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SONGFIC – THOUSAND MILES (Tove Lo)

SONGFIC – THOUSAND MILES (Tove Lo)
https://youtu.be/UpLVRzpW10I


Too far away to feel you
Trop éloignée pour te sentir
But I can't forget your skin
Mais je ne peux oublier ta peau
Wonder what you're up to
Je me demande ce que tu fais
What state of mind you're in
Dans quel état d'esprit tu es
Are you thinking about the last time
Penses-tu à la dernière fois
Your lips all over me
Tes lèvres partout sur moi
Cause I'd play it in a rewind
Parce que je l'ai rejoué
Where you are I wanna be
Où tu es je voudrais y être

Allongée dans mon lit, je fixe le plafond, le sommeil refusant de s’offrir à moi.
Pourtant, tout se passait bien, la fatigue était présente et ma bonne humeur retrouvée me
faisait rêver avant même de me coucher. Après ma douche, je me suis longuement prélassée
sur notre sofa, devant un film romantique, ceux que tu détestes regarder avec moi. Je n’ai
jamais compris pourquoi tu n’appréciais pas ce genre de films, que pourtant, je parviens à te
faire déguster jusqu’au bout : qu’as-tu contre deux êtres qui, tout au long d’un long-métrage,
apprennent à se connaître pour finalement tomber dans les bras l’un de l’autre ? N’est-ce pas
ce qu’il se passerait dans la réalité ? Je crois que si, mais cela, on ne peut se l’avouer à nous-
mêmes, souhaitant à tout prix éradiquer ce magnifique sentiment que nous avons tous ressenti
un jour. L’Amour. C’est un bien grand mot, mais en toute franchise, n’es-tu jamais tombé
amoureux de quiconque ? Je suppose que, comme je le fais, tu déguises tes sentiments, les fais
passer sous silence et tentes de les oublier. Mais ces sentiments, je ne peux les supprimer, et
tu le sais bien.
Si le sommeil ne me vient pas, c’est parce que je réalise que ton absence est pesante.
Me connaissant par cœur, tu sais parfaitement que je dors face à toi, afin de me rassurer en cas
de réveil nocturne. Mais tu n’es pas là, et sans toi, je suis incapable de dormir en paix, mon
cœur et mon estomac sont tous les deux serrés, ma respiration est difficile. Où es-tu passé ?
Pour me rassurer, seule, je ferme les yeux, et je pense à ce que nous avons pu vivre, toi et moi,
dans la plus grande des illégalités. Comment sommes-nous arrivés à ce point ? Pourquoi
avons-nous cédé à nos besoins vitaux d’humains basiques, au risque d’être définitivement
séparés ? Pourquoi ne suis-je pas parvenue à te dire « non », à te repousser, à te dire que ce
n’était pas la meilleure chose à faire ? Je n’en sais rien. En revanche, je sais une chose : c’est
que je ne regrette rien de ce qu’il s’est passé entre nous, cette nuit-là. Je suis même en mesure
de t’affirmer que je suis heureuse que cela se soit produit, et qu’importe les conséquences si
cela vient à se savoir, je resterais à tout jamais tienne, je te le promets.

Wanna fly to you like birds do
Je voudrais voler vers toi comme les oiseaux le font

Straight across the world
Directement à travers le monde
My body, your hands, uh
Mon corps, tes mains
And I'm missing every word
Et chaque mot me manque
You are mine, yeah you say so
Tu es mienne, ouais tu le dis
When you call me late nights
Quand tu m'appelles tard le soir
But I wonder how should I know
Mais je me demande comment je saurais
You're in love enough to fight
Que tu es assez amoureux pour te battre

