Chapitre 1 : Mauvaise réception

Emma était assise au bord de sa fenêtre ouverte. Ses longs cheveux bleus surmontés d'un joli noeud blanc caressait le papier tandis qu'elle essayait de trouver les mots pour toucher celui qu'elle aime en secret, en vain. Elle repoussa la fenêtre d'un geste sec, agacée que l'air frais d'Alola ne soulève sans cesse sa feuille et ne fasse virevolter ses cheveux, de façon à se qu'ils se retrouvent collé contre ses lèvres baumées de Labello. En fermant cette maudite fenetre, elle relu, avant de froisser le papier et de manquer la corbeille, le lançant d'un geste désordonné. Elle avait alors prit une autre feuille, mâchouillant son stylo, à la recherche des mots justes, mais c'était trop dur. Elle regardait de temps à autre cette petite page de journal, encadrée au dessus de sa commode, sur laquelle une photo aux mauvais contrastes la représentait, elle et son ami, victorieux, soulevant la coupe Woldman. Un instant immortalisé par le journal local suite à leur victoire à un concours sur l'ile d'Akala. Ils étaient tous les deux des étoiles montantes du ballet sur glace, une passion qui les habitaient, ils avaient travaillé si dur pour faire valoir cette discipline ici, à Alola, et voilà que leur partenariat, leurs rêves, touchaient peut être à leurs fins...

Elle hésita à continuer mais le poids du secret était trop lourd, la consummait, la noyait dans un flot de doutes, de tourments, et elle ne pouvait plus faire comme si, c'était trop tard, vital : elle devait lui dire, avant de devenir folle. À la lumière de la lune blanche, elle déchira cent fois la lettre, et recommença, encore et encore, et à la fin, elle était plutôt satisfaite du résultat. C'était court mais honnête, la vérité.

L'amour... Elle haïssait ce sentiment si voluptueux qui la rendait complètement stupide, qui l'entravait, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle soupira en songeant à ces inepsies, et elle signa sa déclaration d'amour, se découvrant un courage insoupçonné, puis la glissa dans une petite enveloppe qu'elle scella avec sa chevalière.

"Et bien Marnie, tu ne dors pas?"

L'imposant Feunard blanc inclina un peu la tête

"-Feuuu..."

Avant de bâiller lassivement, et de la rejoindre. La nuit allait être courte pour Emma et son Pokémon.

Le lendemain matin, elle se précipita au point de livraison Efflèche Airline, sa lettre collée contre sa poitrine. Le grand hangar était rempli de monde venu poster des colis.

"-Au suivant! Écrivez ici l'adresse de votre destinataire et là son nom!"

Emma était impatiente et en même temps plutôt stressée, milles questions se bousculaient dans sa tête, mais elle avait pris sa décision, et lorsqu'elle avait quelques choses en tête, elle n'était pas du genre à renoncer. C'était presque à son tour quand tout à coup, le sol se mit à vibrer pour l'impulsion des murs, et toit s'effondra sur la foule. Dans la panique, les cris et l'effervescence, de l'épais brouillard surgit une montgolfière à tête de Miaouss. Une jeune femme aux cheveux roses à la coiffure excentrique, l'air méchante, était accoudée à la nacelle, confiante et sure d'elle avec ses petites lèvres pincées surmontées d'un épais rouge à lèvres bon marché.

"-QUI ETES VOUS?? QU'EST CE QUE VOUS VOULEZ???!!"

"Nous sommes là pour répondre à toutes vos questions !", s'exclama la jeune feme tyranique tandis que le ballon descendait vers les pauvres civils, impuissants et tétanisés. À ses côtés un jeune homme aux cheveux lavandes, l'air enfantin, surgit dans une pose voulant égaler l'assurance de sa partenaire, mais apparaissant plutôt comique, finalement. Il avait l'air sympathique mais son faux air de gros dur le faisait passer pour un mauvais acteur.

"Apprenez-donc qui nous sommes et ce que nous faisons !"

