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Chapitre 1

Souvenirs d’enfance

 

Fanart tout mignon. 07711

 

C’était un beau jour de printemps, et nous étions dans une clairière magnifique, remplie de cerisiers en fleur ayant déjà éclos en ce jour. Ce n’était pas n’importe quelles fleurs, celles-ci étaient des Yoshino. Elles sont en général d’un blanc presque pur teinté de rose pâle, présent plus particulièrement au niveau de la tige. Les pétales de ces fleurs tombent, ou plutôt se dispersent une semaine avant que les feuilles apparaissent. Le pied de ces arbres semble abriter de minces couches de neige. C’était l’après-midi et tout semblait parfaitement calme. Le chant mélodieux des oiseaux, les feuilles et branches alentour frémissant sous l’action de la brise. Que c’est apaisant ! C’est ce que l’on appelle le silence de la nature. Malheureusement, cela ne sera que de courte durée, car au-delà de cette prairie, des enfants dévalaient à toute vitesse une colline environnante afin de fuir une certaine menace. Ces gamins en question n’étaient personne d’autre que Sacha et ses amis. La Team Rocket les avait une fois de plus pourchassés depuis leur ballon dirigeable, faisant laisser tomber des bombes, filets et autres objets, dans une vaine tentative de les arrêter. Ils avaient aussi tenté d’appeler leurs Pokémons à la rescousse. Par manque de temps, Jessie fit sortir Seviper de sa Pokéball d’une façon plutôt brutale, tandis que James sortit Mime Junior avec plus de délicatesse. Ce dernier l’avait remercié à sa manière, en l’enlaçant confortablement au visage. Après quelques complications, le jeune homme avait enfin réussi à le contrôler et lui avait finalement ordonné d’attaquer à l’aide de Danse Folle, qui fut repoussée par une Lame d’air de Togekiss. Les gamins continuèrent de repousser et de contrer chaque attaque lancée par les pokémons de la Team Rocket. Ce petit jeu semblait être une vraie perte de temps pour les gamins, tandis que le trio avait l’air véritablement en difficulté. C’est alors Sacha prit une initiative. Il ordonna à son Pikachu de lancer une puissante attaque électrique contre ses adversaires. Le petit pokémon obéit, et les trois amis furent secoués par la puissance de l’attaque. Serait-ce une nouvelle capacité, encore plus puissante ? Comme s’ils avaient besoin de ça ! Ils n’eurent même pas le temps de capituler qu’ils se firent aussitôt projeter d’un coup sec dans les airs.  

Ce fut donc un nouvel échec assez humiliant pour nos trois bandits.
Quelques minutes plus tard, ils atterrirent tout droit dans une rivière. Celle-ci semblait posséder un courant plutôt puissant. Heureusement pour eux, le courant était bien moins fort qu’il n’y paraissait. Après s’être démenée un certain temps, la jeune femme sortit de l’eau, trempée de la tête aux pieds. Son maquillage dégoulinait sur son joli minois, et sa chevelure ruisselait abondamment sur ses épaules. Elle s’avérait plutôt contrariée, regardant furieusement ses collègues en ayant bien envie de leur passer un savon. C’est alors qu’ils comprirent que cette bonne vieille expression qui leur était assez familière indiquait qu’ils allaient passer un mauvais quart d’heure. Ils se mirent immédiatement à l’écart de la jeune femme, de peur de subir le même sort qu’elle avait fait endurer à Seviper l’autre jour. Tous deux serraient les dents et attendaient à subir sa colère, mais cette dernière se retourna, l’air de rien, préférant remettre ceci à plus tard, et reprit la route. Elle montrait toutefois quelques signes d’exaspération à ses équipiers, sans lâcher un seul mot de tout le trajet. Ce fut une surprise pour James et Miaouss, qui la trouvèrent assez calme alors que d’habitude, celle-ci rugissait quand cela se produisait et se laissait facilement emporter par sa rage. En fin de compte, les deux agents décidèrent de ne pas la déranger pour le moment afin d’éviter toute contrariété de sa part. C’était une bonne chose qu’elle les épargne pour une fois.
Les jeunes gens allèrent en ville pour se changer les idées. Il fallait dire que Jessie ne se faisait pas prier pour essayer quelques vêtements de haute couture, prenant son temps dans les cabines d’essayage. La nuit commençait déjà à tomber, et le trio commençait à être fatigué de leur escapade. Ils se mirent d’accord pour faire une petite pause, prétendant qu’ils avaient bien assez travaillé pour cette journée. Jessie s’assoupit près d’un banc, accompagnée de ses deux pauvres équipiers qui gémissaient de fatigue en repensant à leur nouvelle défaite, puis se résignèrent finalement à s’asseoir à ses côtés. C’était vraiment une belle soirée, se disait-elle ; le soleil projetait ses derniers rayons à travers les branches fleuries des arbres, leurs pétales rosés tombant doucement sur nos jeunes amis exténués mais encore actifs : Miaouss jouait avec sa balle fétiche, alors que James tentait de réparer tant bien que mal une pièce qui devait sûrement convenir à une machine. Seule Jessie était réellement en train de se reposer, se contentant de seulement les observer. C’est alors qu’une légère brise se mit à souffler et fit voleter délicatement ses doux et soyeux cheveux.

