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Série de drabbles en pagaille

Titre : Team Rocket - Séries de Drabbles en pagaille
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, mais à Takeshi Shudo !
Petite série de drabbles sur les thèmes qu’à proposer Jez dans le topic du manque d’inspiration de son site (en bas) : http://roketto-dan.e-monsite.com/forum/creations/manque-d-inspiration.html

Pour le premier, étant donné que les deux thèmes sont possibles et que je n’ai pas pu trancher, j’ai laissé les deux. X)

1. Travail de groupe – Crayon et Papier :

La main dans ses cheveux rouges, sourcils froncés par la concentration, tête baissée sur la table en bois, Jessie se torturait l’esprit. Un coup d’œil en direction de James et Miaouss lui indiquait que ses deux compères étaient dans la même situation. Crayon en main, mine pointée vers la feuille de papier, le trio réfléchissait activement à l’énoncé distribué au début de l’interro. Il y a deux heures, la pièce qui avait accueilli de nombreux membres de la Team Rocket était vide ; il ne restait qu’eux et le surveillant en charge.

« Alors les nuls, vous êtes toujours en train de plancher dessus ? Provoqua la voix d’une blonde qui s’arrêtait devant la salle.

- Prépare les mouchoirs Cassidy, parce que notre travail collectif sera meilleur que le tien et celui de ton équipier ! Rétorqua Jessie, un sourire sur les lèvres.

- J’attends de voir ça ! »

Et sa rivale s’en alla en se moquant à gorge déployée, suivit par Butch et un Rattatac. Le silence retomba dans la pièce où l’on pouvait voir la chef ainsi que ses compagnons remontés à bloc. Jessie avait raison : c’était leur équipe qui réussirait. Ils allaient écrire leur propre version de la devise de la Team Rocket et tout le monde serait scotché, à tel point qu’ils la retiendront après des années !

2. Enfreindre les règles :

La Team Rocket aimait enfreindre les règles. Cambrioler une banque, voler des objets de valeur, enlever des Pokémons –sauvages ou appartenant à leur dresseurs-, se goinfrer dans un restaurant et s’enfuir sans payer la note, tricher lors des concours pour remporter la victoire…

Ils aimaient faire ce genre de choses, tout simplement parce que c’était mal. Parce que cela voulait dire se rebeller contre l’autorité, parce que cela les rendaient encore plus méchants aux yeux de la loi. Alors pour assouvir leur soif de plaisir qui ne faisait que grandir à chaque infraction, le trio recommençait à enfreindre les règles, encore et encore. Autant qu’il le faudrait…

3. Crise d’identité :

Quand certains passants reconnaissaient James comme étant le garçon issu d’une bonne famille, aux parents célèbres dans le monde entier, ou étant fiancé à une femme parfaite, le jeune adulte aux cheveux bleus pétait littéralement un câble :

« Arrêtez de dire n’importe quoi !! Je ne suis pas James Morgan ! Je ne suis pas le fils de ces parents indignes ! Ni l’héritier de leur fichue compagnie ! Je ne suis pas un gosse de riche ! Et encore moins le fiancé de Jezabelle ! Je suis James de la Team Rocket ! Retenez bien ça, bandes d’ignorants !! Clamait-il.

- Ça y est, t’as fini ta crise d’identité ?! Râla la voix aigüe de Miaouss.

- Dès qu’on parle de l’ancien James, c’est toujours pareil… Soupira Jessie d’un air blasé, bras croisés.»

4. Légende :

Même au sein de la Team Rocket, il existait une légende. Les aînés racontaient aux nouvelles recrues qu’il y a longtemps, l’une de leur meilleur membre aurait rencontrées le rarissime Mew.

Seulement, et étant donné que celle qui eue ce privilège avait péri dans une avalanche –certainement déclenchée par le petit Pokémon, on ne pouvait pas vérifier si ces propos étaient vrais.