Entre équipier, on se doit de ne pas tomber amoureux, de ne pas éprouver ne serait-ce
qu’une simple attractivité sexuelle… Mais celui qui a instauré cette règle, n’a pas dû vivre
pendant plusieurs années avec une personne du sexe opposé, n’a pas dû voir des sentiments
amicaux se transformer, évoluer lentement vers une attirance puis progressivement, vers une
toute autre chose. Je ne suis pas douée pour ce genre de chose, j’ignore si j’ai déjà ressenti
l’amour avec un grand « A », avec quelqu’un avant toi, je l’admets. Certes, j’ai déjà eu des
relations avec d’autres garçons bien avant que je te connaisse ; j’avais, d’ailleurs, une
réputation de « fille facile » durant tout le lycée, ce qui n’a pas nécessairement été une
situation aisée à vivre pour moi. Jamais je n’avais voulu cela, jamais je n’avais exprimé
clairement le souhait d’attirer les garçons avec facilité. Dois-je me sentir chanceuse d’avoir
des atouts majeurs qui ont mis une bonne partie des garçons pubères à mes pieds ? J’en doute.
Si tu savais ce que j’ai pu vivre… Même ma première fois n’a pas été celle d’un conte de fée,
comme j’avais osé me l’imaginer. J’avais peur, j’étais terrifiée, mais je me suis laissé faire
sans rien dire… Le gars qui m’a volé ce que j’avais de plus cher, celui qui prétendait être mon
premier petit-ami, s’est envolé après avoir obtenu ce qu’il voulait. Je me sentais sale, mais ce
n’est pas pour autant que je me suis arrêtée ici, me disant que les prochaines fois seraient
mieux. J’avais tort. Jusqu’à ce que tu arrives dans ma vie, je me méfiais du sexe masculin, ce
qui s’est sans doute ressenti lorsque nous avons commencé à partager notre chambre. Je ne te
parlais pas, je ne t’aimais pas : tu n’étais qu’un gars parmi tant d’autres, rien de plus, rien de
moins. Et pourtant… Lorsque je me suis retrouvée dans tes bras, l’autre nuit, jamais je ne me
suis sentie aussi bien, en sécurité et apaisée. Je me suis offerte à toi avec envie et désir, et tu
as même su réveiller en moi tout ce que je n’avais jamais ressenti avant toi.
Seulement voilà. Comme tous les autres avant toi, tu es parti je ne sais où. Je ne peux
pas fermer l’œil, j’ai si peur qu’il te soit arrivé quelque chose et que je ne puisse pas être au
courant. Si tu savais à quel point j’aimerais savoir où tu es, pour que je puisse te rejoindre et
te dire à quel point je suis désolée de ce qu’il s’est passé. Une garce j’ai été avec toi, je me
suis toujours comportée comme telle et toi, tu as toujours encaissé ce comportement pourtant
ignoble, sans un mot. Mais cette fois, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et tu es
parti en claquant la porte, ne prenant même pas le temps de saisir quelques-unes de tes
affaires. Cette chambre n’a pas l’habitude de ne contenir qu’une seule personne, elle n’a pas

l’habitude de ne contenir qu’un seul souffle dans la nuit ; et moi, je n’ai pas l’habitude de me
retrouver seule dans cette pièce qui me paraît être immensément vide et froide.


Fading away, when you're drunk and alone
Je m'estompe, lorsque tu es saoul et seul
Can't see my face in your heart anymore
Tu ne vois plus mon visage dans ton cœur
Telling yourself you don't feel like before
Tu te dis que tu ne te sens plus comme avant

Lorsque tu es énervé, personne ne peut jamais te parler, te faire rire ; te dérider est une
mission complexe que peu de gens parviennent à mener à terme. J’ai déjà eu des échos
émanant des autres membres de l’organisation, disant que tu étais capable de te saouler pour
oublier tes problèmes, oublier que tu ne t’aimes pas et à quel point tu détestes la personne que
toi-même tu incarnes. Comment peux-tu tomber si bas, toi, mon équipier depuis le début ? Si
tu savais comme cela me blesse lorsque j’entends ce genre de choses, car je croyais, j’étais
même convaincue que nous pouvions tout nous dire, absolument tout : le pire comme le
meilleur, nous nous sommes promis fidélité et sincérité jusqu’à la fin, mais c’est dans ces
instants précis que j’ai la sensation d’avoir été crédule, de ne pas avoir été assez réaliste pour
voir que la blessure qui se trouve en toi est beaucoup plus profonde que ce que tu ne veux
bien me montrer. Mais à quoi bon boire jusqu’à en oublier ma propre existence ? Ne suis-je
donc pas une assez bonne amie pour que tu puisses me faire confiance ? Ne suis-je donc
qu’une fille comme tu as l’habitude de côtoyer, et rien de plus ?