Jessie s’allongea, contemplant le ciel qui arborait de pâles nuances de bleu, de jaune et d’orange. Elle imaginait les nuages, semblables à du coton, former différentes formes plus ou moins arrondies qui se déplaçaient paresseusement sur l’étendue azur. Cela lui rappelait certains moments de son enfance ainsi que quelques souvenirs encore enfouis dans sa mémoire. Elle ferma alors ses paupières et songea aux merveilleux moments de sa vie : le premier jour d’école, le jardin d’enfants ou encore le pensionnat. L’idée même de repenser à ce dernier la fit frissonner. Elle chassa rapidement ce désagréable souvenir : « N’y pense même plus » se disait-elle. Malgré tout, elle se remémora : « J’ai passé la moitié de ma vie ici. Il y avait les sorties scolaires où je m’amusais à cache-cache dans les bois avec mes amis, mon premier baiser avec Astin, mon premier amour, et quelques années plus tard avec James, lors de notre formation à l’Académie de la Team Rocket, où l’on reposait au pied d’un arbre, comme maintenant en fait »
C’est alors qu’elle entendit les pleurs d’une petite fille. Elle semblait s’être fait mal aux genoux. Elle jeta un coup d’œil vers celle-ci et vit sa mère courir vers elle, la consoler et repartir avec elle, sûrement pour aller désinfecter son genou ailleurs. Jessie avait l’impression d’avoir déjà vécu cette scène durant son enfance, notamment le jour de ses quatre ans. Elle se promenait souvent dans ce lieu aux côtés d’une certaine femme. Cette femme, dont la pauvreté n’atténuait en rien sa beauté et son incroyable gentillesse. Jessie se souvint alors que cette dernière la coiffait sur l’un de ces bancs à chaque fois qu’elles s’y promenaient. Elle passait ses douces mains dans ses cheveux, de leurs racines jusqu’aux pointes, encore bouclés à ce moment-là. Cette sensation était à la fois agréable et maternelle, et cela la fit alors immédiatement sourire. Elle revivait ce moment comme si c’était hier : ces paroles mélodieuses, cette douce odeur provenant de son sublime parfum floral, ces tristes haillons qui lui servaient de vêtements, ce toucher délicat, ainsi que cette phrase, qu’on lui répétait souvent : « Le jour de ton mariage est le commencement d’une nouvelle vie, que tu passeras avec une autre personne qui t’aimera pour l’éternité. » Auparavant, la jeune rouquine ne comprenait pas vraiment cette signification, à cause de son jeune âge, bien qu’elle voulût en connaître la raison. Sa mère ne lui avait jamais expliqué. Une fois devenue adulte, elle comprit vite son sens. Elle revint à la réalité pour voir s’il y avait quelque chose de nouveau dans la clairière. Il n’y avait pas grand monde et tout était silencieux. Plus loin, elle entendait chantonner un air divin et reconnut aussitôt les paroles. Cette berceuse… Elle l’avait déjà entendue quelque part, c’était certain ! Son cœur battait la chamade. Malgré elle, elle laissa échapper de ses lèvres le seul mot qui lui venait alors à l’esprit. « Maman… » Elle se leva brusquement, se rendant compte de ce qu’elle avait laissé échapper durant ces quelques secondes et pria le ciel que personne n’ait pu l’entendre. La jeune femme regarda avec curiosité les alentours pour pouvoir identifier la source de la mélodie, qui s’était subitement arrêtée. Personne. Elle supposa donc qu’elle avait dû bêtement l’imaginer. Son regard se dirigea vers ses deux amis qui étaient toujours occupés mais, la voyant encore troublée, James s’arrêta et lui demanda dans les yeux ce qu’il se passait. Celle-ci ne répondit pas et préféra détourner le sujet. Malgré tout, ce dernier n’était pas né de la dernière pluie, il savait bien que quelque chose n’allait pas.
– J’en ai plus qu’assez de perdre, grogna-t-elle, furieuse.
– Mais que veux-tu ? Nous répétons toujours les mêmes erreurs, avoua tristement le jeune homme. 
Ils restèrent un moment sur leur position avant que Miaouss ne vienne rajouter son grain de sel.
– Les mêmes erreurs non, mais les mêmes sermons, oui ! 
Il était clair qu’il la cherchait, tentant une petite remarque afin de la faire réagir et de la faire réfléchir à ses propos. Mais il ne se doutait pas qu’il empirait la situation. Évidemment, la jeune femme ne répondit pas à ses attentes et se leva d’un coup sec, enragée.
