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Chapitre 12 partie 2

Flash-back 12 SMOKE AND MIRRORS

Partie 2.

Serena ondine

 

« Alooooors... »

Jessie s'avança vers tous ses Pokémons, ainsi que ceux de James, qui était tous disposés en ligne ; Elle leva un sourcil en se grattant le menton avant de faire les cents pas, les détaillants de ses yeux chafouins...

« Qulbutoké? »

« Sepiatop... »

« Avec lesquels d'entre vous je vais participer au concours...? »

« BANSHIIIIII! »

« Mimimimeeee! »

« Quuuuulbutoké oké! »

« Yanmega yan! »

« Sssssseviper! »

« VORTENTE! », s'écrièrent-ils tous en même temps, se rapprochant d'elle en trépignant sous le regard un peu dépité de James...

« EHHHH du calme les gars, je ne peux participer qu'avec deux d'entre vous! »

« Banshitrouye! », s'écria la citrouille en brandissant ses cheveux, d'un air de dire "J'y crois pas, t'hésites vraiment là!? Si tu prends deux Pokémons de ton débile de mec ça va pas l'faire ma vieille!"

« Accordé, Banshitrouye tu s'ra d'la partie et euh... » La citrouille afficha un grand sourire et lança un regard hautain aux autres avant de se placer derrière sa dresseuse

« SEVI SEVIPER! »

« MIMIMIMEEEEE! »

« VORTEEEEENTE!!! »

« QULBUTOKEEEEEE!! »

« YANMEGAAA!!! »

Les volontaires se bousculaient, essayant de se mettre visuellement en avant... tandis que Sepiatop vola vers son dresseur chéri pour lui faire un câlin, n'ayant pas envie de participer

« Tu ne veux pas te donner en spectacle Sepiatop? », lui demanda James en l'accueillant dans ses bras chauds

« Sepia... » murmura t il en esquissant un non de sa petite tête avant de s'emmitoufler dans son écharpe 

« Bon et bien ce sera toi Seviper! C'est parti pour l'entraînement! »

« Sevi!! » Le serpent accouru en ignorant les autres qui étaient tous supers déçus, surtout Vortente qui voulait vraiment participer avec elle...

« Banshiii!! » Le Pokémon tira la langue au pauvre Vortente qui n'avait rien demandé, et s'avança vers le ventre rebondit de Jessie avant de lui faire un câlin, de même que Seviper

« Banshitrouye! »

« Seviper? »

« Je vous montrerai le DVD de l'échographie après, mais tout d'abord, place à l'entraînement de votre coordinatrice préférée! La reine de Kanto, j'ai nommé... JESSALILA! »

James échangea un regard mitigé avec Vortente : ça y est, c'était reparti pour une période de stress, d'exigences et de réprimandes...

« Vous! Vous la ménagez d'accord, et toi Jessie, pas d'entrées en scènes où tu te fais soulever dans un vampigraine ou je ne sais quoi hein! Tu restes au sol et tu restes CALME! »

« Hm mais ouiiiii James, comme d’habitude ! »

« Non justement… pas comme d’habitude… »

« Rahh, arrête de t'en faire pour RIEN! »

 

Et tandis que Jessie s’affairait, toute contente et enthousiaste, que James ronchonnait en berçant son poulpe chéri, la brigade de surveillance du trio tournait : Grégoire, un espion de la Team Rocket vit Alexandre arriver et lui expliqua deux trois choses pour sa première fois

« Tu restes en retrait, tu les lâches pas des yeux, surtout elle. Là ce sont mes notes. S’il se passe quelques choses de suspect ou que tu identifies une menace, tu appelles les lieutenants sur le champ, compris ? Tu agis uniquement en cas de danger imminent. J’te laisse ma glacière, il reste des sandwiches et quelques bières. »

Le jeune sbire regarda ladite glacière d’un air étrange et prit les jumelles que lui tendait son collègue

« Compris. »

« Si y s’passe rien, c’est pas la peine de faire un rapport. Ils vivent là-bas dans le labo et ils passent leur temps dans la maison là ou dehors. La fille est en cloque, elle sort rarement, par contre le type et le Miaouss vont souvent en ville. C’est à peu près tout. »

Alexandre empoigna fermement les jumelles et zooma sur Jessie, détaillant son ventre, dégouté, sentant son estomac se retourner, rongé par la jalousie

« Elle est enceinte de LUI ? »

« Ouep. Allez moi j’file. Si t’as un souci mécanique avec le matos t’appelle Mondo. Je reprends mon poste après d’main, bon courage mec. »

 

-

 

A l’autre bout de Kanto, l’heure était aux préparatifs pour le jour le plus important dans la vie de Jezabelle : son mariage.

