Tout est de notre faute.
On est trop naïf finalement. Même toi que je pensais différent l'es autant que moi.
Pourtant tout avait bien commencé non ? Rassure moi que tu pense a la même chose. Pour toi c'était agréable non ? Tu as aimé nos débuts hein ? Notre amitié...Elle t'a plut ? Ce serait mon seul plaisir actuel alors pitié dis moi oui...Et … Même si notre relation amicale à mener à une tel tragédie, dis moi que tu m'abandonnera pas aussi…
Je me souviens encore quand je t'ai vu pour la première fois. Tu n'avais même pas daigné m'accorder un regard. Tu me semblait trop digne pour t'attarder sur un moins que rien comme moi. Je suppose que l'intouchable fascine bien autant que ce que l'on raconte… Mais si j'avais su je crois pas que, désolé, je t'aurais souris comme un bêta quand tu t'es assis près de moi. D'ailleurs, ce moment ou tu es venu a mes cotés. Qu'est ce qui t'as décidé ? Pourquoi moi ? Tu aime la solitude alors pourquoi la partager avec une autre personne tout aussi seul dans l'instant ? Tu voulais tester quelque chose ? Mais quoi ? Quoi qu'il en soit tu as posé ton plateau à ma table en me regardant. Enfin d'un regard qui lui ne vois pas vraiment. Je me rappelle m'être décalé pour que tu puisse prendre tes aises, intimidé par ton uniforme. Tu m'as lancé un véritable regard cette fois. Celui qui te dis « Mais qu'est ce que tu fais ? ». Je me suis senti tellement idiot ! J'osais pas parler, j'avais la gorge sèche et toi c'était ton naturel d'être silencieux à table. Je me demande si ils avaient était la… serais tu tout de même venu ? Quoi qu'il en soit, tu revins le soir et le lendemain matin. Je commençais tout juste à m'habituer à ta présence quand tu m'as adressé pour la première fois la parole.
« Hun.
-Hein ? M..moi ? Mais je n'ai rien dis !
-Hein ?
-Bah...Je.. Tu m'as dis « hein »... »
Tu as eu un drôle de sourire confus et à la fois désespéré. Je le sais Jess et Miaouss ont le même parfois quand je leur parle. Soudain tu t'es relevé avec ton plateau et m'a tendu la main.
« Ce que je voulais dire c'est que mon nom c'est « Hun . »
J'avais dévisagé ta main comme une bête sauvage. Ah ça je m'en souviens on ne peut mieux. Quand heureusement le bon sens m'a rattrapé, j'ai mis ma main dans la tienne en m'excusant.
« D'accord...Désolé pour tout à l'heure je suis un peu dur à ...à la comprenette parfois…. Je ..Moi c'est James... »
Et puis tu as disparus. Comme ça. Aussi vite que tu étais venu.
Bien sur le lendemain, nous nous sommes réconciliés...Jessie Miaouss et moi… Et je pensais que notre échange de paroles serait un souvenir éphémère… Mais non ! Lorsque nous sommes aller nous asseoir tout les trois tu n'étais pas encore là. Nous avons ris, bu et mangé dans la bonne humeur. Puis ils se sont levé, ayant achevé leur plateau et m'ont laissé la, à finir mon petit flan industriel.
Le flan trembler dans ma cuillère et j'ai sentis une présence à mes cotés. Subitement, sans que je ne t'entende arriver, tu étais là à mes cotés. Nous étions retombé dans le silence durant la duré de notre repas comme toujours. J'avais mis autant de temps à manger mon dessert que toi à finir ton plateau. Et au moment de débarrasser, tu as recommencé à parler.
« Tu fais équipe avec les agents Jessie et Miaouss non ?
-Euuuh...Oui...Héhé… Comment le ...Sais-tu ?
-A mon niveau on sait tout. »
Je savais que c'était faux… Personne ne se souvenait de nous ici. Nous étions tellement minable que les grade supérieur nous ignoraient toujours. Mais pas lui. Peut être que mon silence et ma manière d'être lui plaisait ? Mais je continu de douter...C'est plus fort que moi… J'ai l'impression que je ne suis pas à la hauteur de son attachement.