And that's when I run
Et c'est là que j'ai accours
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
That's when I run
C'est là que j'ai  accours
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

Coming for you baby, I'm coming now
Je reviens pour toi bébé, je reviens à présent

That's when I run
C'est là que j'ai accours
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

Lorsque ton moral est au plus bas, je sais que je dois être encore plus forte, pour toi,
pour moi, pour nous deux. De part ma fierté, je refuse de mettre en avant mon désarroi de te
sentir si faible, prêt à laisser éclater la cruche de larmes que tu t’efforces de contenir, mais je

veux que tu saches que jamais je ne te laisserais tomber. Nous sommes deux personnes
totalement opposées l’une à l’autre, tellement de différences sont entre nous et pourtant, nous
formons une équipe, une équipe dans laquelle nous ne sommes plus qu’un. Il y a toi, moi et
personne d’autre. C’est à force de te côtoyer que j’ai découvert que tu n’étais absolument pas
le macho que tu désires présenter aux autres, bien au contraire : tu es une véritable pierre
précieuse bien cachée dans son écrin, et progressivement, j’ai commencé à réellement
t’apprécier. Nous nous connaissons par cœur : tes petites manies, ta boisson et ta nourriture
favorite, ton sport préféré en passant par la position que tu as souvent en dormant, et cela est
la même chose pour toi. Nous ne sommes plus des cadeaux qu’il faut déballer, puisque chaque
détail de nous-mêmes appartient à l’autre ; nos émotions deviennent communes, tandis que
nos sentiments se dissocient.
Toi, comme moi, nous n’avons plus peur de se mettre à pleurer l’un devant l’autre, et
pourtant Dieu seul peut savoir à quel point c’est compliqué pour nous de craquer face à
quelqu’un d’autre. On nous a souvent répété que nous étions fiers, hautains et détestables,
mais nous-mêmes savons que nous ne mettons en place qu’un futile portrait, et que notre
travail est un réel poids pour nos frêles épaules. Les échecs que nous avons accumulés sont si
douloureux que rien ne devient supportable pour les agents que nous sommes, notre colère
éclate alors entre nous, nous accusant tour à tour de nos insuccès, de nos séjours en prison, et
souvent l’ambiance est électrique dans notre appartement. Le scénario le plus fréquent est une
séparation immédiate entre nous : tu pars le premier, tout en prenant le temps de fermer la
porte avec délicatesse, et je ne te revois plus jusqu’au soir. Tu peux revenir adouci et sobre,
comme tu peux rejoindre notre chambre avec quelques verres dans le sang.

Wrapped around your fingers
Enroulée autour de tes doigts
Let you dive into my low
Je te laisse plonger dans ma faiblesse
You remember all my triggers
Tu te souviens de tous mes déclencheurs
The physical and stuff
Le physique et les trucs
Back and forth forever
Revenir indéfiniment
Is it how it's gonna be?
Est-ce la façon dont ça va être?
Even when we're not together
Même lorsque l'on n'est pas ensemble
Will you stay with me?
Resteras-tu avec moi?