« C’est une aubaine très chère, ce jeune homme est très fortuné et va permettre à notre famille de nous classer parmi les plus influentes du pays ! »

La jeune aristocrate baissa le regard tristement sur son reflet dans le miroir, songeant à tous les efforts qu’elle avait déployé pour faire de James un mari parfait, en vain. Après avoir été maltraitée par Jessie à l’hôtel sur l’ile de la Rhubarbe, elle était resté dans sa chambre de longues heures, pleurant, hurlant et tapant contre les murs, et après être tombée de fatigue, elle s’était réveillée dans son état normal : l’effet du Mentio s’était finalement dissipé. Elle avait révélé aux parents Morgan que James était parti avec Jessie, qu’il l’avait rejeté, et ses géniteurs s’en étaient mêlés, envoyant à la figure de Theresa que son fils n’était qu’un manant indigne, que leur précieuse fille méritait bien mieux. La mascarade avait assez duré et James ne serait jamais celui qu’ils attendaient.

La sœur ainée de Jezabelle, Margaret, avait épousé le riche héritier du propriétaire de toutes les centrales électriques du pays, son frère avait convolé avec une jeune femme mondaine provenant d’une famille noble, et elle, elle se faisait monter la tête par les Morgan depuis 20 ans afin qu’elle ne finisse par se marier avec leur traine savate de fils. Cet incident était la goutte de trop pour la dynastie Bourgeoys, aussi Jezabelle était désormais contrainte d’épouser le rejeton Montgomery, second fils d’une éminente famille anglaise très fortunée.

« Allons Jezabelle, souriez, vous êtes magnifique chérie, vous allez faire des merveilles ! »

La jeune femme aux bouclettes framboise ignora sa mère et détailla sa robe de mariée dans la glace : imposante, immaculée, prestigieuse et hors de prix, mais aussi impersonnelle et froide, comme elle. Le fils Montgomery semblait être un garçon bien, raffiné et poli, bien élevé, un parfait gentleman, tout ce que James ne serait jamais, et il ne possédait surtout pas de Caninos ou autre grossier Pokémon du genre. D’après le peu d’information dont elle disposait, il possédait un Roserade élégant, appréciait monter à dos de Galopa, tout comme elle, était passionné de voyages et de musique classique. Elle espérait qu’il soit beau garçon, surtout que la semaine prochaine, après la cérémonie, ils allaient s’envoler en voyage de noces à Alola, et elle devrait gouter aux plaisirs de la chair avec lui afin d’offrir à leurs familles un descendant…

« Je voudrais essayer celle-ci à présent. », dit-elle fermement en désignant une robe à la couturière qui souffla bruyamment, exaspérée car ses petites mains étaient déjà en train d’en ajuster une sur la jeune femme…

« Quelques choses ne va pas Salomé ? Je vous paie pour m’obéir et je n’apprécie guère les sons émanant de votre gorge de roturière, alors vous allez m’apporter cette robe et sourire. »

« Entendu Mademoiselle… »

-

« SEVIPER, BUÉE NOIRE ET TOI BANSHITROUYE LANCE BALL OMBRE ! »

De l’épais brouillard fusèrent les bulles violettes et noires qui tournèrent ensemble, créant un sillon dans la fumée, avant de se rencontrer au sommet…

« CANON GRAINE ! »

… et d’exploser, créant un magnifique, mystérieux et captivant feu d’artifice.