– Que veux-tu dire par là ?! Je te signale que c’est grâce à MOI que vous pouvez manger et que vous pouvez toucher neuf cents euros par mois ! hurla-t-elle.
Bien que sa réponse n’eût pas vraiment arrangé les choses, un silence pesant plana, durant encore quelques minutes avant de laisser place à la suite de la conversation. 
– Euhh.... Je ne suis pas sûr que ta définition de manger soit la bonne, ajouta James, méfiant. 
– En ce qui concerne notre salaire, il est bien trop bas pour être un vrai salaire, approuva le jeune chat, en hochant la tête. 
Jessie fronça les sourcils, leur lançant un regard noir. La jeune femme ne pouvait supporter une remarque de plus. 
– Eh ! J’vous signale que je suis la seule femme de ce groupe, ayez un peu de respect pour moi voyons !
Soudain, le pokémon se leva et lui cria de vive voix, se sentant affreusement vexé par la remarque de sa collègue.
– Du respect, tu crois que t’en as pour nous peut-être ?!
– De toute manière c’est mort, ajouta James, nous pouvons dire adieu à notre victoire.
La jeune femme souffla, en tapant un pied au sol nerveusement.
– Si j’avais la possibilité de remonter le temps, eh bien, j’aurais donné une bonne leçon à ce morveux sans aucun regret !
Son équipier lui répondit avec un soupir.
– Oui, mais tu sais bien que c’est impossible…
– Rien n’est impossible, déclara le chaton, le sourire en coin.
Cela attira l’attention de ses deux amis.
– Mais qu’est-ce que tu nous chantes, Miaouss ?
– Ah ! alors tout d’un coup tu t’intéresses à moi ? souriait-il malicieusement.
– Allons, crache le morceau, dit-elle, fermée.
– Eh bien, si je te disais qu’il existe un moyen de remonter dans le temps, me croirais-tu ?
Il y eut un silence. Jessie regarda James qui semblait un peu perdu face à cette discussion, lui souriant tout gêné avant de reprendre ce qu’il était en train de faire. C’est alors que celle-ci se tourna vers le matou, en fronçant toujours les sourcils.
– Tu me prends pour qui au juste ? Qu’as-tu donc bu ? demanda-t-elle, avant d’éternuer trois fois à la suite.
– À ta santé ! affirma James, ravi.
– Oui, oui, à consommer sans modération… ajouta Miaouss, plein d’entrain.
À ces mots, la jeune femme s’énerva et leur balança deux énormes coups de pied en pleine figure.
– Dites donc, vous deux, je vous rappelle que cette discussion est en soit très sérieuse !
– Oui, nous nous excusons… avouèrent-ils, se retenant encore de rire sous ses yeux.
Miaouss émit un profond soupir, tout en croisant les bras.
– Il existe un artefact qui s’appelle l’horloge du temps. Cette machine a été fabriquée il y a plus de vingt ans, et est présente en ce jour, intacte, dans les anciens laboratoires de la Team Rocket.
– Les anciens laboratoires ?! Tu veux dire, ceux qui ont été définitivement abandonnés ? s’exclama James, stupéfait.
L’idée n’était pas si bête, c’était sûrement une lueur d’espoir se disaient-ils, une possibilité, même ténue.
– Parfait, eh bien, allons-y ! se réjouit Jessie.
Malheureusement, il ne fallait pas se réjouir trop vite car celle-ci n’était pas au bout de ses surprises. Miaouss secoua de la tête, navré.
– Je ne serais pas aussi déterminé si j’étais à ta place. Tu oublies que la Team Rocket est dotée de caméras de surveillance ainsi que de sbires accompagnés de leurs regards perçants, se baladant dans les sombres couloirs, prêts à surgir de n’importe où, n’importe comment. Il y a aussi des pièges installés un peu partout.
Jessie soupira, définitivement désespérée en se rasseyant.
– Mais alors, qu’est-ce qu’on peut faire ?
– Voler cet objet serait nous voler nous-mêmes, fit James, avec un frisson.
Miaouss les griffa au visage, exaspéré par leur idiotie.
– D’après vous, bande d’imbéciles, on va voler le machin à voyager dans le temps afin d’savourer notre vengeance !
– Il n’a peut-être pas tort, avoua la jeune femme, qui échangea alors un regard incertain avec son meilleur ami.
– Oui, mais on risque de se faire renvoyer si on se fait chopper… lui dit-il, inquiet.
C’est alors que le jeune chat s’exclama, avec un ton bien prononcé.
– Écoutez, ce n’est pas le moment de jacasser tous les deux, nous avons une mission qui nous attend !
– Parfaitement Miaouss ! Allons à l’aventure, ouiii !

