Chroniques d'un pauvre garçon riche

Chroniques d'un pauvre garçon riche


Voici une série de drabbles (mini fanfictions) concentrés sur l'enfance de James de la Team Rocket à partir d'une série de thèmes prédéfinis.Vous reconnaîtrez quelques clins d'oeils à des flash-backs et répliques d'épisodes. En parallèle, je compte écrire une série de drabbles sur le rocketshipping en utilisant également ces thèmes.


1. Introduction


Un son, un mot, une photo, une sensation, un lieu ou un parfum et c'étaient tout un tas de souvenirs d'enfances qui rejaillissaient dans la mémoire de James comme dans un vieux livre d'images. Certains étaient parfois agréables, d'autres beaucoup moins.


Il désirait parfois en raconter quelques annecdotes à ses coéquipiers de la Team Rocket mais Jessie et Miaouss y prétaient rarement une oreille distraite car le jeune bandit aux cheveux bleu-lavande  avait pour habitude de narrer ses récits larmoyants d'une manière grandiloquente et mélodramatique qui exaspérait ses compères au plus haut point.

 Par conséquent, le jeune homme plaintif gardait la majeure partie de son autobiographie gravée en lui, enfuie dans son jardin secret.

 

2. Qu'est-ce que l'amour?


Quand James était enfant, il était sans cesse à la recherche d'amour. Il ne désirait pas une petite amie, la fillette de son âge qu'il avait pensé être son premier amour lui avait causé une énorme déception.

Ce qu'il cherchait par dessus tout était de reçevoir un peu d'affection et des câlins venant de la part de chaque personne qui l'entourait et en particulier de ses parents mais ceux-ci ne venaient jamais à lui, ces derniers préférant le réprimander et le repousser sans cesse comme s'il était sans valeur.

Dans son manoir un seul être lui donnait de l'amour:  son caninos Caninou. C'était son seul véritable ami et la seule créature dans toute cette immense demeure qui semblait comprendre un tant soit peu la douleur infinie qui pesait tant dans le coeur torturé du petit garçon.

 

3. Se détacher

"Quand on devient grand on ne dort plus avec un doudou."

"Mais moi je l'aime mon teddyoursa, jamais je ne pourrais m'en séparer."

"Ce n'est pas un pokémon réel."

"Mais c'est mon ami!"

Les parents de James et sa nourrice étaient au bout du rouleau, ils ne savaient pas quoi faire pour obliger le jeune garçon à se détacher de son objet fétiche par sa propre initiative. Ils considéraient qu'il était devenu trop grand pour continuer à dormir avec une peluche.


Alors l'inévitable se produisit. Un soir après son bain, lorsque James regagna sa chambre il découvrit que son bien-aimé teddyoursa avait disparu. Il n'était plus sur son edredon là où il l'avait laissé avant de quitter la pièce pour suivre ses cours, il n'était pas non plus caché dans les couvertures, ni sous-son lit, ni dans sa garde-robe.


Le jeune garçon vivait sa toute première séparation douloureuse; il en pleura toute la nuit.

 

4. Un peu de lumière dans l'obscurité


Certains enfants ont une peur bleue de l'obscurité et c'était le cas de James.  À chaque fois que les tentures de sa chambre étaient tirées, dès que sa gouvernante éteignait la lumière il se retrouvait plongé dans un monde de cauchemards et de terreur.

 Son imagination débordante lui faisait voir des monstres, fantômes et autres chimères dans chaque recoin de sa gigantesque pièce et il croyait dur comme fer qu'ils allaient venir le chercher dans son lit pour le manger; en particulier depuis que Jessiebelle avait été invitée chez lui pour passer la nuit et qu'elle lui avait raconté toute sorte de choses horribles au sujet du croque-mitaine et des petits garçons indisciplinés tels que lui.

Trouver le sommeil était devenu un vrai calvaire pour le jeune enfant et quand enfin,il s'endormait; toujours très tardivement, il finissait souvent par se réveiller en sursaut en pleurant. Sa nourrice était par conséquent obligée de se lever à son tour pour le rassurer.