« Waaw… », souffla Flora qui était venue regarder l’entrainement, assise auprès de James

« SEVIPER LANCE REFLET, TOURNE ET ENSUITE PUISSANCE CACHÉEEE !! BANSHITROUYE CANON GRAINE ! »

Sous les yeux émerveillés de son équipier et de la jeune morveuse, le serpent lança Reflet et tous les Seviper se mirent à virevolter ensemble avant de lancer puissance cachée au milieu du cercle de Reptiles, provoquant une immense étoile lumineuse qui explosa en milliers de petites étoiles scintillantes sous le coup des canons graines, et le tout fini par une majestueuse pluie d’étoiles, encore plus impressionnante que la première démonstration.

« C’est magnifique ! J’y crois pas, depuis quand Seviper connait toutes ces attaques ?! »

« Depuis que c’est moi qui l’entraine ici… », grommela James, qui faisait mine de rien mais qui au fond de lui était époustouflé et très fier de sa Jessie

« Bon, on reprend : Banshitrouye lance ball ombre et Seviper queue poison !!! »

-

Miaouss était dans la cuisine en train de manger les restes du repas de la veille encore traumatisé par ce qu'il avait vu précédemment, lorsque Laporeille vint à sa rencontre...
« Lapo? Laporeille...? »
« Tu d'vineras jamais c'que j'viens vivre... »

Le lapin duveteux leva une oreille en inclinant sa petite tête mignonne, intriguée

« Laporeille ??? »

« Non crois mwo, tu veux po l’savoir… », souffla-t-il en enfonçant sa tete entre ses pattes, tentant vainement d’effacer de sa mémoire ces horribles gémissements stridents, le grincement du lit qui lui donnait l’impression qu’il était collé contre une voie de chemin de fer, entre les rails, tandis qu’un train passait sur lui, sans parler de cet affreux mouchoir plein de sperme dans la poubelle en face de ses yeux perçants, juste après cette mise en scène malaisante du Dracaufeu…

« Lapo… », tenta la lapine en posant sa petite patte sur son épaule fébrile…

« Bon de toute façon c’était po ça qu’il fallait qu’te raconte ! J’ai toute la matinée avec Nymphali… »

 

Et le félin raconta à son amie son rencard, tandis qu’il se mit à pleuvoir dehors…

 

« Oh mais non c’est PAS VRAIIIII ? James, arrête cette pluie tout d’suite ! »

« Ehhh mais j’y peux rien moi Jessie, je n’suis pas un Draco, j’y peux rien s’il pleut ! »

« T’as dit tout à l’heure que t’étais un Sulfura, alors c’est l’moment de l’PROUVEEEER ! »

Le jeune homme resta un moment interloqué face à son équipière qui commençait à être mouillée, avant qu’elle ne rappelle ses Pokémons

« Bah allez, restez pas planté là, on rentre ! »

Il échangea un regard hagard avec Sepiatop et rappela ses Pokémons également avant de s’engouffrer dans la maison avec Flora, suivit par Alexandre qui cherchait son imperméable dans son sac à dos, trempé comme une soupe, exaspéré par cette mission insupportable que celle de devoir épier la fille qui lui plait avec son mec, et enceinte de lui qui plus est…

 

-

 

Jezabelle était encore dans la boutique lorsqu’Elektor transperça le ciel de ses éclairs, avant que la terre ne tremble violemment, faisant sursauter la jeune femme, l’extirpant de ses rêveries…

 

« Je suis éreintée, je reprendrais les essayages demain… », souffla-t-elle en écartant les bras afin que les petites mains ne lui retire sa robe…

 

