais là. Elle releva la tête et vit sur le bureau en face d’elle son grand châle, celui avec lequel elle s’était enfuie, se leva sans un bruit pour l’attraper, et glissa sa main dans la doublure afin de prendre sa petite pochette qu’elle avait habituellement toujours sur elle, contenant des médicaments anti-nauséeux que lui avait donnés le docteur Aishi. Elle se sentait mal mais n’avait pas envie d’aller jusqu’à la salle de bain… Elle fit glisser la fermeture éclair et vida son contenu sur le lit. Tout était intact : son miroir de poche, les chewing-gums à la menthe de James, du vernis à ongles rouge, des pièces rouillées, le pendentif qu’elle partageait avec Leuphorie, des boucles d’oreilles oranges, les cachets et…

Jessie resta un instant interloquée à la vue du petit flacon blanc orné du symbole du cœur, incrédule, se souvenant de ce qu’elle avait traversé : l’hôtel, la dispute avec James, la filature du morveux, le vol de ces fioles, sa chute, les Sharpedo, Banshitrouye et Yanmega qui la secourent, ce garçon si gentil avec son bateau, Jezabelle… et elle eut alors une idée, refermant ses doigts sur le flacon dans un sourire maléfique…

« Réveille-toi Miaouss, on s’en va. »

-

« Bonjour mes amours, vous avez faim ? », demanda James, tout sourire en versant les Pokéblocs dans les gamelles des Pokémons du laboratoire, qui se bousculèrent tous pour le câliner avant de se jeter sur la nourriture. Les Empiflors adoraient l’avaler, Grotadmov l’engloutir, les Tauros le charger, et à vrai dire, chaque Pokémon appréciait lui faire subir un traitement qui se voulait affectueux, à l’exception de Ronflex qui fonça sur son énorme gamelle en lançant un bref coucou au jeune homme…

« Maaaaacronium ! »

« Allez, mange Macronium avant que Ronflex ne te vole ta part, hein grand glouton ! »

« Roooooooooonflex ! »

« Maaaaacronium ! »

Il fit encore un câlin à l’adorable Pokémon qu’il appréciait beaucoup, avant de retourner voir Jacky qui devait déjà prendre son petit déjeuner…

-

« Jessie ? Mais… tu devrais être au lit ! Qu’est-ce que tu fais ? »

La jeune fille aux cheveux roses se retourna vers Ariane, toute souriante, avant de retirer sa poêle du feu

« Eh bien, je me suis dit que pour une fois j’allais te rendre la pareille et te préparer le petit déjeuner ! »

Elle fit glisser l’œuf au plat dans une assiette, tout près du bacon, des kiwis et des toasts.

« C’est un breakfast ! James adore ça… », dit-elle d’un air un peu triste en glissant sa main sur son ventre qui commençait à être bien visible

« Merci Jessica, mais tu devrais peut-être t’asseoir… et fermer la fenêtre non ? Il fait froid…»

Jessie empoigna le jus d’orange pressé qu’elle avait fait pour elle, le posa d’un geste énergique près de la tasse de café fumante, et s’assit en face d’elle, avant d’entamer la conversation…

« Non, j’ai chaud. Ariane, j’ai besoin de savoir, pourquoi il m’a enlevé ce taré, pourquoi il en veut tant au Boss, et pourquoi toute cette mascarade ? Dis le moi. » Elle parlait fermement, d’un air décidé.

« Je te l’ai déjà dit Jessie, moins tu en sauras, plus en tu seras en sécurité. »  Elle attrapa la tasse de café, mais la jeune sbire n’en pouvait plus d’attendre, aussi elle lui lança, sèchement en claquant le verre devant elle :

« Il est brûlant, tu devrais boire le jus d’orange d’abord. »

Ariane lui sourit, ne sachant pas le mauvais tour que son amie lui réservait, et avala le contenu du verre d’une traite

« C’est vraiment rafraichissant, tu l’as sucré ? »

« Non. », répondit Jessie en la regardant de son air machiavélique, dans un petit sourire narquois avant de reprendre

« Alors Ariane… pourquoi Elias m’a enlevée ? »

L’ex lieutenant leva les yeux au ciel, un peu agacée par cette question, ayant marre de lui répéter quotidiennement qu’elle ne pouvait rien lui dire, avant d’ouvrir la bouche pour la réprimander mais…