Mes souvenirs retentissent dans mon esprit comme le tocsin pendant la guerre : ils me
semblent assourdissant, étourdissant et je sens que je perds pied peu à peu. Cette fois-là, notre
dispute avait été minime, mais ce n’est pas pour autant que tu es réapparu tôt dans la soirée.
Alors que l’inquiétude commençait à croître au plus profond de la fille que je suis, tu es
revenu, sobre et calme. Étant plongée dans le noir et parce que je refusais de te témoigner
mon anxiété, je suis restée de marbre à ton retour, couchée sous mes draps et te tournant le
dos. C’était la première fois que tu rentrais si tard, et je craignais sincèrement qu’il te soit
arrivé quelque chose. Mais tu étais là, dans le cadran de la porte, et je sentais ton regard tendre

posé sur moi. Alors que tu as décidé de pénétrer dans la pièce, tu es venu t’étendre à mes
côtés, sur le dos, une main sous ta tête tandis que l’autre massait ton ventre. Je n’ai pas voulu
faire un seul mouvement, et j’ai alors commencé à te hurler dessus une nouvelle fois. C’en
était trop pour moi, je n’y arrivais plus : te côtoyer sans pouvoir te parler sincèrement devenait
un véritable fardeau, ce que tu as rapidement saisi. Alors que je me suis redressée d’un seul
coup, tu as osé faire de même, prenant ma tête entre tes mains gantées, plongeant ton regard
dans le mien, ton front légèrement penché vers moi. Bien entendu, je savais ce qu’il se
passait, et je ne t’ai pas empêché de m’embrasser, de me caresser, de me déshabiller, puis de
me faire gémir avant de me faire atteindre le paroxysme. C’était la toute première fois qu’un
homme parvenait à me faire jouir au point que mon corps se crispe tout entier avant de
succomber à des tremblements que je ne pouvais contrôler. Je ne pouvais pas te contrôler
comme notre routine nous l’imposait, et je n’en possède aucuns regrets. Tu me connais par
cœur, et je savais que je pouvais t’accorder l’entièreté de ma confiance, je me sentais prête à
me donner toute entière à toi, mon équipier de quelques années.
Fading away, when you’re drunk and alone
Je m’estompe, lorsque tu es saoul et seul
Can’t see my face in your heart anymore
Tu ne vois plus mon visage dans ton cœur
Telling yourself you don’t feel like before
Tu te dis que tu ne te sens plus comme avant

Pourtant, malgré ce moment d’intimité pur et délicat, notre relation ne cesse
d’exploser à la moindre occasion. Qu’a-t-on fait pour que cela se passe ainsi ? Tu dis m’aimer
depuis longtemps, mais à côté de ça, tu restes muet, gardant tout en toi, m’ignorant presque.
Ne fais-je donc partie de ta vie dans l’unique but de voler, et de te détendre ? Je reconnais que
je ne suis pas la meilleure personne qui soit, mais je tente de l’être rien que pour toi, j’admets
avoir un caractère fort et impulsif, que bien souvent je m’énerve contre toi pour rien… Mais
tu arrives à me contenir, toi, mon collègue et meilleur-ami. Certes, parfois tu élèves
sévèrement la voix contre moi, me prouvant ainsi ta virilité et ta capacité à ne pas te laisser
faire par une femme, mais le plus souvent tu réussis à me calmer en t’éloignant pendant un
temps, me laissant le champ totalement libre pour que je puisse me détendre, prendre soin de
moi et donc de me retrouver seule avec moi-même. De ton côté, je me suis toujours demandé
ce que tu faisais, même si je n’ignore guère le fait que tu te laisses porter par quelques verres
par moment, mais dans les autres ? Que fais-tu ? Peut-être marches-tu tranquillement ou vas-
tu faire un tour en voiture ? Je n’en sais rien, et je n’ai jamais cherché à savoir, car je suis
imbue de moi-même et que mon bonheur passe forcément avant le tien. Tu es la meilleure
personne qu’il m’est été donnée de fréquenter en continu, et je te fais vivre un enfer pendant
que tu arrives à me supporter, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept ; tu
restes en silence et ne me reproche que rarement mon caractère de chien, même si je sais que
tu en as marre de moi. Jamais personne n’avait fait cela pour moi, et c’est bien pour cette
raison que je te suis éternellement reconnaissante, et que j’espère, du plus profond de mon
cœur, que rien ne nous séparera jamais.