« Dis moi James, tu es heureux ? »
J'écarquillais les yeux en te regardant. Moi heureux ? Pourquoi cette question ? C'était très étrange… Comme si il se souciait vraiment de moi ?! Je ne su pas répondre. Je me sentais bête… Mais tellement bête !
« Je vois… Je pense que je ressens la même chose… Je vais à la bibliothèque cet après midi si cela te dis de venir... »
Tu ne me laissa pas le temps de répondre, déjà évaporé dans l'air…
Tu sais ils ont beaucoup râlé quand je suis parti. Ils ne semblaient pas comprendre que je pouvais, moi James, l'idiot et l'incapable, avoir d'autres amis qu'eux. Jessie me l'a clairement dis plus tard d'ailleurs… Jessie… Mon cœur s'est tellement déchiré quand elle m'a parlé ainsi. Son regard était rempli de haine et sa voix piquante. Si tu savais ce que je l'aimais…
Mais qui aurait pu imaginer ça ? Tu sais je t'en veux encore un peu aujourd'hui… Alors que je sais que tu n'étais en rien responsable de tout ça. C'est égoïste tu crois ? Dis moi toi qui as toujours une pensée philosophique sur tout ça… Toi qui tranche toujours tout avec un naturel déconcertant… Dis moi Hun.
Nous nous sommes rapprochés dans le silence ; on lisait tout deux des livres et nous les échangions. De temps en temps tu lisais à haute voix certains passages pour me faire réfléchir… Puis tu me voyais des dizaines de minutes durant farfouiller dans les bouquins pour trouver quelques choses d'aussi intelligent à dire..Haha…
Un jour tu n'as pas lu. Tu attendais que j'arrive et, quand nos regards se sont croisés, tu t'es levé avant de partir. Je t'ai suivi bien sûr. Tu t'es installé a la rambarde a l’extérieur du QG et à observer le canyon… C'est ici que Jess s'était accoudée. Et puis tu as commencé à me raconter. Me raconter ton frère ayant peur des Pokémon. Ton regret de ne pas avoir pu être là pour le protéger… Ta honte face à ton père si brillant et ton incapacité à être un bon frère. Un homme bon tout court. Tu as raconté ton exil loin d'eux pour apprendre à devenir meilleur… Et comment tu as sombré une fois seul. Ton isolement infini, le silence qu'est devenu ta voix et la jouissance en observant des gens souffrir. Tu savais bien que c'était mal. Tu savais bien que ce n'étais pas normal. Tu m'as dis être fou, un horrible pervers. J'ai pas su te contredire et tu ne le désirais pas ; tu m'as regardé et m'a lancé ton premier vrai sourire.
« Toi tu es différent. J'ai l'impression qu'il n'y a que toi qui peut comprendre. Je n'en ai parlé à personne, même pas à mon équipier… Tu es une personne complexe James. Et la complexité m'attire c'est plus fort que moi. Ne vas rien t'imaginer surtout s'il te plaît. »
Tu avais précisé cela d'un air si bizarre. Tu te voilais la face Hun ? Avoue le moi… Redis le moi comme il y a quelques temps avec ton verre dans la main. Tu sais que je ressens pas la même chose. J'aime Jessie… Et même si elle ne pourra plus jamais le savoir je veux que mes sentiments restent fidèles. Alors peut être que tu fais bien de ne plus me le dire. C'est une bonne chose.
C'est le lendemain que tout s'est précipité. Mon équipe a était convoquée. Nous étions tous si angoissés on pensait se faire virer ! On commençait déjà dans la salle d'attente à relativiser en se disant que même hors de la Team Rocket nous serions ensemble. C'était l'essentiel.
Et on vous a vu arriver. J'avais peur. Une peur qui m'a prit aux tripes quand je t'ai vu. Ton regard de glace qui me regardait en devinant déjà ce qui allait se passer. Attila, près de toi, était plutôt calme aux premiers abords… Mais doucement, il s'est mit à te parler, toujours plus fort, formulant des questions n'en étant pas vraiment. Disant des choses auquelles tu ne prenais plus le temps de répondre. Il s'extasiait de ses propres phrases et de ses déductions.