« Il t’a enlevé parce qu’il pense que tu es la seule personne à pouvoir lui indiquer où se trouve la cassette que ta mère a enregistré pendant l’une de ses missions. Il veut savoir l’emplacement de la grotte où se trouvent les fossiles de Mew afin de le cloner. »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de débiter ce flot de parole incontrôlé, et elle resta choquée, son cœur battant à toute vitesse, ébahie, regardant Jessie d’un air inquisiteur, suppliant presque de l’aider…

« Je suis désolée Ariane… »

« Jessie mais… qu’est-ce que tu as mis dans ce verre ?... », S’affola-t-elle en se levant précipitamment de la chaise, étourdie, effrayée. Mais Jessie ne flanchait pas. Elle posa ses mains sur la table, restant placide

« Où est cette cassette ? »

Ariane serrait la mâchoire mais le pouvoir du Verus était trop fort : elle s’agrippa à la table, commençant à pleurer…

« J’en sais rien… »

« Quel est le rapport avec ma mère ? Pourquoi il me parle d’elle de cette façon ? Ils se connaissaient ? Qui est mon père ? »

« C’était l’équipier de ta mère, ils étaient amis et il l’a trahi en montant sa propre organisation, en s’associant avec ton père, il s’appelait Sergei Pavlov, c’était un européen, j’en sais pas plus mais Miyamoto n’a rien à voir avec cette histoire de clonage, elle est morte avant tout ça… Pitié Jessie arrête… »

« Pourquoi est-ce qu’il en veut au Boss ? »

« Il déteste la Team Rocket, il a essayé d’en prendre le pouvoir plusieurs fois, il y a toujours eu des rivalités entre eux, depuis des années… »

Jessie en savait bien assez. Elle n’avait pas d’autres questions qui lui venaient en tête, elle ne pensait qu’à James, et elle était déstabilisée intérieurement par les larmes et le désarroi d’Ariane…

« Où est James ? »

Ariane hurla, ne voulant pas se résoudre à lui répondre : si elle lui disait, Jessie allait partir, se mettre en danger, mettre son bébé en danger… Elle comprimait sa bouche de ses mains, sanglotant tandis que Jessie restait impassible, les bras croisés, avant de sortir de ses gonds, trop impatiente

« OU EST JAMES ? »

« Domino l’a retrouvé, il est au Bourg Palette… »

Jessie restait calme mais intérieurement elle explosait : son cœur battait plus vite, elle sentait son corps tout entier se réchauffer, et elle ferma les yeux un instant pour intégrer l’information

« Ou ça ? Je veux l’adresse, tu vas m’le dire, ALLEZ ! »

Ariane essayait de se contenir, de toutes ses forces, mais elle ne pouvait pas faire autrement…

« Il vit au laboratoire du professeur Chen mais n’y va pas Jessie, je t’en supplie, tu vas te mettre en danger ! »

« C’est MOI qui décide. », lui lança-t-elle d’un air glacial en se dirigeant vers la fenetre, avant de se faire couper par Ariane

« NON ! Tu vas arrêter ça tout de suite, je ne te laisserais pas faire ! »

Jessie esquissa un petit sourire en coin

« C’est bien d’être optimiste mais tu vois… on l’a été trop longtemps et comme tu le vois, on n’a toujours pas Pikachu. Et tu ne m’empêcheras pas d’aller retrouver James. MIAOUSS ? »

Le chat arriva à la fenêtre qui était restée ouverte exprès et Jessie couru rapidement avant de s’engouffrer dans le ballon sous le regard médusé d’Ariane qui n’avait rien pu faire, et qui se retrouva bientôt emprisonnée par des liens mécaniques que Miaouss avait lancé…

« Jessie mais pourquoi tu fais ça ?... »

« Parce que j’ai bien l’intention de faire éclater au grand jour l’amour et la vérité ! »

« Et d’étendre ton pouvoir jusqu’à la voie Lactée ? »

« Tais-toi Miaouss, cap sur Bourg Palette ! »

« A vos ordres, chef ! »

« REVIENS ICI ! ON VOUS ARRETERA, VOUS N’AVEZ AUCUNE CHANCE ! »

« Cause toujours… », susurra Jessie à elle-même tandis qu’ils s’éloignaient dans le ciel retrouver leur équipier…

 

-

 

Les sbires étaient réunis dans un nouveau QG improvisé dans l’une des nombreuses demeures de Giovanni, et l’ambiance était électrique…