And that's when I run
Et c'est là que j'ai accours
All of these thousand miles

Tous ces milliers de miles
That's when I run
C'est là que j'ai accours
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

Coming for you baby, I'm coming now
Je reviens pour toi bébé, je reviens à présent

That's been a rough
Ça a été dur
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles (x2)
Tous ces, tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles

Mais souviens-toi que quand ça ne va pas, je suis là, et cela, je te l’ai promis dès le
départ. Toi et moi, on ne fait plus qu’un, et cela bien avant que l’on s’unisse l’un avec l’autre
par le biais de rapports charnels. Durant nos missions, nous fonctionnons à l’unisson, pendant
nos séjours en prison, alors que nos émotions ont tendance à nous trahir, nous trouvons la
force de nous consoler et de retrouver une force d’esprit que nous peinons à redécouvrir.
Lorsque l’un de nous est malade, l’autre va rester à son chevet, prenant soin de lui comme des
parents pourraient se soucier de la santé de leur enfant. Après tout, n’est-ce pas également une
relation frère-sœur qui s’est installée entre nous ? Je crois que nous sommes une addition de
différents types de relations, un tout. Laisse-moi te dire que tu es tout à la fois, mon équipier,
mon meilleur ami, mon frère, mon confident mais également, l’amant dont j’ai toujours rêvé.
Pourquoi est-ce si difficile pour moi de te dire tout cela, alors que je n’en pense pas moins ?
J’aimerais me lever, continuer à te rechercher, mais je ne le peux pas. Je suis comme
paralysée, mais je réussis quand même à consulter régulièrement mon portable, afin de voir si
j’ai des nouvelles de toi. Je n’ai rien, car cette fois, je suis allée trop loin avec toi. Tu n’avais
rien fait et parce que je ne suis qu’une sotte, j’ai ignoré tes supplications pour que je cesse
mes conneries. Mais j’ai besoin de toi, et je ressens également la nécessité de te dire tout ce
que je pense de toi, tout ce que je pense de nous. Nous sommes sans doute la meilleure équipe
qui soit, et je sais que je pourrais toujours compter sur toi… Seulement, tu ignores que je peux
aussi être une épaule sur laquelle tu peux te reposer, et ce, malgré mon caractère exécrable.

And that's when I run
C'est là que j'accours

All of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles

(x2)
To get you back
Pour te ravoir

Coming for you baby, I'm coming now
Je reviens pour toi bébé, je reviens à présent
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir
That's when I run
C'est là que j'ai accours
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir
All of these thousand miles
Tous ces milliers de miles
All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles
To get you back
Pour te ravoir

All of these, all of these thousand miles
Tous ces, tous ces milliers de miles

Mon regard se perd dans l’obscurité de la pièce, fixant désespérément ton lit vide
juxtaposé au mien. À cette heure-ci, tu devrais être allongé sous tes couvertures, et je devrais
entendre tes ronflements dignes d’une locomotive au départ de la gare. Mais voilà, tu as
disparu et j’attends ton retour dans la crainte ainsi que dans la culpabilité. Comment as-tu pu
me rendre aussi humaine ? Que s’est-il passé pour que tu me rendes cette sensibilité que je ne
me connaissais plus ? Voilà l’unique raison pour laquelle je te déteste : tu as révélé au grand
jour la véritable personne que je suis, et que je ne voulais que garder secrètement pour moi.
Mais tu n’es pas un type méchant, tu ignorais que cela aurait pu me blesser ; au contraire, je
suis persuadée que tu étais convaincu que cela ne pouvait me faire que du bien. Je te pardonne
pour cela, car au fond de moi, même si c’est difficile de l’avouer à cause de mon égo, tu avais
raison : cette fille qui sommeillait en moi avait besoin de ressortir l’espace de quelques
instants.
Malgré tout ces kilomètres qui nous séparent, cette fille et moi, tel toi et moi, nous ne
faisons qu’une. J’ai parcouru une distance hors-norme pour pouvoir la retrouver, lui
pardonner et l’accepter telle qu’elle était, avec ses qualités et ses défauts. Mais tout à la fois,

