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Oubliette 8

Oubliette partie 8

 

Époque actuelle, Bourg Palette (Kanto)


1h. 2h. 3h. James voyait les aiguilles défiler à la vitesse de la lumière dans le cadran de la grande horloge dont le "tic-tac" l'empêchait de se concentrer, embourbé dans une atroce situation d'angoisse que celle d'être allongé tout près de Jessie *boom boom* en culotte... *boom boom* juste là, collée à lui... *tic-tac-tic-tac* Il ferma un instant les yeux pour se calmer, prendre sur lui, il fallait qu'il dorme, il ne fallait pas qu'il y pense, mais mince... il imaginait la douceur de sa peau, le goût de ses lèvres, la douceur de ses lèvres et le goût de sa peau rahhhh *tic-tac-tic-tac* Il divaguait complètement, pour la première fois de sa vie, il restait statique, ne parvenant pas à retrouver son souffle ni à refaire revenir les battements de son cœur à la normale... 
"Ouuuh..."
Ces assourdissants cliquetis à chaque seconde, la courbure de ses fesses près de sa main tremblante, le plafond blanc tacheté à cause de l'humidité, son cœur qui tambourinait *tic-tac-tic-tac* Mais que lui arrivait il? Il avait dormi si souvent avec Jessie, pourquoi maintenant? Pourquoi est ce qu'il pensait à ses fesses bon sang? 
Ça avait commencé au début de la semaine, lorsqu'elle lui avait proposé de partir ensemble, rien qu'à deux, faire du bateau au large de Bourg-Palette. Il s'était senti totalement fou et s'était même demandé s'il n'était pas atteint d'une grave pathologie psychiatrique quand il avait posé un œil rempli d'envies déplacées sur son corps : quelle idée, Dieu du ciel, elle était enceinte! En réalité c'est justement à partir de là qu'il avait commencé à y penser, se disant que ce bébé n'était pas apparu tout seul, qu'il devait forcément y être pour quelques choses mais... il n'avait jamais vraiment su ce qu'était la reproduction. Il l'avait apprit en SVT, comme tout le monde, bien sûr, mais ses tuteurs ne lui avaient enseigné que l'aspect purement théorique et scientifique de la chose, mince alors mais que se passait-il réellement sous les couvertures...? Il avait commencé à imaginer Jessie nue sous son corps, il s'était imaginé en... en elle, rougissant à cette pensée désinvolte en la fuyant des yeux, comme s'il avait peur qu'elle puisse scanner ses pensées s'il la regardait... À quoi ressemblait exactement un appareil reproducteur féminin...? Et qu'est ce qu'on pouvait bien ressentir lorsqu'on... y entrait? Il fallait qu'il aille voir sur internet. Cette journée ensoleillée du mois de novembre l'avait laissé perplexe, et en rentrant, après avoir dîner, il s'était enfermé à double tour dans sa chambre de fortune et avait ouvert une nouvelle fenêtre de navigation privée sur son ordinateur en tremblant, le cœur battant à mille à l'heure... 
"Reproduction humaine"
Mais il ne tombait que sur des articles, des schémas ou des vidéos purement scientifiques... alors il se décida à tenter quelques choses de plus... exotique.
"Faire l'amour" 
De fil en aiguille il arriva sur des vidéos interdites au moins de 18 ans qui sortaient des sentiers battus, et son visage blêmissait pour devenir rouge écarlate, en alternance selon les émotions prodiguées par les images défilant sous ses yeux...
"Arceus tout puissant, je pourrais jamais faire ça à Jessie...!!"
Il resta de longues minutes à regarder cette débandade de zizi faisant des allers-retours dans des "fouinettes" (mot qu'il employait naïvement depuis son enfance afin de désigner de manière abstraite un vagin), et il ferma le clapet de l'ordinateur avant de fermer un instant statique, sans réaction...
Et la semaine s'était enchaînée tandis que ces images perverses ne quittaient plus son esprit embrouillé. Il ne voyait décidément plus Jessie de la même façon, et pourtant lorsqu'il était avec elle, leur complicité lui faisait oublier toutes ces choses tordues. Mais pourquoi ne se souvenait-il pas...? Jessie l'avait pourtant emmené de force chez un neurologue mais il avait été formel : rien ne justifiait son amnésie, absolument rien! Son équipière avait tout tenté mais rien ne fonctionnait et ça le rendait malade de la voir si stressée et triste, surtout que ces émotions parasites n'étaient pas très bonne pour Victoire.. 
Il souffla encore une fois, ayant réussi à penser à autre chose, enfin, et s'endormi finalement en rêvassant à ses capsules de bouteilles... 