« On fout quoi là, on devrait repartir en mission et retrouver ces pourris au lieu de rester là à s’tourner les pouces ! », s’énerva Attila en claquant ses mains sur la table tandis que le regard de Butch se perdait dans le flou…

« Le Boss ne doit pas encore savoir comment aborder la chose, on aura bientôt des directives… », dit Cassidy en s’asseyant sur une chaise après avoir fait les cent pas…

« Il a fait trop d’erreurs, il doit avoir peur de perdre des hommes à nouveau… », reprit Hun

« On a perdu des hommes à cause de l’incompétence de chacun d’entre vous. », lança Domino en dévisageant ce dernier interlocuteur de son regard le plus noir…

« C’était un accident et tu l’sais ! », s’énerva Alexandre à son tour

« J’ai pas besoin d’un avocat, je te remercie. Domino sait très bien dans quelles circonstances c’est arrivé, je n’ai pas vu la scène, Steelix était déboussolé, il y avait trop de monde. », reprit Hun

« DÉBOUSSOLÉ ? TU L’AS ASSASSINÉ, PARCE QUE TU ES UN DRESSEUR PITOYABLE, TU N’AS PAS TA PLACE PARMI NOUS, L’INNATENTION EST UNE FAIBLESSE DONT NOTRE EQUIPE NE DOIT PAS FAIRE PREUVE ! » 

« C’était un accident ! Comment tu peux dire ça ? Tu n’sais même pas si c’était son Pokémon ! Il y avait un Onyx, comment tu peux être certaine que ce n’était pas lui ?!! », demanda Cassidy pour défendre son ami

« Mimi a clairement dit à Miaouss que c’était un Steelix, il n’y a que ce crétin qui en a un, et étrangement, je préfère croire le Pokémon d’une VRAIE membre de la Team Rocket, une membre d’élite qui méritait sa place, plus que n’importe lequel d’entre vous, bande de MINABLES. Et je crois en la traduction de ce chat miteux, il possède une seule putain de qualité, et c’est celle de Poké-interprète, on n’peut pas lui enlever ça. Quand j’pense qu’elle a aidé ce sale lâche à s’enfuir… C’est plutôt lui qui mériterait d’être à sa place, à pourrir sous terre ! »

« Ca suffit Domino, tu n’penses pas ce que tu dis, tu es encore sous le choc… », essaya Alba alors que tout le monde restait silencieux et mal à l’aise

« Je n’suis pas sous l’choc, je suis juste répugnée par votre incompétence et votre stupidité, vous n’êtes qu’une bande de faux-culs, et vous êtes de mauvaise foi. Je comprends plus comment ça fonctionne ici, je suis révoltée ! On met à l’abri Jessie, une recrue inutile et sotte, qui ne nous sert à foutre rien, qui pourrait crever sous la torture qu’elle dirait pas un mot parce qu’elle est à côté d’la plaque, on laisse filer son benêt encore moins courageux qu’une fillette pour jouer au jardinier au Bourg Palette, on aide un Miaouss débile à s’enfuir, hein Mondo ? –Le jeune mécanicien baissa les yeux- Et on laisse crever des bons agents, LES MEILLEURS ? Jolene était bien plus brillante que vous tous ici, et elle est sous une PUTAIN DE PIERRE TOMBALE, sa famille et ses Pokémons sont EFFONDRÉS, et vous restez là à encore faire des ragots ? Ceux qui méritent le moins d’être aidé c’est bien ces trois clowns qui courent après un Pikachu d’merde dont on s’en tape le Coquiperle, non mais on va où là ? Giovanni fait d’la merde, vous faites tous de la merde, VOUS ETES TOUS DES GROSSES MERDES JE DÉMISSIONNE ! »

La jeune femme claqua son béret sur la table et sorti de la pièce, en rage, sous le regard effaré de tous les sbires qui ne disaient mot… Mondo se sentait un peu honteux, bien qu’au fond de lui il savait qu’il avait fait une bonne action en aidant son ami Miaouss à partir, et personne n’osa lui dire que c’était elle-même qui avait emmené Jessie à l’étage, que c’était Jolene en personne qui avait aidé James, et que Hun n’avait jamais voulu faire de mal à la jeune surdouée, que l’attaque de son Steelix avait simplement été perdue dans cette agitation panique… L’ambiance était glaciale et empreinte de non-dits, tout le monde était encore sous le choc malgré les semaines qui s’étaient écoulées, à bout de nerfs d’être encore cloitrés dans une base comme des prisonniers, épuisés et pleins de questions qui restaient sans réponses…