Elle regarda sa mère qui était au téléphone à l’encolure de la porte et se laissa malmener quelques instants, avant de se retrouver en combinaison de soie, et de renfiler ses propres vêtements. Elle regarda au travers de la fenêtre, déboussolée, terrifiée par ce mariage à venir. Dans le fond, le fait que James soit inaccessible l’avait toujours arrangé : son quotidien ne changeait pas, tout restait constant, et cette attente de le retrouver lui donnait un but, une excuse. Mais maintenant c’était différent : elle allait définitivement changer de vie, se marier à un inconnu, suivre un chemin tout tracé qu’elle n’avait pas choisi, et pour la première fois de sa vie, elle se mit à comprendre James. Cette angoisse d’être forcée, de ne pas avoir le choix, de se sentir couler, sans rien pouvoir faire, sans que personne ne puisse nous venir en aide, puisqu’en réalité, c’était les mains de ses parents qui lui maintenaient la tête enfouie sous l’eau. Elle regarda la pluie ruisseler sur le carreau, sentant sa gorge se nouer, et sa vision s’accommoda, laissant son reflet apparaitre plus net face à elle. Jezabelle se fixa fermement, ne déviant pas son regard perçant de son visage dans la vitre, ayant envie de la briser, d’hurler, de tout foutre en l’air. Mais elle n’en fit rien, ravalant sa fierté : elle prendrait la place de première de la famille, balayant Margaret et Philippe… lorsque quelques choses vint interrompre ses pensées. Là dehors, juste en face de la fenêtre, quelques choses semblaient lutter contre le vent, comme une étole accrochée à une branche, mais il n’y avait pas d’arbres, rien. Elle regarda mieux au travers de la vitre en verre et distingua sous la pluie battante un Eoko. La jeune femme resta quelques secondes sans rien faire, le regardant se débattre, et elle se senti tout à coup terriblement concernée par son sort, comme s’il symbolisait ce qu’elle était en train de vivre, aussi elle agrippa son sac, son parapluie, et sorti précipitamment de la boutique, accourant vers le Pokémon en proie au désespoir…

 

« Jezabelle, mais où allez-vous très chère ? Revenez ici immédiatement ! »

 

Mais la jeune aristocrate ignora sa génitrice et s’approcha plus près, l’attrapant par la queue avant de le prendre sous son manteau

 

« Dieu du ciel : Ca va, vous n’avez rien ? »

« Eo…ko… »

 

Le petit carillon était tout gelé. Il senti progressivement son corps se réchauffer et il releva un peu la tête vers Jezabelle, ayant un terrible choc au premier abord, lorsqu’il crut voir Jessie

 

« Vous êtes sain et sauf désormais, ne vous en faites pas… »

« Eoko… »

 

Il se rendit rapidement compte que ce n’était pas l’équipière de son dresseur en face de lui mais bien quelqu’un d’autres, mais il n’eut pas le temps de réfléchir davantage car il tomba endormi…

 

« JEZABELLEEEE ! MAIS ENFIN OU ETES VOUS DONC PASSÉE ?? »

 

La jeune fille aux anglaises framboises regarda la boutique, sa mère l’appeler sur le pas de la porte, et alors elle se senti complètement folle et décida de partir, comme ça, sur un coup de tête, ne sachant pas où, ni comment ni pourquoi, mais elle s’éloigna, calme et sereine, laissant les appels de sa mère sans réponse, s’envolant dans le ciel noir…

 

« JEZABEEEEEEEEEELLEEEE !!! »

 

-

 

« Et ça ici ce sont ses jambes, et ses petits pieds à croquer, regardez ! Regardez là, ses toutes petites mains ! Et…. Ooooooooh elle s’est tournée face à la caméra ! Regardez bien, c’est ma fille ! Regardez son p’tit nez !!! Ohhh mon bébé, elle est déjà tellement belle ! »

 

James était face à la télévision qui diffusait le film de l’échographie, émerveillé, montrant et détaillant à l’aide de gestes grandiloquents à ses amis les moindres faits et gestes de Victoire sur l’écran, bien qu’ils aient des yeux et qu’ils comprenaient aisément ce qu’il se passait, étant donné que c’était assez explicite et sans action… tandis que Mime Jr reproduisait ses gestes, synchronisé, brandissant ses petites pattes roses derrière les mains de son dresseur

 

« C’est tellement mignon ! », s’écria Délia, tout près de Jessie qui trépassait de honte devant le comportement de son équipier

« Tu pourrais te décaler un peu? Je vois pas... », tenta Serena gentiment, demandant tout haut ce que Pierre, Maya et Rachid pensaient tout bas, alors que Sacha jouait à la console sur le canapé, ignorant totalement l'écran. Ondine leva les yeux au ciel et lui donna un coup de coude pour extirper son attention de son jeu, qu'il fasse preuve de politesse…

« Eeeeeh mais qu'est c'qui t'prends? »
« Regarde la vidéo! »
« Ouais bin j'm'en fiche moi, c'est un bébé comme tous les autres, j'vois pas c'qu'il a d'spécial ... »

Flora dormait déjà sur l'épaule de Drew, qui regardait par pure courtoisie, tandis que Max jouait avec les Pokémons et qu'Aurore pianotait sur sa Pokémontre...
 