Époque passée, Jadielle (Kanto)


"Parker Marcia" 
James lu plusieurs fois la petite plaque dorée accolée à la sonnette et hésita longuement avant de se lancer, son cœur tambourinant a tout rompre contre sa poitrine fébrile... Il avala difficilement sa salive tant sa gorge était serrée, et enfin, il enfonça la sonnette...
"Diiing dong"
Il trépignait face à la porte fermée jusqu'à ce qu'une femme blonde d'une quarantaine d'années, l'air sévère, avec une coupe au carré et des lunettes demi lunes, encerclées d'un long cordon en perles, ne lui ouvre la porte, le faisant sursauter. 
"Bonjour?" Elle resta un instant à le détailler tandis qu'il balbutiait comme un idiot
"Bon...Bonjour Madame je... je viens voir votr... enfin Jolene, votre fille, Jolene Parker..."
Elle leva un sourcil en regardant sa pokémontre 
"Ma fille ne prend pas d'élèves avant 11h, vous aviez rendez vous?", demanda t elle sans le quitter des yeux, relevant la tête afin de le voir distinctement par dessus ses verres 
"No... non mais je enfin euh..."
"Laisse maman, je vais le prendre maintenant...", dit une petite voix derrière la femme qui cachait l'intérieur de la maison en restant accoudée dans le jour entre la porte et le mur, avant que la jeune fille ne la dégage afin de voir son élève. À la vue de son amie décédée, le cœur de James fit un bond et il se senti se liquéfier littéralement face à elle : elle était là, en chair et en os, son doux visage solaire fendu de son large sourire, ses grands yeux couleur caramel qui le regardait d'un air attendrit, sa jolie bouche naturellement rosée, ses longs cheveux blonds détachés et arrangés sur son épaule.. Elle lui semblait si jeune... et en y pensant elle ne devait pas avoir plus de 17 ans. 
"Allez maman, ça va aller, je m'en occupe..."
Sa génitrice s'écarta en toisant une dernière fois James du regard et Jolene l'invita enfin à entrer
"Pardonnez le Granbull qui me sert de mère, elle a tendance à en faire trop...", dit elle en riant un peu avant de fermer la porte derrière le jeune homme aux cheveux lavande qui détaillait la grande villa d'architecte de ses yeux émeraudes curieux. Il se tourna vers Jolene, troublé
"Je suis Ja... James Morgan, je euh... viens prendre... des hm... des cours... d'informatique..."
Elle lui sourit gentiment 
"Il ne faut pas être nerveux James, ça va bien se passer je n'ai jamais mordu personne!", plaisanta t elle encore en voyant qu'il tremblait comme une feuille 
"J'espère bien..."
"Allez viens, je vais te montrer mon bureau, c'est là qu'on va travailler! Explique moi ce que tu souhaites perfectionner ou apprendre au juste?"
"Ooooooh je vois que tu as toi aussi le kit du petit chimiste! J'adorais ça lorsque j'étais petit garçon!", s'enthousiasma tout à coup James, qui avait perdu son attention, en fonçant vers son bureau de bois
"Nooooon attend ne touche à rien!!! Ce sont des expériences que je mène, des travaux de recherches très importants...!!!"
James s'approcha plus près et dévora des yeux tous ces drôles de tubes en spirales remplis de liquides colorés avant de se retourner vers elle et de la regarder d'un air étonné : elle lui tendait une assiette contenant une pyramide de pâtisseries 
"Je venais de préparer des muffins, j'ignore si tu as petit-déjeuné mais si tu as faim en tout cas, sers toi, j't'en pris James!"
Les muffins aux pépites de chocolats et noix de pecans de Jolene... il les avait goutés plusieurs fois, c'était son pêché mignon, et elle avait une recette secrète. Elle en faisait à chaque fois qu'elle recevait quelqu'un,  ou parfois juste comme ça, pour le plaisir de les déguster. Il savait qu'elle adorait les fruits à coques, d'ailleurs elle avait toujours des amandes ou des noisettes qui traînaient dans les poches de son uniforme, et qu'elle en donnait en secret à Hun et à Camille, la main derrière son dos, lorsque Sébastien ou un autre supérieur leur donnaient les modalités des missions... Les fruits secs de Jolene alala... Zekor détestait à chaque fois lorsqu'ils essayaient discrètement de croquer, mais leurs mâchouillements l'agaçaient au plus haut point. James avait envie de pleurer en repensant à tout ça, souriant d'un air nostalgique face à elle tandis qu'elle lui sorti une petite assiette en porcelaine et une cuillère 
"Nooon c'est gentil Jolene mais je.. je vais le manger comme ça à la main, ne t'embête pas..."

 

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A suivre..

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