"Encore vous!", s'écria Sacha, qui faisait lui aussi la queue afin d'envoyer une lettre à sa maman. La team rocket avait prévu de voler Efflèches livreurs afin de lancer leur compagnie de livraison personnelle... 

"Vu et revu...", s'était apitoyé Jessie quand Miaouss avait exposé son plan.

"T'as une meilleure idée?"

Ils étaient tellement désespérés et sans le sou après avoir enchainé les echecs et subit les foudres de Matori, qu'ils avaient élaboré un stratagème sans grande conviction, mais c'était sans compter sur ce sale morveux qui était toujours dans leurs pattes. Le combat pokemon entre eux fit pas mal de dégâts, ajoutant à cela tous ces volatiles, Emma laissa s'échapper sa précieuse lettre dans la foule. Elle virevolta, lui filant toujours entre les mains, avant d'être prise dans une attaque tornade et de s'envoler ... vers d'autres cieux. 

Flash-back numéro 1 : Mauvaise réception !

 

"Lâche moiiiii...", souffla James, tout décoiffé, comprimé par l'imposante et forte poigne de Chelours

"J'en peux plus ça devient humiliant...", s'effondra Jessie en levant les bras au ciel, les cheveux tout autant en bataille, serrée contre la poitrine du gros ours qui semblait prendre un malin plaisir à les récuperer au vol, comme s'il avait sur ses épaules une immense responsabilité et qu'il souhaitait éviter à ses accolytes de faire un Homerun...

"Qulbuuuuutoqué...", s'agitait le bulbe bleu et tremblant de tout son corps mou

"Je n'ai même pas la force de l'rappeler dans sa pokeball..."

"Et en plus je meurs de faim...", enchéri Miaouss.

"Ahhhh...", ils étaient tous les trois au fond du gouffre, au sens propre comme au figuré, lorsque Chelours les balança sans ménagement dans sa tanière inquiétante... Jessie défroissa ses vêtements sans cesser de se plaindre, James se renfrognant dans son coin en geignant, non loin de Qulbutoké qui s'empressa de manger une baie juteuse, lorsque...

"Eh r'gôrdez, on a embarqué du courrier...", remarqua Miaouss à la vue d'une enveloppe, froissée, au sol près des débris de méchas emmenés par Chelours dans sa course effrenée. Jessie, qui avait l'habitude de conserver une lettre de sa mère disparue avec elle, eu une réaction inattendue

"Non... Ce doit être la mienne, n'y touche pas Miaouss!", s'emporta la jeune femme en lui arrachant la dite lettre des pattes.

"Lo tienne? Mais qu'est ce quo c'est qu'cette lettre?", répliqua-t-il d'un air inquisiteur

"Je t'en pose moi des questions? C'est personnel..." grogna t elle en la glissa dans son uniforme. Ses amis haussèrent les épaules. Apres tout il ne valait peut être mieux pas l'énerver... Et puis, ils n'en avaient pas la force de toute façon.

Le soir même, leur bourreau était parti, probablement afin de récolter des baies, et après avoir établi leur campement et dégusté une boîte de conserve périmée ("Ces trucs la c'est bon au moins 3 ans après la date écrite!", les avait convaincu Jessie), les amis se glissèrent dans leur sac de couchage. Une fois les garçons endormis, La jeune femme extirpa la lettre de sa poche mais vit qu'il y en avait deux. Elle rangea la sienne, et, curieuse ouvrit la deuxième, celle d'Emma.

"Mon ami, mon alter ego, toi avec qui je partage tout, et de qui je suis si proche, tu crois tout savoir de moi et pourtant, je te mens tous les jours... Je ne sais pas comment te le dire, je n'ai pas le courage de t'affronter alors je vais te l'écrire..."

Jessie dévora la lettre d'amour puis réfléchit un instant avant de la chiffonner grossièrement et de la jeter plus loin.

"Quelle petite idiote... Valait mieux pour elle que cette lettre tombe entre nos mains, ça lui évitera d'avoir le cœur brisé..."

Et elle s'endormi en songeant à ses propres déboires amoureux... L'amour, quelle arnaque! Les hommes étaient doués pour faire croire à une femme qu'elle était le centre du monde avant d'en croiser une autre et de disparaître... Elle songea un instant au Dr Blanc. Une vie avec lui aurait été tellement monotone finalement...