 

-

« Ca va Jessie… ? »

La jeune sbire était assise dans le ballon, se remaquillant rapidement à l’aide de son fidèle miroir de poche

« Oui oui, pourquoi cette question Miaouss ? », demanda-t-elle en farfouillant dans sa trousse

« Bo t’as pas peur qu’ils nous retrouvent ? »

« Aucun risque, Silver dort à l’étage jusqu’à midi tous les jours et après il bécote Célesta pendant trois heures avant de sortir de son lit, le Boss n’est jamais là et la vieille est sûrement sourde. Le temps qu’elle se fasse libérer on sera déjà parti. »

Miaouss resta silencieux un instant devant l’assurance de son équipière, avant de reprendre

« Et pour ton état… ? »

« Quoi mon état ? Je suis enceinte, pas handicapée ! »

« Bo ouais mais le doc a quand même dit que t’as eu des cailloux… »

« On dit des caillots Miaouss, et je suis sûre que tout va bien, je suis immobile depuis des s’maines j’ai l’impression d’avoir 80 ans... »

« T’as po b’soin de te tartiner d’autant d’fond d’teint hein, James t’a d’jà vu dans des états pitoyables… »

« DES ETATS PITOYABLES ? MOI ? Je suis toujours au top espèce de crétin, et va plus vite, on fait du surplace depuis des heures, appuie sur l’Chapignon papi ! »

« Oûais eh j’peux po Jessie on est au maximum si j’augmente on va juste aller plus haut, po plus loin ! »

« Fais c’que tu veux mais j’veux qu’on arrive dans moins d’une demi-heure, j’ai une envie pressante ! »

« Madame pipi r’met ça… »

« Le bébé appuie sur ma vessie, c’est anatomique imbécile ! »

« Pas d’doutes c’est bien c’ui d’James, il est déjà lourd et contraignant… »

« Tais-toi et fais avancer ce ballon moisi avant que j’te jette par-dessus bord… »

« Si tu fais ço t’arriveras jamais, tu sais pas l’piloter… »

« Tais-toi. »

 

-

 

Ariane se débattait encore, abasourdie par le comportement de Jessie : elle ne comprenait pas qu’elle puisse se mettre en danger et surtout mettre son futur bébé en danger pour retrouver James, elle qui avait fui son mari pour protéger Silver… Elle essayait d’appeler ce dernier à la rescousse mais les dires de Jessie s’étaient révélés juste : le jeune garçon dormait à poings fermés avec sa petite amie au deuxième étage et Mme Boss était cloitrée dans son lit, n’entendant strictement rien…

Le temps que quelqu’un ne vienne la libérer, le trio se serait surement déjà évaporé dans la nature… Elle se disait que Domino allait les retrouver, elle comptait imaginairement sur elle, comme Jolene n’était plus là et qu’Annie et Oakley avaient changé de camp, mais ce qu’Ariane ignorait encore, c’est que la jeune espionne n’irait jamais chercher ces trois clowns, se fichant éperdument de leur sort, en pleine phase de colère du deuil de son amie…

 

-

 

« Eoko… »

Le petit Pokémon errait, perdu…Il avait passé des semaines à se balader un peu partout, ne sachant pas où aller, et il avait parcouru du pays, effrayé, à la recherche de son dresseur, en vain… Il commençait à désespérer, et bientôt il arriva à Lavandia, à l’autre bout de Kanto… Il ne trouvait plus du tout son chemin, n’avait aucune idée d’où il pouvait être, alors il s’arrêta un instant, ayant terriblement faim, repensant à James, qui lui donnait toujours sa part de nourriture, qui était si gentil et aimant, et il se mit à pleurer…

« Eo… » Il n’aurait jamais dû l’écouter et partir, si ça se trouve James avait été blessé, voire pire… Il se demandait où il pouvait bien aller, Jessie avait pu être sauvée, mais où se trouvait-elle alors…? Il réfléchissait : qui pouvait l’aider? Qui connaissait-il à part le trio? Pépé et mémé n’allaient pas pouvoir l’aider, et de toute façon il ignorait où se trouvait leur demeure… Où pouvait-il aller alors? Il faisait tellement froid, et bientôt il se mit à pleuvoir… Il se percha sur une branche, s’abritant de la pluie battante sous les feuilles de l’arbre, et il fit tinter sa clochette tristement…