« Ça dure combien de temps...? », demanda Rachid à Pierre en mode discret 
« Euh... j'en sais rien mais là ça fait que 5 minutes que ça a commencé... »
« J'ai l'impression que ça fait une heure... », souffla Maya

« C’est fascinant… Un peu de James, un peu d’elle, à juste dose, et ça fait cette petite fille… C’est comme une recette de cuisine finalement… », murmura Rachid à ses amis qui s’en fichaient éperdument…

 

Jessie loucha vers Miaouss qui restait à l’encolure de la porte de la cuisine, suivant la vidéo de loin, comme s’il n’osait pas les rejoindre, alors elle lui fit un signe de la main, l’invitant à venir près d’elle dans le canapé. Le pauvre chat parlant senti son cœur s’emballer, gêné, mais il se dit que Jessie ne l’inciterait pas à venir si gentiment si s’était aperçue qu’il les avait espionné alors…

« Qu’est-ce que tu fichais là-bas dans ton coin ? », lui chuchota t elle tandis qu’il se rapprocha pour lui répondre

« Bah je regardais, faut que j’te parle de quelques choses… »

« C’est à propos de Nymphali n’est ce pas ? », lui dit elle dans un sourire narquois malicieux de petite curieuse

« Non… »

« Dis-moi allez… »

« JESSIE ! Si ça t’intéresse pas t’es pas obligée de parasiter l’ambiance ! », s’énerva James

« Ouais, et ça m’empêche de m’concentrer sur mon jeu… », enchéri Sacha avant qu’Ondine ne le dévisage méchamment

« T’as aucun savoir vivre, je rêve ! »

« Bah quoi ?… », demanda-t-il d’un air hagard, ne comprenant pas ce qu’il avait bien pu faire de mal encore…

« C’est impoli c’que tu fais ! C’est pas parce que t’es chez toi que tu peux snober les gens ! »

« C’est habituel, ne faites pas attention à eux… », chuchota Pierre à Rachid et Maya qui les dévisageaient sans rien dire

« Ouais bah moi au moins je fais pas d’bruit comme certains ! », répliqua Sacha en regardant Miaouss et Jessie du coin d’l’œil

« Raaaah mais j’l’ai déjà vu et puis tout l’monde s’en fiche, éteint moi ça James ! », s’écria Jessie tandis que James était déçu que personne ne porte attention à sa précieuse progéniture…

« Mais euh… »

« Voilà Sacha, t’es content d’toi ? », reprit la rouquine

« Ehhh mais Jessie a raison : on s’en fiche, on éteint et puis c’est tout ! »

« Oui ça suffit Ondine, arrête de crier sur Sacha comme ça ! Où est-ce que tu te crois, hein ? », commença à s’énerver Serena à son tour

« C’est plutôt à moi d’te poser la question ! J’apprécie pas trop que tu crois chez toi ici, pour qui tu t’prends au juste ?! »

Serena se leva face à la championne d’Azuria, les mains sur les hanches

« Et toi pour qui tu t’prends ?! Je connais Sacha depuis bien plus longtemps qu’toi ! Je venais ici quand j’étais enfant et nos mères sont amies, et qui es-tu toi ? Je vais t’en racheter une moi de bicyclette, peut-être qu’enfin tu nous ficheras la paix ! »

Ondine devenait toute rouge de rage, excédée, serrant les poings, outrée et jalouse

« TU N’ES QU’UNE SALE PETITE GRELUCHE PRETENCIEUSE, JE SUIS TOUT AUTANT LA BIENVENUE QUE TOI ICI ! »

« J’adore, vas chercher les chips Miaouss ! », s’enthousiasma Jessie en se frottant les mains tandis que James s’affala à coté de Délia