un énorme fossé continue à nous éloigne l’une de l’autre : j’ai changé et l’adolescente brisée
qui fait partie intégrante de la personne que je suis aujourd’hui, attend patiemment que je
puisse l’absorber dans sa totalité. Peut-être est-elle la solution, après tout ? Si je la laissais
reprendre possession de mon enveloppe corporelle, progressivement, il se pourrait que je sois
plus facile à vivre. Après tout, il faut accepter son passé, et ce, même si nous avons fait de
nombreuses erreurs, des choses que nous regrettons amèrement. Il faut savoir aller de l’avant,
apprendre de nos lacunes et s’accepter, ne pas enterrer la personne que nous étions avant,
même si seul le dégoût et la rancune nous hante. C’est toi, mon coéquipier, qui m’a fait
comprendre ça indirectement. Toi qui es doté d’une intelligence incroyable et d’une sagesse
irréprochable, tu as réussi à briser la barrière qui se trouvait entre mon moi passé et mon moi
actuel.
Néanmoins, ma course effrénée n’est pas terminée, puisqu’il me manque une
personne, celle dont je ne peux plus me passer depuis que je vis avec elle tous les jours. Mais
j’ignore où tu te trouves, où tu es, j’ignore si tu vas revenir, ou si tu as décidé de déguerpir à
tout jamais. Ce n’est plus un simple fossé qui est né entre nous, mais bel et bien un précipice,
dans lequel je me suis jeté la tête la première. Pourquoi le pont qui était entre nous s’est
soudainement cassé ? Que s’est-il réellement passé pour que cela tourne à la décadence ? Je
me suis simplement énervée à cause des mes taquineries que tu ne perçois pas, et que tu
prends directement pour toi. Je ne peux pas t’en vouloir, puisque tu m’avais déjà dit d’arrêter
cela, mais comme je suis entêtée, je ne t’ai pas écouté. Mais cette fois, j’aurais dû.
L’espoir renaît en moi lorsque je crois percevoir ton pas lourd grimpant les marches du
Quartier Général. La résonance des légers talons de tes bottes dans la cage d’escalier, je suis
certaine de la reconnaître. Je sens mon cœur qui commence à battre à toute allure dans ma
poitrine, guettant impatiemment la poignée de la porte, saisissant le moindre bruit extérieur, à
la quête d’un tintement de clefs. Je ne me trompe pas, tu insères la clef dans la serrure et tu la
tournes. Une fois. Deux fois. Puis tu tournes la poignée ronde de notre chambre avant d’ouvrir
la lourde porte en bois, avec lenteur et délicatesse, veillant à ne pas me réveiller. Les larmes
coulent sur mes joues, tu m’as tant manqué ! Mais je suis incapable de laisser un seul son
sortir de ma gorge, et pourtant, je sens mes cordes vocales vibrer. Tu entres à pas de chat dans
notre chambre avant de clore la porte, la verrouillant de nouveau. Je te vois pivoter afin de me
faire face, tu ouvres la bouche mais n’as pas le temps de dire un mot. Prise par une soudaine
fougue, je me jette à ton cou, laissant mes sanglots secouer mes épaules. Avant tout surpris, tu
laisses s’échapper un léger rire avant de resserrer ton étreinte, caressant mon dos avec
douceur. Ton corps chaud contre le mien me donne un sentiment de sécurité totale. Je ne veux
pas que tu me lâches, j’ai eu si peur que tu m’abandonnes réellement.
Cette fois, j’ai retenu la leçon : dès cet instant, je cesserais de te taquiner sur ton
prénom, car je sais exactement comment tu t’appelles… Butch.

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