Cette légende inspirait bon nombre de sbires qui s’imaginaient réaliser à leur tour, l’exploit fait par l’image idéale de la Team Rocket…

5. Tonnerre :

Si la Team Rocket devait dire l’attaque qu’elle détestait le plus, cela serait sans hésiter « Tonnerre ». C’était toujours la même technique qu’utilisait le morveux pour les achever et qui les envoyer vers d’autres cieux. Le trio l’avait encaissé un nombre incalculables de fois qu’à présent, la puissante décharge de la souris jaune était devenue un petit électrochoc banal. Cependant et même s’ils avaient l’habitude, ils préféraient encore s’en protéger à l’aide de combinaison en caoutchouc ou de robot isolant…

6. 67% :

« Wow ; ton plan est génialissime, Miaouss ! Complimenta James après avoir entendu l’idée du chat parlant.

- J’en viens même à penser que lorsqu’un ramasse-puces comme toi utilise son intelligence au maximum, il peut vraiment avoir des idées brillantes. Avoua Jessie, paume contre la joue, accoudée à une table.

- Je ne suis pas au maximum, figure-toi ! Se vanta le concerné en bombant le torse.

- Ah bon ? A combien es-tu, alors ? Questionnèrent naturellement les deux humains.

- 67% ! Avoua-t-il, fier.

- C’est précis… Laissa échapper le gosse de riche.

- C’est n’importe quoi, ouais… Rabaissa immédiatement Jessie dans un soupir excédée.

- Je vous sens septique, mais je vous assure que c’est la vérité ! Garantit le Pokémon.

- Si c’est la vérité, pourquoi malgré tes plans inventés avec seulement 67% d’intelligence, on n’arrive toujours pas à capturer Pikachu ? Lança alors la chef du groupe. »

7. Interrogatoire :

Elle s’était fait prendre. James et Miaouss s’étaient aussitôt enfuis en entendant la police arriver. Mais comme un fait exprès, un membre des forces de l’ordre fut plus rapide que la chef du trio et il avait réussi à l’attraper. Résultat, voilà qu’elle se trouvait au commissariat, assise à une table dans une pièce vide, menottées. Un agent de la gendarmerie lui faisait face de l’autre côté de la table, paumes sur le meuble, penché vers elle.

« Comment vous appelez-vous ?

- Intéressé, beau brun ? Frima Jessie dans un sourire narquois.

- Quel âge avez-vous ? Préféra-t-il demander.

- Quel âge vous m’donnez ? Rétorqua-t-elle du tac-o-tac. Et faites attention à c’que vous dites.

- Où habitez-vous ? Questionna plutôt l’homme en ignorant la réponse de la voleuse. »

La jeune adulte aux cheveux rouges haussa les épaules et répondit vaguement :

« Ici et là…

- A en voir le « R » rouge sur votre uniforme, j’en conclus que vous faites partie de la célèbre Team Rocket.

- Bravo ! Vous avez appris ça tout seul ? Provoqua Jessie avec sarcasme.

- Quels étaient vos complices ?

- Un pleurnichard et un sac-à-puces.

- Bien. Avez-vous de la famille que l’on pourrait contacter ? Un frère ? Une sœur ? Un petit-ami… ?

- Je n’ai pas de famille. Et mon cœur appartient à Team Rocket. Rétorqua la diva, sûre de ces paroles. »

Après cette réponse, le policier ne réussit plus à soutirer d’informations supplémentaires ; Jessie s’était enfermée dans un mutisme, les yeux baissés sur la table. L’agent décréta mentalement que l’interrogatoire ne menait à rien et s’éclipsa, non sans lâcher un soupir las.

Personne ne la ferait plier ! Elle était la magnifique et arrogante Jessie de la Team Rocket ! Un élément indispensable à l’organisation ! Alors, jusqu’à ce que ses deux coéquipières viennent la secourir, -parce qu’elle savait très bien que le Boss ne viendrait pas la sortir de ce pétrin-, elle ne dirait plus un mot. Et puis, maintenant qu’elle s’en souvenait, Jessie avait toujours détesté les interrogatoires…

8. Etrangers :

Depuis que Giovanni avait succédé à sa mère pour devenir le nouveau directeur, Jessie et lui étaient devenus des étrangers l’un envers l’autre : Quand elle avait voulu le féliciter pour sa promotion, l’homme l’avait dévisagé d’un regard hautain et l’avait royalement ignoré. Quand il réunissait tout le monde pour les discours, Giovanni ne lui accordait plus une seule œillade. Ou encore, lorsqu’il la croisait dans le couloir, ce dernier ne lui souriait plus discrètement comme il le faisait avant…