James se réveilla le premier, paniqué par un cauchemar dans lequel un Ronflex lui volait un panier de viennoiseries. Presque mort de faim il avait alors réalisé qu'il en restait une, et au moment où il allait croquer la première bouchée, les yeux pleins d'étoiles, Sepiatop lui avait prit des mains et l'avait englouti. Il regarda autours de lui bêtement. Pas de ronflex ni de bons petits pains. Il soupira quand il vit la lettre froissée un peu plus loin, au sol. Pensant avoir trouvé la mystérieuse lettre de Jessie, il ne pu résister et la prit doucement sans réveiller les autres et se mit un peu à l'écart pour la lire à l'abri des regards...

"...Je joue la comédie, je fais comme si tout était comme d'habitude mais en réalité c'est très difficile... Je n'arrive plus à te voir comme un simple ami, je ressens bien plus que ça, je suis amoureuse de toi et ce depuis plusieurs mois déjà. Tout a changé naturellement, sache que tu n'as rien fait pour ça mais je ne peux plus faire semblant. Mon quotidien devient un enfer, je suis distraite et je me laisse submerger par mes émotions, je ne parviens plus à réfléchir objectivement, ni à être moi même en ta compagnie. Mon cœur bat si vite quand tu es la, mes mains sont moites, je perds mes mots et quand tu me parles je ne sais plus t'écouter, je te regarde et je ne peux résister à une folle envie de t'embrasser... Et pourtant nous sommes obligé de travailler ensemble, c'est si dur... J'ai déjà songé à tout arrêter mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qui pourrait se passer si j'osais enfin te dévoiler ce que j'éprouve. Si tu ressens la même chose que moi, rejoins moi à midi sur la plage tout au bout près du grand phare, ou oublie moi à jamais... Je ne veux pas de ta pitié et tout ce qui m'importe est de te savoir heureux même si c'est sans moi..."

James resta figé et profondément choqué. Il examina la signature "ta ... danseuse préférée... ? Mais qui a bien pu écrire cette lettre...?"

Il la relu une fois, puis deux, puis dix fois... Les passages résonnaient dans sa tête "je te mens tous les jours... Je joue la comédie... Je n'arrive plus à te voir comme un simple ami... Je suis amoureuse de toi... je ne peux résister à une folle envie de t'embrasser.. nous sommes obligé de travailler ensemble???? ta danseuse préférée...? Oh mon dieu non... Jessie est amoureuse de moi!" 

Il poussa un petit cri d'effroi et dégluti bruyamment avant de se lever en titubant. Il remit fébrilement la lettre près de Jessie et retourna dans son sac de couchage. Le soleil ne s'était pas encore levé mais il ne pouvait plus dormir après avoir lu une telle chose. Il se tourna vers son amie qui dormait encore.

"Je vais lui briser le cœur, j'espère qu'elle ne me la donnera pas, sinon qu'est ce que je ferai...? Je ne veux pas la perdre à jamais, je tiens bien trop à elle mais si je vais sur la plage elle va penser que je l'aime et quand je lui dirai que non, que va t elle dire...?" Il se tortura l'esprit jusqu'au matin. Jessie se réveilla doucement et s'étira en baillant.

"Oh bonjour James, tu es bien matinal dis-moi...", dit elle a son ami qui était déjà levé, assis près du feu éteint et dessinant des petits cercles dans la terre à l'aide d'un bâton trouvé là.

"Oui, j'ai eu des insomnies..."

"Alors les gars, qu'est ce qu'on a au ptit dej?", s'écria Miaouss à peine réveillé.

"Il nous reste..,quelques biscuits secs...", dit Jessie en fouillant dans le sac. Ses amis sautèrent de joie devant ces quelques gâteaux rassis. Il faut dire que c'était pour eux un véritable festin.