Le reste… Est si flou… Je me sentais si mal Hun… J'avais l'impression que mon cœur allait exploser et que pouvais m’effondrer à tout moment.
Séparés. Scindés en deux. Voilà ce qui était arrivé. Pour monter notre niveau minable ils nous ont mêlés avec la crème : Vous. Ils ont vu notre rapprochement. Ils ont réalisé notre affinité nouvelle. Ils ont pensé enfin trouvé un moyen pour redresser notre trio…
Et ça, Jessie et Miaouss l'ont compris.
J'ai cru que Jessie allait me tuer. J'ai cru que Miaouss aller me griffer… J'ai cru que...Non….J'ai été la pire des merdes à leurs yeux.
Ils m'ont laissé là au milieu du couloir. Attila les à suivit en me regardant mal ; lui aussi il me considérait mal n'est ce pas ?….
Ne me mens pas Hun.
S'il te plaît.
Hun.
On s'est retrouvé tout les deux dans ta chambre. J'étais assis sur mon nouveau lit, tête basse, pleurant en silence. Je m'en voulais tant et toi aussi, je l'ai vu. Peut être même plus que moi.. Non… Sûrement plus que moi.
On ne s'est jamais aussi peu parler que durant les trois premiers jours. Les petites missions se sont enchaînées. Et le pire c'est qu'elles marchaient… J'avais l'impression d'être un immonde traître.
Et… Un beau jour...L'horreur est arrivée.
Le boss a convoqué Jessie et son équipe… Il leur a assigné une mission dans la région de Johto : capturer pour de bon Raikou…
Je ne l'ai pas revu depuis. Le Pokémon légendaire… Elle était si heureuse d'aller à son tour en capturer un. Cranant devant Cassidy en lui déclamant haut et fort que bientôt elle atteindrait le niveau de sa défunte mère...Tu voulais tant lui faire plaisir...Et Ils…
Vous a tous tués. Il...N'y a plus personne… Je.. Jessie tu me manques tellement… Reviens… je serais bon..j'ai compris mes erreurs… J'ai tellement besoin de toi ma Jessica...tu me manques...Et toi Miaouss… Tes blagues hilarantes… Tes plats de nouilles, plus personne ne les fera aussi bien ! Plus personne me fera rire comme vous deux...Plus personne m'apprendra à vivre heureux et libre comme vous… Mes amis...j'aurais voulu vous dire milles et une chose. Vous remercier…. Et au final...Vous êtes partis par ma faute...En me détestant…
Tu as été un véritable égoïste Hun. Tu as voulu toi aussi m'abandonner… Tu ne te rends pas compte que tu m'aurais poussé à ma perte si tu t'étais… Tu étais derrière la barrière. Tu observais le vide… Les orteils déjà plongés vers les ténèbres. Tu voulais mourir. Tu pensais que si tu ne m'avais pas abordé rien ne serait arriver. Quand je t'ai vu… J'ai crié. J'ai poussé un cri si fort que tu as paniqué et a brusquement réalisé ce que tu faisais. Tu as crié à ton tour. Un hurlement déchirant qui faisait si mal… Tu est revenu sur la terre ferme et t'es laissé tomber à genoux et tu as pleuré pour la première fois depuis très longtemps. Trop longtemps. J'ai vu tes larmes...j'ai vu ton rire… J'ai vu ta mort et ta folie. J'ai tout vu en toi… Mais toi il me semble que tu n'as encore rien vu en moi. Je me trompe ?
Tu t'es relevé et allait pour partir quand je t'ai brusquement étreint par derrière. J'ai compressé ta cage thoracique et toi tu as posé ta main sur mon bras. Nous sommes restés ainsi un long moment… Les questions se bousculaient en nous..Mais une seule était plus présente que les autres...Est ce que un jour on se pardonnera ?...
Tout est de notre faute.
Date de dernière mise à jour : 22/08/2017