« Bon et bien c’était ma fille, voilà… »

« T’en fais pas James, tu sais comment sont les enfants, ils débordent d’énergie et n’arrivent pas à concentrer leur attention une minute… »

« SACHA ET MOI ON A UNE RELATION SPÉCIALE, TU ESSAIES DE PRENDRE MA PLACE PARCE QUE TU ES JALOUSE ! »

Ondine avait envie de péter un plomb et d’envoyer Léviator ne faire qu’une bouchée de son ridicule Roussil mais elle se contenait, serrant les dents, bien qu’elle n’avait qu’une envie : lui fiche une bonne baffe…

« On devrait peut être aller faire un tour non… ? Il s’est arrêté de pleuvoir… », proposa Flora à Drew en douce, et Maya et Rachid acquiescèrent, mal à l’aise

« Bonne idée, on vient avec vous… »

« Ehhh attendez moi… », s’empressa de dire Aurore en se levant précipitamment de sa chaise…

« C’EST TOI LA JALOUSE, TU SAIS TRES BIEN QUE QUELQUES CHOSES S’EST CASSÉ DEPUIS VOTRE ENFANCE ET QUE SACHA S’ENTENDS BIEN MIEUX AVEC MOI ! T’AS PAS ACCEPTÉ QU’IL SOIT PARTI AVEC PIERRE ET MOI SANS TE PREVENIR LA DERNIERE FOIS, AVOUE LE ! »

« ET TOI SACHA BIEN SUR TU N’DIS RIEN ! »

« Euh… hinhin… »

« Pika ? »

Le jeune dresseur était trop gêné et ne savait pas quoi dire tandis que l’ambiance était chargée d’électricité…

« Oui, dis quelques choses ! »

« Miaouss, tu voudrais pas m’aider… ? »

« Désolé morveux mais j’préfère po m’mêler de ce genre d’affaire sentimentale… »

« Sentimentale ? » Sacha ouvrit grand ses yeux, ne comprenant décidément rien à rien…

« Alors Sacha ? », demandèrent les filles en cœur au pauvre garçon qui restait stoïque

« Bahh ehhh les filles, vous êtes toutes les deux comme chez vous ici… », dit-il dans un grand sourire crispé en se grattant la nuque, trop malaisé

« Ca se règlera au concours, et comme vous allez toutes les deux perdre, il faudrait mieux faire un choix maintenant Sacha ! », s’en mêla Jessie sous le regard désespéré de James

« Arrete Jessie, ça ne nous regarde pas ! »

« Ca ne TE regarde pas James, laisse la grande prêtresse de l’amour gérer ça ! »

« La grande prêtresse de l’échec ouais… », souffla Miaouss tandis que les filles se fusillaient du regard…

« Ondine ne participera pas au concours, qu’est ce qu’elle raconte ? », se demandaient James et Sacha

« Elle a raison, on va regler ça dans un match Pokémon ! », reprit Ondine, sûre d’elle

« Sacha dis quelques choses ! », s’impatientait Serena

« STOOOOOOOOOOOOOOP ! », s’interposa finalement Pierre qui observait la scène depuis le début sans un mot, faisant sursauter tout le monde

« Ondine vient avec moi, on va sortir prendre l’air… », tenta James, ne voulant pas voir la dispute se prolonger entre les deux jeunes femmes avec qui en plus il s’entendait bien…

« ET POURQUOI CE SERAIT A MOI DE PARTIR ? TU VEUX QUE JE M’EN AILLE SACHA ? »

« Mais non, je veux que tu restes ! »

« ALORS TU VEUX QUE JE PARTE C’EST CA ?! », s’emporta Serena en tapant du pied

« Euh… non, je veux que vous restiez toutes les deux… »

« Pika… »

« Si Ondine reste, je m’en vais ! »

« Allez viens Serena, on va pas envenimer les choses… »

« Tu as raison James, je ne vais pas me rabaisser au niveau de cette pimbèche ! », répliqua la jeune coordinatrice en sortant, tirant James par le bras

« Qu’est ce que tu fais James, moi je suis Team Ondine ! »

« Jessie s’il te plait… »