 Au manoir, tout le monde deséspérait de voir le garçonnet dormir une nuit entière, jusqu'au soir, où,  la gouvernante trouva là solution à ce problème : une simple veilleuse.

À partir de cette nuit, James découvrit que les fantômes et les monstres qu'il s'était imaginés n'étaient que le fruit de ses cauchemars et il put enfin dormir sur ses deux oreilles.

 

5. À la recherche de consolation


Une blessure, une punition, une de ses précieuse capsule de bouteille jetée à la poubelle contre son gré et c'était tout un torrent de larmes qui s'emparaient du pauvre James.
 Le jeune garçon avait toujours été très émotif, il lui suffisait de très peu de chose pour que la tristesse s'empare de lui.  


Sa sensibilité faisait honte à ses parents qui lui reprochaient de pleurnicher comme un bébé ou une petite fille: "un véritable gentleman ne fait pas l'étalage de son émoi en public".

 Le garçonnet luttait de toutes ses forces pour ne pas se laisser dépasser par le chagrin mais il ne pouvait pas se maîtriser.

Dans ces moments de déprime, il avait toujours désespérément besoin d'une épaule rassurante contre laquelle s'appuyer mais il n'en trouvait généralement aucune.

Alors, quand il était enfermé dans sa chambre il se contentait d'étouffer ses sanglots contre son oreiller et quand il parvenait à sortir il allait rejoindre son caninos dans sa niche pour essuyer ses larmes contre son abondante fourrure.

Quelques coups de langues du pokémon pour nettoyer ses joues et la sensation si douce de son pelage chaud et apaisant`suffisaient généralement à atténuer les pleurs.

Caninou savait toujours mieux que quiconque comment consoler son jeune maître.

 

6. La mémorisation des leçons


James retenait facilement les  poésies et les chansons mais quand il s'agissait de ses leçons, il perdait toute trace de mémoire. Penché sur son cahier, il déchiffrait les pages aussi attentivement qu'il le pouvait jusqu'à ce que son imagination ne s'envole vers le pays des rêves. Il lui était impossible de rester concentré sur des sujets qui ne l'intéressaient pas.

"Quelle est la théorie synthétique de l'évolution des pokémon? Pourquoi continuent-ils d'évoluer simplement au contact d'une pierre ou grâce à l'entraînement alors que ce processus est si long et fastidieux pour les humains et ne les affecte qu'au bout de plusieurs millénaires?"

Tout s'embrouillait dans l'esprit du jeune garçon. Il n'avait pas envie de réfléchir à ce qu'il lisait.

 Les mots et les explications se mélangeaient entre elles.  James n'avait pas envie de déduire quoi que ce soit, ni réfléchir, ni mémoriser. Lui tout ce qu'il voulait c'était aller s'amuser un peu.

Les paroles d'une chanson qu'il appréciait traversèrent son esprit, il se mit à les répéter en boucle dans sa tête et adieu la leçon.

Quand son professeur lui demanda de lui réciter ce qu'était la théorie de l'évolution des pokémon il se mit à réciter:

Le monde change tout autour de nous,
Le monde change et devient flou,
Le monde change c'est fou et reste le même malgré tout
Car il faut tous les attraper
Etre le plus déterminé

 

7. Le paradis sur terre


Cours de discipline, leçons de savoir-vivre, science, mathématiques, géographie, grammaire, conjugaison, histoire, sport, musique...

James semblait n'avoir jamais aucun moment de répit pour vivre sa vie d'enfant alors à défaut de pouvoir s'amuser et se divertir un peu  il laissait voguer son subconscient dans des rêves tous plus fantaisistes les uns que les autres. Ses professeurs disaient de lui qu'il était physiquement présent à son pupitre mais que ses pensées étaient toujours ailleurs.

Heureusement sa vie entière n'était pas faite que d'apprentissage. Quand venait le moment des vacances, ses parents abandonnaient tout derrière eux, y compris lui-même. Ils déposaient leur fils dans une de leur propriété gardée par un couple d'amis déjà assez âgés qui prenaient soin de lui en jouant le rôle de grands-parents de substitution et là, le jeune garçon était au paradis.