Jessie avait bien conscience qu’à cause de son statut de PDG, elle ne pouvait décemment pas se comporter d’une façon aussi familière avec lui. Seulement, cela n’enlevait pas les moments, longs ou courts, qu’ils avaient partagés ensemble. Et c’était ce qui lui pinçait le cœur : que le Boss fasse comme s’il n’était qu’un imposant directeur et elle, une simple employée sous ses ordres…

9. Petit-déjeuner :

Les seuls petit déjeuners complet que Jessie mangeait, c’était pendant son enfance. Lorsque sa mère devait s’absenter plusieurs jours pour effectuer une mission, Jessie allait habiter chez Madame Boss et son fils. Ces matins-là, elle pouvait manger tout ce dont-elle avait envie ; bol de céréales, jus d’orange, tartines de confitures, chocolat chaud, croissants, pain perdu, fruits, ou encore œuf sur le plat ! Comparé à maintenant, où elle ne mangeait que le tiers d’un biscuit -si ce n’est moins, c’était un pur bonheur !

Un soupir mi- plaintif, mi- nostalgique quitta la gorge de la jeune adulte aux cheveux rouges : « J’donnerais n’importe quoi pour retourner en enfance... ! »

10. Cassette vidéo :

En s’approchant du bureau du Boss qui avait doucement poussé un objet noir, Jessie avait arqué un sourcil interrogateur à la vue d’une cassette vidéo. Giovanni avait ensuite joint ses mains pour cacher le bas de son visage, ses coudes sur la planche en bois massif du meuble.

« Un de mes subordonnés à trouver ceci, lorsqu’il faisait du ménage dans les archives. Ça te revient.

- Qu’est-ce qu’il y a dessus ? Demanda-t-elle, intriguée.

- Un message de ta mère. »

A l’entente du propriétaire, Jessie suspendu aussitôt son geste, la main au-dessus de la cassette vidéo. Elle cligna ensuite des yeux et croisa ceux de son supérieur qui ne cilla pas d’un iota. La voix parfaitement calme du directeur s’éleva à nouveau dans la pièce.

« Tu peux aller dans la salle de visionnage. Je l’ai réservée spécialement pour toi jusqu’à minuit. »

Silencieuse, la diva aux cheveux rouges prit fébrilement le sujet de sa venue, salua le Boss dans une courbette respectueuse, et gagna la petite salle de visionnage.

Après avoir refermée la porte, Jessie s’approcha du poste de télévision et l’alluma. Là, elle glissa la cassette dans la fente prévue en-dessous de l’écran et prit place sur le fauteuil qui trônait à un mètre derrière elle. Des bruits de charcuteries informatiques se firent entendre pendant que la vidéo se mettait en route dans le magnétoscope. Au bout de quelques secondes où Jessie gardait son regard rivé sur l’écran, une image apparue enfin :

Un dos noir et des cheveux magenta qui finissaient en spirales. Immédiatement, la gorge de la spectatrice se noua et son cœur se serra à la vue de la silhouette qu’elle ne connaissait que trop bien.

Dans la vidéo, sa mère se retourna pour lui faire face et s’assit sur un siège. Toujours affublé de son uniforme d’hiver, cette dernière se mit à sourire à pleine dents, la mine réjouie.

« Ma petite Jessica ! C’est ta super maman, Miyamoto ! »

A peine avait-elle commencée que Jessie sentait les larmes monter. Le fait de pouvoir l’entendre et de la voir bouger après plus de vingt ans était juste émouvant. La jeune adulte avait l’impression que si elle tendait la main vers l’écran, elle pourrait la toucher comme avant…

« Tu vas bien ? Tu as dû grandir jusqu’à me rattraper, non ? Demanda-t-elle, enthousiasme. Je suis sûre que tu es devenue une aussi jolie femme comme ta super maman ! Ah, comme j’aurais aimée te voir de mes propres yeux ! »

Devant le souhait formulé de sa génitrice, le tyran aux cheveux rouges étouffa un sanglot, main sur la bouche. Le visage de Miyamoto avait pris soudainement un air sérieux et sa fille, malgré les larmes qui coulaient silencieusement, su qu’elle allait entrer le vif du sujet. Jessie renifla pour se donner du courage, les paupières closes lors d’un court instant, et écouta attentivement les paroles de sa mère.