« PARDON ?!!! MAIS QU’EST-CE QUE JE VOUS AI TOUS FAIT A LA FIN ! » cria Serena d’une voix stridente en s’énervant, toute rouge, perdant son sang froid

« Mais rien ! », tenta Sacha qui ne comprenait que dalle

« Sacha tu dois faire un choix ! », répliqua Jessie en ricanant, mangeant son paquet de chips qu’elle avait posé sur son ventre, sur le canapé avec Miaouss

« JESSIE ARRETE MAIS BON SANG TU LE FAIS EXPRES ? », se mit à crier James à son tour, se sentant tout à coup concerné par cette histoire

« Je m’en fiche je les aime bien toutes les deux… mais franchement il faut une vraie femme pour ce morveux antipathique, sans vouloir te vexer Serena… »

« UNE VRAIE FEMME ? »

« MERCI JESSIE ! »

« Mais de quoi elles parlent… ? », demanda le pauvre Sacha à son Pokémon qui questionnait Pierre du regard tandis qu’il était désespéré, mais plutôt d’accord avec Jessie en fin de compte…

« Pikapi… »

« Bon ça suffit, Ondine vient avec moi ! », reprit Pierre en se levant

« Je n’vois pas pourquoi ce serait à moi de partir ! »

« ET BIEN MOI NON PLUS ! »

« T’ES EN INFERIORITÉ ICI MADAME KALOS ! »

« C’EST TOI QUI EST EN INFERIORITÉ ! ON EST TOUTES COORDINATRICES ICI SAUF TOI ! »

« LES CONCOURS C’EST BON POUR LES PIMBECHES ! »

« Je crois que j’vais changer d’camp… », grogna Jessie à Miaouss

« RAAAAAH C’EN EST TROP ! SACHA SI TU NE PRENDS PAS MA DEFENSE JE M’EN VAIS ! »

Le cœur de Miaouss s’emballa : si elle partait, cela impliquait que Nymphali allait s’en aller elle aussi…

« Retiens la morveux, tu peux pas la laisser partir ! »

De l’autre côté de la fenêtre, Alexandre regardait toute cette scène de ménage sans en perdre une miette, se disant qu’au final les ragots du QG et des morveux n’étaient pas si différents…

« Bon eh les filles, si on allait pêcher hein, ça vous dit.. ? », essaya à nouveau Sacha pour détendre l’atmosphère

« Bonne idée, et comme ça tu utiliseras mon appât et je pourrais montrer à cette PESTE ce que je vaux ! »

« Tu l’as fait exprès Sacha ! Comment tu peux m’faire ça après m’avoir embrassé ! »

Ondine changea de visage et se mit à péter les plombs

« TU AS EMBRASSÉ SERENA SACHA ?????????? »

« Ne t’emballe pas Ondine, il se laisse embrasser par tout le monde, même par Lattias alors… », tenta de relativiser Pierre en enfonçant la situation…

« QUI EST LATTIAS ???????? », hurla Serena qui était à deux doigts de la syncope tandis que Sacha blêmissait à vue d’œil…

« Mais c’est personne enfin Pierre qu’est ce que tu racontes encore ?!!! », commença t il à se vexer lui aussi, comme si la situation n’était déjà pas assez tendue comme ça…

« Je ne veux plus rester ici une minute de plus ! » Serena enfila nerveusement son manteau, sentant son cœur battre à mille à l’heure, avant de sortir de la pièce qui était devenue bien trop oppressante à son gout sous le regard ébahi du jeune dresseur qui ne pigeait toujours rien et qui restait hagard face à cette scène improbable que celle de Miaouss courant après Serena

« Ehhhh mais reviens attend, tu peux po partir comme ço… »

-

Jezabelle referma son parapluie et observa les alentours de ses yeux marécageux : elle s’était éloignée de la ville et était arrivée à l’embouchure d’une forêt… Le soleil était embrumé de fins nuages diffus et rendait l’environnement plutôt effrayant, aussi la jeune femme prit un peu peur et sursauta à l’entente du vibreur de son smartphone