 Plus de leçons à tout bout de champ, il pouvait manger ce qui lui plaisait, il pouvait jouer et se délasser à son gré et il n'y avait pas toujours quelqu'un derrière lui pour surveiller ses moindres faits et gestes et lui faire des remontrances et en plus il reçevait des compliments et de l'affection.


Chez "Pépé" et "Mémé" James avait trouvé le bonheur.

 

8. Accusé à tord

"Non mais c'est vraiment pas possible."

"Cet enfant ne fait jamais rien de bien ma parole."

Par le ton accusateur qu'il émanait de la voix de ses parents, James avait compris qu'il allait se faire enguirlander dès son apparition. Pourtant, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait fait de mal.

Rassemblant tout son courage, il poussa la porte du bureau de son père avec prudence, se préparant à reçevoir les accusations.


"Bonjour maman, bonjour papa."

"Ah le voilà ce petit monstre!"

"Alors qu'as tu à dire pour ta défense, fils?!"

"Mais... maman... papa... Je-je ne sais pas..."

"Tu ne trouves rien à dire c'est ça?!"

"Mais si maman, mais c'est pas moi qui-"

"Et voilà qu'il ose mentir à sa mère par dessus le marché! Quel insolent!"

"Mais non papa, c'est juste que-"

"Puisque c'est comme ça, tu seras privé de sortie et de télévision pendant une semaine!"

"Oh non maman, s'il vous plaît..."

"Il n'y a pas de mais qui tienne! Ca t'apprendra à avoir brisé un vase ancien d'une valeur inestimable!"

"Mais maman..."

"File dans ta chambre!!!"

Après avoir lancé un regard vexé en direction de la fenêtre du bureau restée entrouverte sur le rebord de laquelle un facétieux capumain ramené de voyage ricannait, le jeune garçon tourna les talons et partit s'enfermer dans sa pièce, accusé à tord d'avoir cassé une poterie de collection qu'il n'avait même pas touché.

Il s'était habitué à ce genre d'injustice; pour ses parents il était toujours le coupable tout désigné. À leurs yeux il n'était jamais dénué de soupçons, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, même s'il avait des preuves de son innocence.

 

9. Un nouveau souffle pour un nouveau plaisir


 D'un naturel craintif, James souffrait d'hydrophobie et pourtant un évènement allait tout changer.

Ne sachant pas nager, quand il observait ses proches s'amusant dans leur piscine olympique il ressentait une irrésistible envie de se joindre à eux. Il était profondément déprimé de ne pas pouvoir profiter du bassin.

Il avait toujours peur que quelqu'un ne l'attrape et le jette à l'eau tout comme son professeur particulier de sport l'avait déjà fait une fois.

Un soir où il jouait avec son caninos dans le parc il décida de s'approcher de la piscine. Comme elle était déserte elle était devenue beaucoup plus accueillante. Personne n'était présent pour l'éclabousser et il ne risquait pas de se faire pousser dedans.

 Il mourrait d'envie de frôler l'eau du bout des doigts alors il s'approcha du bord aussi prudemment que possible.

 Lorsqu'il se pencha pour toucher la surface liquide en apparence si calme, il sentit le sol se dérober sous ses pieds.Ses chaussures vernies glissaient à cause de l'humidité sur le rebord et en perdant l'équilibre il se retrouva submergé.

Pris de panique, il agita ses bras dans tous les sens pour tenter de remonter à la surface mais il faisait n'importe quoi et réussit  seulement à s'enfoncer.

Essayant d'appeler à l'aide il but la tasse. Il n'y avait plus rien à faire, il ne pouvait pas regagner la terre ferme et s'étouffait.  

Le jeune garçon ferma ses yeux en se préparant à sa fin imminente, ne remarquant pas que son compagnon pokémon avait plongé à ses côtés pour lui porter secours.

Lorsqu'il ouvrit ses yeux, sentant une pression sur son torse, il fut tout étonné de voir le visage concerné de son caninos penché par dessus lui.

"Caninou? Toi aussi tu es venu au paradis?" lui demanda t'il.

Le pokémon se mit à japper joyeusement, heureux de voir que son jeune maître avait repris connaissance puis il lui lécha le visage.