« Eoko… »

 

-

« VAS-Y SEPIATOP RAFALE PSY MAINTENANT !!!!! » 

« HELEDELLE ! ESQUIVE ET AEROPIQUÉ !!! »

James était dehors, emmitouflé dans un manteau avec un bonnet de laine, en train de se battre pour s’amuser avec le morveux lorsque le ballon se posa près du laboratoire du professeur Chen sans un bruit…

 

« Reste lo Jessie, j’vais voir s’il est là… »

« NON c’est HORS DE QUESTION, c’est MA surprise, c’est moi qui lui dit ! »

« J’veux l’faire moa, j’serai dja invisible des qu’vous aller vous r’trouver ! »

« Tu restes derrière moi et tu la fermes… »

 

Miaouss mourrait d’envie de révéler à James l’évènement de l’année : il se souvenait encore de quand Jessie lui avait annoncé la première fois qu’elle était enceinte, ses larmes qu’elle essayait de contenir… Elle avait une boule dans la gorge, effondrée, et elle lui avait lâché ça comme ça

« Je suis enceinte Miaouss… »

Le cœur du félin s’était retourné, il avait blêmi et manqué de tomber à la renverse. Il avait eu un réel choc, il voyait ce bébé comme une véritable malédiction : ce morveux à venir allait être une abomination : un affreux mélange de ses nigauds d’équipiers, méchant, têtu et impulsif comme Jessie, lâche, peureux et naïf comme James, et indéniablement débile, comme les deux… Mais devant ses larmes désemparées il avait finalement prit sur lui et intégré l’information, il était resté avec elle, l’avait consolé, et au final, les jours passant, il avait fini par être heureux. Etrangement, il s’inquiétait pour ce bébé, et lorsqu’Ariane avait fait venir le docteur Aishi, et qu’il avait vu sur le monitoring ce petit alien en noir et blanc recroquevillé dans le ventre de son équipière…

« Bo c’est quoi ? »

« Oh mon Dieu Jessica… c’est merveilleux… », s’était émue Ariane devant ce spectacle lui rappelant sa propre grossesse, son précieux Silver…

« Mouais… », minaudait Jessie, qui intérieurement bouillonnait, heureuse et à la fois terrifiée

« Ça, c’est sa tête et ça, ce sont ses jambes ! », répondit le docteur à Miaouss

« Vous êtes sûr qu’c’est po un Chrysacier ? »

« La ferme espèce de sale chat d’gouttière puant… »

« Je vous rassure, c’est un bien un humain, et il va très bien ! Vous voulez savoir le sexe ? »

« Oui ! », s’écrièrent Ariane et le félin bipède

« Non. »

« Bo pourquoi Jessie, tu veux pas savoir ? »

« Je préfère l’apprendre avec James… »

« C’est comme vous voulez mademoiselle… », avait dit le médecin en retirant son appareil du ventre nu de la jeune femme

« Oui, je comprends Jessica, ça doit pas être facile pour toi… », reprit Ariane en lui caressant les cheveux gentiment

« Non, attendez… », dit Jessie doucement en suppliant presque le docteur

« Je vais vous donner une image de votre bébé, ne vous en faites pas ! »

« Vous m’avez pas fait entendre son cœur comme la dernière fois ! », lança-t-elle un peu agressivement, les yeux larmoyants

La pauvre Jessie était totalement déboussolée, sentant sa gorge se nouer, son cœur s’emballer : ce bébé était la seule présence qu’il lui restait de James, et son ventre qui commençait à bien poindre l’avait fait accepter sa condition, bien qu’elle ne parvenait toujours pas à s’imaginer un après, le bébé en chair et en os, et la vie avec ce petit être…Le médecin alluma l’enceinte et alors elle ferma les yeux, écoutant ces battements réguliers d’une oreille attentive, transportée…

« C’est un garçon, c’est ça ? »

Personne n’eut le temps de dire un mot qu’elle enchaina

« C’est une fille alors ? »

Dr Aishi sourit gentiment

« Vous voulez vraiment le savoir ? »

« Non… »

« Comme vous voudrez… »

« Attendez, donnez-moi un indice ! »

 Il se mit à rire sous le regard attendrit de Miaouss et Ariane…

« J’espère qu’elle sera moins indécise que vous… »

 

-

Jessie se leva et remonta son châle sur ses épaules, ayant froid mais paradoxalement, ses joues étaient brûlantes. Elle sentait ses mains devenir moites, son cœur battre à toute vitesse, le stress la dévorer.