« Oh juste ciel ! » Elle posa ses fins doits parfaitement manucurés sur sa poitrine fébrile et réajusta son col avant de regarder qui pouvait bien l’appeler… Sa mère. Elle ne répondit pas et lui raccrocha au nez avant de s’approcher d’un panneau d’indication

« Centre Pokémon… 700 mètres »

Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait être un centre Pokémon, ayant une infirmière Joëlle particulière au sein de son manoir, mais n’ayant pas d’endroit où aller, elle se décida à se diriger dans cette direction, berçant toujours Eoko qui était complètement épuisé… Elle marcha à travers les bois, effrayée mais prenant sur elle, restant élégante et sûre d’elle, avant de distinguer le rupestre centre en bois surmonté d’un grand P rouge. Elle pénétra l’accueil et se dirigea d’un pas distingué vers l’infirmière Joëlle qui était bien différente de la sienne, habillée sobrement d’une tenue d’infirmière alors que celle du manoir était contrainte de porter une tenue mondaine choisie par ses parents…

« Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? »

Jezabelle balaya cet endroit des yeux, parcouru d’un terrible effroi en voyant que cette cabane simpliste était vide et décorée de meubles bas de gammes, de tables et de chaises vraisemblablement issus d’une chaine de mobilier sans valeurs destinée aux petites gens du peuple ; tel Ikea ou autre piètre galerie marchande populaire…

« Ce pauvre petit bougre semble en piteux état, il faudrait faire quelques choses… et je souhaiterai une boisson chaude, y a aurait-il un majordome, ou du moins un humble tavernier dans cette roulotte ?... »

L’infirmière écarquilla les yeux : que lui racontait cette drôle de jeune femme semblant tout droit sorti d’un vieux film en noir et blanc ?

« Montrez-moi votre Pokémon… »

« Oh oui, pardonnez mon impertinence, ceci est une hutte destinée aux Pokémons de toute évidence, allons Rafflesia, dévoilez-vous très chère ! »

La prestigieuse fleur géante sorti de sa Pokéball et salua avec grâce l’infirmière qui restait ébahie

« Rafflesia ! »

« Euh… très bien, mais ce Pokémon me semble en parfaite santé… »

« Leveinard… », souffla son assistant qui ne comprenait rien non plus

« Evidemment, allons très chère ! Rafflesia possède ses propres appartements et tuteurs, elle ne se nourri que de Pokéblocs et de Poffins de haute qualité testés auparavant sur les Pokémons du peuple afin d’être certain qu’ils ne lui soient pas nuisibles, ne soyez pas stupide… »

« Euh… d’accord… mais quel Pokémon voulez vous faire soigner au juste… ? », demanda t elle d’un air idiot en levant un sourcil

« Oh mais où ai-je la tête ? Veuillez me pardonner, cette journée fut éprouvante, j’en oublie l’essentiel : le voici ! », dit-elle en lui dévoilant Eoko, n’osant pas le poser sur ce plan de travail qui était probablement infesté de microbes

« En effet, cet Eoko ne va pas bien du tout ! Je vais préparer la salle, Leveinard je te laisse le prendre… »

« Leveinard ! »

Le Pokémon lui prit Eoko des mains et s’affaira à le placer sur un petit lit, fermant la porte et laissant Jezabelle et son Rafflesia toutes seules au milieu de cet affreux repère de forestiers…

« Revenez Rafflesia, je ne souhaiterai pas que vous n’attrapiez de maladies vénériennes provenant de ces immondes Pokémons sauvages des bois…

Le temps passa et Jezabelle restait immobile, n’osant rien toucher, lorsque la seringue rouge ornant la porte d’éteignit et que l’infirmière n’apparaisse à nouveau

« Il va rester ici cette nuit afin de se reposer… Vous devriez prendre une chambre, elles sont toutes disponibles ! »

« Vous faites preuve de beaucoup d’altruisme très chère, mais je ne quémande pas la charité, je vais plutôt… -elle réfléchit une seconde mais elle n’avait nulle part où dormir alors… - accepter votre proposition, puis-je visiter les différentes suites vacantes ? »

« Euh c’est-à-dire que ce ne sont que des chambres, mais bien sûr, suivez-moi… »

 

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Date de dernière mise à jour : 02/04/2017

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