Suite
 

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Commentaires (3)

1. Aiko 25/10/2018

Jessie et James qui commentent ma fanfic :') Merci infiniment ma Jessie, je suis heureuse qu'elle t'ai plu, j'ai vraiment mis tout mon coeur. Pour l'incohérence, j'avais déjà changé mais apparemment on ne me l'a pas modifié. Ayato, bah oui, j'ai bien le droit d'être inspirée de faits réels.

2. James 25/10/2018

salut c est ayato. j'ai toujours dit qu'elle avait du talent mais elle m'écoute jamais ^^ perso j'ai adoré et la scène du début avec jessie et james me rappelle qlch

3. Jessie 25/10/2018

5/5 C'est super bon, de plus les longues fics comme celle-ci se font rares.
J'adore ! tu écris comme une vraie écrivaine, et même comme un poète par moment.
C'est impossible de s'arrêter de lire avant la fin. ;)
Par contre, je viens de remarquer qu'il y a aussi une incohérence à l'avant dernier de ton chapitre, attention.
Sinon, le trio est parfaitement représenter, tu as bien respecter les caractères.
Tes petits moments shippings sont adorables, j'en veux plus !
J'ai souri plusieurs fois comme une gamine en lissant certains passages, notamment lorsque Jessie annonce la nouvelle à sa façon à James. Ohhh! c'était si doux ! et pour la lettre de Jessie à sa mère, wow, j'ai pleuré pour tout te dire.
Je veux tellement qu'il arrive quelque chose d'aussi beau dans l'animé.
Tu as du talent, n'arrête pas. Tu pourrais faire facilement d'autres fanfictions avec le voyage dans le temps.
Les possibilités sont infinies. Les scénaristes de pokémon devraient t'avoir dans leur équipe.
BRAVO, ET NE LÂCHE PAS !

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2020

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