« Allez, on y va. »

Ils descendirent un peu la pente sinueuse avant d’entre de l’agitation plus bas…

 

« C’EST A TOI VORTENTE LANCE REFLET ! »

« VAS-Y PIKACHU, QUEUE DE FER SUR TOUS LES VORTENTES ! »

« Pikaaaa !! »

 

Jessie avait entendu la voix de son équipier et tout à coup elle eut envie de tomber à genoux, de flancher, de pleurer, d’hurler, de mourir de soulagement, et de joie trop intense pour son petit cœur…

Elle échangea un regard avec Miaouss qui lui, avait envie de courir et de sauter sur James, de le serrer entre ses pattes, mais il savait que c’était à Jessie d’entrer en scène la première. Ils avaient tous les deux également entendu la voix insupportable du morveux mais ils s’en fichaient éperdument, n’étant même pas étonné tellement leurs pensées étaient focalisées sur leur équipier qui leur avait tant manqué. La jeune femme ferma les yeux un instant, immobile, et essaya de contrôler sa respiration pour se calmer.

 

« VORTENTE ATTAQUE BALLE GRAINE ! »

 

Elle avala sa salive difficilement, remonta son châle sur son petit t-shirt, bien qu’elle ait terriblement chaud, et avança comme si elle marchait dans du coton, trop angoissée… et elle le vit alors, de dos, en train de se battre contre Sacha….

 

« PIKACHU ATTAQUE TONN… » Le morveux ne finit pas sa phrase en voyant Jessie et Miaouss plus loin derrière James, ébahi, décontenancé, et il resta stoïque et silencieux

« Bah euh… qu’est ce qui s’passe ? »

 

Sacha ne répondait pas, aussi le jeune sbire se plongea dans son regard livide, avant de suivre la direction de ce qu’il fixait et… la terre s’arrêta de tourner, le temps se suspendit. Elle était là, face à lui, sa Jessie, qu’il avait tant attendu, il ne s’y attendait plus, et elle était là pourtant, pour de vrai, se tenant droite, immobile, à sa portée. Son cœur battait à toute vitesse, pourtant il ne le sentait plus, plus rien n’existait, le vent ne caressait plus son visage, le froid ne le transperçait plus, les nuages s’étaient figés, il n’était plus au Bourg Palette en plein match Pokémon avec ce morveux, il n’était plus dans un espace-temps réel mais dans un rêve éveillé, ne voyant plus qu’elle sous les arbres givrés par le froid, et son visage se déforma peu à peu sous le coup trop fort de l’émotion : un incommensurable sourire se dessina sur son minois renfrogné, et il plissa les yeux, semblant ses larmes naitre à leurs coins. Il tremblait terriblement, il avait la chair de poule, et pourtant son cœur s’était réchauffé, et il lâcha prise, tombant à genoux, en larmes, sentant son corps se dissoudre, son cœur imploser, ses larmes rouler en torrent sur ses joues brûlantes…

 

« Jessie… », gémit-il en restant au sol face à elle, déboussolé, face à son plus beau rêve… et elle resta un instant face à lui, dans le même état que lui, ayant l’impression de ne plus être dans la réalité tellement c’était… indescriptible. Elle avait l’impression d’être faite de plomb, de ne plus pouvoir bouger, et ils restèrent comme ça quelques secondes qui leurs semblèrent une éternité…

 

« Tu me refais une seule fois un coup pareil, je te tue t’as compris ? », dit-elle entre ses larmes en levant son doigt fébrile comme pour le réprimander, laissant son châle s’entrouvrir et dévoiler son ventre…

 

« Oh mon Dieu… », gémit-il encore en couvrant sa bouche tremblante de ses mains, sanglotant à torrent, se sentant sur une autre planète, à mille lieux d’ici… Il avait l’impression de décoller vers d’autres cieux encore plus vite que la vitesse de la lumière, de voir des étoiles, de mourir sur place tellement c’était juste incroyable, il n’avait même pas de mots pour décrire exactement ce qu’il ressentait… et il la regardait, tandis qu’elle était exactement dans le même état que lui, transportée…