Elle en tendit un à Miaouss qui l'englouti illico puis un à James dont le cœur, au contact de sa coéquipière, fit un bond. Il retira sa main comme s'il avait touché un magnéti surchargé. Mais son mal ne s'arrêta pas la. Toute la journée, James ne pouvait plus paraître normal tant il avait peur de donner de faux espoirs à Jessie. Tout ce qu'elle faisait ou disait était interprété, et elle sentait que James l'évitait et avait quelques choses à cacher... Dès qu'elle s'apprêtait à avoir un contact physique avec lui, volontaire ou non, James s'éloignait comme si elle avait la peste. La journée touchait à sa fin et ils n'avaient ni Pikachu, ni à manger... Tandis que Miaouss était parti en éclaireur, Jessie confronta son ami qui était assis près d'un arbre en train de faire machinalement virevolter une capsule de bouteille entre ses doigts, l'air dépressif.

"James... Qu'est ce que tu as aujourd'hui? Je te trouve vraiment bizarre..." Le jeune homme prit peur.

"Moi...? Bizarre? Mais non enfin... Je pourrais te poser la même question!"

"Ne retourne pas la situation... Tu n'es pas comme d'habitude, si tu as des ennuis tu sais bien que tu peux me le dire..." Elle s'approcha doucement de lui.

James repensait à la lettre. "Tu es sûre que c'est pas plutot à toi de me dire quelques choses Jessie...?", dit il nerveusement en reculant. Elle s'offusqua

"Quoi? Mais qu'est ce que tu insinues?"

"Et bien à toi de me le dire!.."

Jessie dévisagea un instant son ami. Elle ne comprenait pas ses réactions... Et surtout elle n'avait rien à cacher! Elle remarqua alors qu'une feuille était tombée sur l'épaule de James. Elle s'approcha plus près pour l'enlever

"Oh mon dieu, ça y est elle va m'embrasser...", stressa James. Il eu un brusque geste de recul et manqua de tomber en arrière.

"Qu'est .... Qu'est ce que tu fais Jessie...?"

"Mais... Enfin arrête de t'agiter comme ça, tu as un truc sur l'épaule!" Elle approcha un peu plus sa main et balaya la feuille. Son visage était proche de celui de son équipier, qui fut extrêmement troublé en croisant son regard. Il rougit. Un air de rage apparu sur le visage de la jeune femme.

"Mais qu'est ce que tu as James...? Je t'assure, tu n'es pas dans ton état normal!"

"Non... Ça va, vraiment, inutile de te rapprocher..." Il se recula au maximum et était maintenant adossé au gros arbre, prit au piège. Elle se leva, vexée.

"Bon très bien, si tu refuses de parler tant pis pour toi!" Elle parti rejoindre Miaouss, laissant James seul se torturer l'esprit. Ce n'était pas que Jessie ne lui plaisait pas mais c'était sa meilleure amie, depuis toujours c'était établi de la sorte et de tels sentiments qui lui étaient totalement inconnu, à son égard, lui donnaient la chair de poule... D'après ses effroyables expériences, il ne savait pas vraiment ce qu'était l'amour, mais il l'associait au fait de renoncer à une partie de soi, à perdre sa liberté. Cette idée lui était insupportable, il appréciait sa relation avec Jessie comme elle était, c'était son pilier, il lui vouait une admiration et une affection sans borne, il avait besoin d'elle, plus que tout, mais tout avait toujours été instinctif entre eux et c'était la seule personne avec qui il pouvait être lui même. Il ne pouvait pas se permettre de gâcher ça.

"On fait déjà tout ensemble, qu'est ce qu'elle veut de plus? Des baisers?" Il se mit à réfléchir. C'est vrai qu'il avait deja eu envie de l'embrasser, mais ca ne valait pas la peine de tout fiche en l'air pour ça.

Les jours et les échecs se succédaient et James s'isolait du groupe. Il devenait craintif, se démotivait, ne riait plus, ne mangeait plus et dormait très peu. Il parlait sans faire attention en enchaînant les lapsus et surtout, il ne partageait plus quasiment plus aucune complicité avec son équipière qu'il prenait soin d'éviter... Il n'avait plus le cœur à inventer des stratagèmes farfelus pour capturer Pikachu, à bricoler, à se servir d'un ordinateur, il avait refusé de se déguiser et même réciter la devise était une corvée pour lui. C'était devenu un enfer car Jessie était très inquiète et plus elle essayait de l'aider, plus il se terrait dans le silence...