« Si tu vois cette vidéo, c’est que je n’ai malheureusement pas pu revenir de ma mission comme je te l’avais promis ; j’en suis désolé. J’ai demandé à ce qu’on te donne ce message lorsque tu serais en âge de comprendre. Si on te l’avait remis lorsque tu étais petite, tu n’aurais peut-être pas pu tout saisir… Mais si tu me regardes en ce moment, cela veut aussi dire que tu as réussie à intégrer l’organisation ! C’est génial, ma chérie ! Positiva-t-elle en levant son poing, bras replié. Je suis certaine que tu es encore meilleure que ta super maman ! »

Jessie baissa ses yeux larmoyants, honteuse de ne pas être à la hauteur des espérances de sa mère. Elle ne faisait que d’échouer à chaque tentative d’attraper Pikachu, alors que sa génitrice n’avait jamais ratée une seule mission. C’était pitoyable, se dit le tyran dans un rictus amer.

« Au fait, comment vont Madame Boss et le petit Giovanni ? La patronne a dû prendre un coup de vieux ! Et son fils a dû bien grandir, lui aussi ! Imagina Miyamoto, le sourire rêveur, avant de se pencher pour chuchoter :

Tu sais, elle m’a confiée un jour que c’est son fils qui reprendrait le flambeau après elle. Vu le temps qui a dû passer, ça doit être le cas, non ? Lui aussi, j’aurais aimé le revoir… Je suis sûre qu’il fait un très bon directeur ! Comme sa mère, il doit paraitre froid et antipathique mais il ne faut pas lui en vouloir ; c’est son métier qui l’exige. Madame Boss était pareil mais vu que mon statut l’intéressait beaucoup du fait qu’il ne cessait de grimper, nous avons passé du temps ensemble et nous avons finies par sympathiser… Raconta Miyamoto dans un sourire.

Mais tu sais, même si tu n’es pas aussi forte que ta super maman, tu aurais toujours place dans les rangs de la Team Rocket.

- Hein ? Tiqua Jessie.

- J’ai fait promettre à Madame Boss ainsi qu’au petit Giovanni qu’ils ne devaient en aucun cas te virer. Après tout, tu es ma précieuse petite poupée, la fille d’un membre d’élite de la Team Rocket, la fillette avec qui ils ont partagés des moments ensemble et qu’ils ont vu grandir au fil des années. Alors c’est pour cette raison… C’est pour ça qu’ils ne te mettront pas à la rue. Ils seront pris de remords pour n’avoir pas respecté leur parole, s’ils le faisaient.

Donc, ne t’inquiètes de rien ; ta maison sera toujours ici, avec la Team Rocket. Assura Miyamoto dans un sourire maternel. »

La diva aux cheveux rouges déglutit, les lèvres pincées. Elle ne pouvait toujours pas parler ; seulement cligner des paupières de temps en temps, s’essuyer les yeux ou étouffer un sanglot.

« Bien. Lâcha alors sa mère dans un soupir sec. Il est temps pour moi de partir, Jessica… Prends soin de toi et… (Elle s’arrêta, le temps d’inspirer, d’essuyer une larme invisible, et refit face à la caméra dans un immense sourire.) Sache que ta super maman, Miyamoto, t’aimeras touuujours ! S’exclama-t-elle, enthousiasme. »

Miyamoto décolla du fauteuil pour s’approcher de l’écran, s’accroupit, et tendit ensuite un bras au-dessus de l’écran, -certainement pour éteindre la vidéo. L’image bougea légèrement, signe que cette dernière avait la main sur l’appareil, puis se coupa sur son doux sourire. Un long silence s’en suivit. Et puis, soudainement, un murmure, un chuchotement, fut perçut.

« Merci… Merci… » Répéta inlassablement Jessie, tandis que des larmes continuaient de tracer leur chemin sur ses joues humides.

Finalement, Giovanni avait bien fait de réserver la salle de visionnage pour la soirée ; vu son état, elle n’allait pas en sortir de sitôt…

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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