Elle étouffa un sanglot, restant immobile, face à lui, ignorant complètement Miaouss, Sacha, Vortente et Pikachu qui ressentaient l’émotion palpable tout autour d’eux, comme si l’atmosphère en était empreinte, n’osant pas briser ce silence, et Jessie reprit, tremblante, dans un gémissement…

 

« C’est une fille… »

 

James ferma les yeux à nouveau, électrisé par cette annonce, serrant les dents, pleurant encore, trop heureux, s’effondrant sur la terre battue froide…

 

Ce moment dura de longues minutes, et ils n’avaient toujours pas bougé, ne pouvant pas admettre la réalité, trop bouleversés, et alors Jessie rompit ce moment magique, presque sacré en faisant un pas, tandis que James la suivit dans son élan et se leva à son tour, et ils s’effondrèrent chacun dans les bras de l’autre, s’étouffant presque d’un trop plein d’amour, et il empoignait ses cheveux roses de ses mains tremblantes, prêt à ne plus jamais la lâcher, enfouissant son petit nez dans son cou chaud et parfumé, sentant sa chaleur corporelle à travers ses vêtements, sa peau douce, c’était elle et c’était trop beau… Il la comprima plus fort et il senti son ventre contre lui, lui arrachant plus de larmes encore, faisant son cœur s’emballer, et résonner dans le corps tout entier de Jessie qui le serrait encore plus fort, ayant envie de fusionner avec lui, s’enivrant de son odeur, son visage se perdant dans ses cheveux lavande, sentant ses mains réconfortantes l’enlacer et la comprimer comme pour l’empêcher de partir…

 

« Je te laisserais plus jamais, je te l’promet… », gémit-il à nouveau en enfonçant davantage son visage dans la jungle de ses cheveux épais

 

« T’as pas intérêt sinon je te jure que tu le regretteras ! » râla-t-elle comme à son habitude avant d’embrasser son cou, pleurant à chaudes larmes, trop chamboulée… et il l’enlaça encore plus fort, l’attirant plus près de lui…

 

« Je t’aime tellement… »

 

« Tu peux pas m’aimer autant que j’t’aime James… »

 

« Oûais bah et moa alors ? »

 

James releva son regard vers Miaouss et sourit entre ses sanglots, décontenancé

 

« Viens par là idiot ! »

 

Et le félin se joignit au câlin, brisant un peu ce moment si magique, mais peu importait… Ils accentuèrent encore l’étreinte, au summum de l’émotion qui les berçait, les ébranlait, mais ils étaient ensemble et plus rien ne comptait, rien d’autre que ça…

 

« On est tous les trois maintenant… », pleura encore Jessie en serrant Miaouss et James plus fort…

 

« Non Jessie, tous les quatre… », enchéri James en sanglotant de plus belle, tremblant de tous ses membres…

 

« VORTENTEEEE ! » Et le Pokémon arriva derrière eux avant de leur avaler la tête, pleurant de joie à son tour…

 

« Regarde Jessie, j’ai amadoué le morveux, je t’ai servi Pikachu sur un plateau… », plaisanta James en essuyant son flot de larmes contre son épaule

 

« Embrasse-moi au lieu d’parler ! », râla-t-elle encore dans un sourire attendrissant avant de lâcher Miaouss et de prendre son visage entre ses doigts froids, de plonger son regard dans le sien, et alors il descendit ses mains sur son ventre, fébrile…

 

« Notre petite fille… »

 

Elle lui sourit et il se rapprocha, fermant doucement ses yeux gonflés, effleurant ses lèvres tout doucement… Il sentait tellement bon, elle se sentait fondre, sentant ses mains toutes tremblotantes sur son ventre, et elle ferma les yeux à son tour, laissant ses perles salées couler le long de ses joues, ses lèvres délicieuses la frôler, son haleine mentholée, son petit nez retroussé caresser le sien, son souffle sur son visage… C’était trop bon, trop intense, et elle dévora ses lèvres en le serrant encore plus fermement, glissant ses doigts sur sa nuque… Ils s’embrassèrent de longues minutes, se perdant dans ce baiser si doux et torride à la fois, sentant l’amour de l’autre fuser à travers ce baiser, tombant les armes, se retrouvant et se redécouvrant, sur un nuage…

 

« Notre petite victoire… »

 

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Date de dernière mise à jour : 02/04/2017

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