Cela faisait déjà plus d'un mois que cette situation durait. Meme les morveux s'étaient aperçu que quelques choses n'allaient pas, c'est pour dire! Cette nuit là il s'était glissé dans son sac de couchage après que Jessie ai décrété qu'ils feraient encore du camping. Elle était endormie et Miaouss ronflait plus loin. James espionnait Sacha et ses amis dans ses jumelles qui étaient confortablement installés au centre pokemon. Ils éteignirent la lumière et le jeune homme resta un instant assis dans le noir, à se dire que la vie était finalement plutôt injuste... Pourquoi ces sales gamins avaient tous les jours un bon repas chaud et un endroit douillet ou dormir ? Il repensa alors à son manoir, à la chaleur de son foyer, à ses grands parents, à Eoko... Peut être était il temps pour lui de rentrer au bercail? Puis ses pensées se tournèrent vers Caninou, ses parents, les domestiques, Jezabelle... Cette pensée lui fit froid dans le dos. Il se glissa dans son sac de couchage et se tourna vers son équipière qui dormait à poing fermés. Ses longs cheveux étaient à quelques centimètres de lui seulement. Il approcha timidement sa main de la chevelure de son amie et poussa ses cheveux comme pour l'éloigner, mais Jessie s'agita dans son sommeil et se rapprocha de lui. Pétrifié, il resta la, bêtement à fixer le ciel étoilé. Il pouvait sentir le parfum de Jessie, ce parfum qui sentait tellement bon et qu'il pourrait reconnaître entre milles. Elle abusait toujours du parfum, "Un pschitt ce n'est pas assez vu notre hygiène déplorable!", disait elle toujours mais elle se retrouvait à sentir à dix kilomètres à la ronde et il se moquait toujours un peu d'elle à ce sujet. Il se tourna vers elle, comme guidé par cette douce odeur de Jasmin. Elle se la jouait diva et elle semblait tyrannique comme ca mais il la connaissait mieux que personne et savait que son lourd passé la conduisait à agir comme ca. Au fond elle était si fragile, et la voir endormie avec cet air angélique sur le visage le bouleversa. Il ne savait plus quoi penser... ll était épuisé à force de lutter contre le sommeil, obsédé par cette lettre, et, dans un état second, il se blotti contre elle, timidement.

"Ma Jessie... Quelle misère, je ne sais plus quoi faire... J'aimerai tellement pouvoir me confier à toi pour que tu m'aides à trouver une solution, mais c'est impossible... Que vais je devenir...?" Son amie lui manquait terriblement. Elle était pourtant la tout près, mais quelques choses s'étaient brisés entre eux... Il se rapprocha encore et lui caressa doucement les cheveux. Elle était si importante pour lui, mais l'idée qu'elle puisse l'aimer en secret lui faisait peur. Il avait l'impression d'avoir été trahi, de ne plus la connaitre voir même de ne l'avoir jamais vraiment connu, d'être victime d'un complot. Il repensa à toutes leurs aventures, à leur complicité, à leurs défaites, à leurs galères, il repensa à leur première rencontre à l'académie de la Team rocket, à leur première mission, à leur première confrontation avec les morveux, au naufrage du saint Anne, à quand il avait choisi de rester auprès d'elle plutot qu'avec Jezabelle... Les souvenirs se mirent à défiler sous ses yeux, lui donnant envie de rire, parfois de pleurer... Il pouffa un peu en repensant qu'il s'était déguisé en Jessilina pour lui gagner un ruban à Nenupharville quand elle était souffrante, et il s'endormi en rêvant à tout ça, dans un sourire mélancolique. Demain, il ferait un effort pour que ça se passe mieux, après tout elle restait la même et la perdre lui serait insurmontable.

Suite 

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Date de dernière mise à jour : 30/01/2018

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