En tournant son regard, James ne vit personne autour de lui, il fit donc la déduction que  son caninos seul lui avait porté secours.

"Caninou! Tu m'as sauvé la vie!" s'exclama t'il en se jetant au cou de son compagnon.

Toussant un peu, le jeune garçon se releva mais au lieu de se diriger vers sa demeure, il choisit de retourner vers la piscine; au grand damn de Caninou.

"J'ai compris qu'il fallait que j'affronte ma peur." s'exclama James. "Est-ce que tu pourrais m'apprendre à nager mon toutou?"

Le canidé hésita; les parents du jeune garçon avaient enguagé un professeur de natation pour apprendre à leur fils à nager mais après des mois d'apprentissage il n'était parvenu à aucun résultat alors, lui qui n'était qu'un pokémon comment pourrait-il réussir à apprendre à son maître à accomplir quelque chose que les autres humains avaient échoué à lui enseigner.

"Je sais qu'avec toi j'en serais capable." s'écria James. Et sur ces mots, sans même laisser le temps à son caninos de continuer à réfléchir il retourna à l'eau, plongeant avant que Caninou ne puisse s'interposer.

Le chien pokémon n'écoutant que son courage, bondit une nouvelle fois  dans la piscine et se glissa juste par dessous son jeune maître.

Pendant une demi-heure, le jeune garçon porté par son compagnon canin agita ses bras à la surface, jusqu'à ce qu'il trouve un rythme convenable. Quand Caninou estima que James exécutait les bons gestes, il se retira délicatement d'en dessous de lui... pour découvrir avec stupeur... que maintenant le jeune garçon maîtrisait sa phobie.

Il avait enfin appris à nager! James avait la sensation d'avoir prit un nouveau souffle ce soir là; l'angoissé qui avait peur de l'eau n'existait plus, désormais l'élément qu'il avait redouté était devenu une source d'amusement.

Mais ce fut beaucoup moins drôle pour lui quand il retourna dans son manoir trempé de la tête au pied.

 

10. La conduite à bicyclette

Quelle surprise lorsqu'en arrachant le papier qui entourait son cadeau d'anniversaire, James découvrit une bicyclette! Il avait longtemps rêvé d'en avoir une mais généralement ses parents lui offraient toujours le contraire de ce qu'il désirait.

Impatiemment, il grimpa sur la selle mais aussitôt que ses pieds eurent quitté le sol il bascula et se retrouva par terre. Il essaya de garder son équilibre mais rien à faire, ce maudit engin refusait de rester stable.

Les parents du jeune garçon éprouvèrent initialement de l'amusement face aux tentatives deséspérées de leur fils pour apprendre à pédaler mais au fur et à mesure des jours passant et après une multitude de chutes ils commencèrent par trouver cela beaucoup moins drôle.

Ils finirent par demander à leur domestique d'apprendre au garçon à tenir l'équilibre mais comme chaque tentative se montrait infructueuse ils décidèrent de payer un professeur particulier uniquement pour lui donner des cours de conduite.  

Le couple espérait que l'entraînement combiné à l'argent finiraient par accomplir un miracle comme ils pensaient que ça avait été le cas pour que leur garçon apprenne la natation mais rien à faire, James se retrouvait toujours en bas de son vélo.

Ca n'était pas très agréable de tout le temps l'entendre ses plaindre des blessures et des bleus que les chutes multiples lui occasionnaient; ses parents commençaient à perdre patience.

Après plusieurs jours de cours intensif les bourgeois exaspérés trouvèrent une solution facile pour contrer le problème: ils firent ajouter une paire de stabilisateurs à la roue arrière du vélo sans se soucier le moins du monde de l'image de leur fils qui avait l'air vraiment puéril sur sa bicyclette à 4 roues.

 À suivre...

Vous aurez reconnu le clin d'oeil à l'épisode "Le gang des bicyclettes" pour le dixième drabble. Ca vous a plu? Vous avez détesté? Commentez s'il vous plaît.







11 votes. Moyenne 4.82 sur 5.

Ajouter un commentaire
 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site