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Chapitre 8 - Le calme après la tempête

 

Elles se regardèrent dans les yeux mais une fois de plus, Jessie ne trouva plus ses mots et se contenta de lever les yeux au ciel. Elle songea alors au jour où on lui avait annoncé que sa mère était décédée. À madame Boss, aux agents qui étaient présents dans la pièce. Tout ceci n’avait aucun sens. Puis, jusqu’à présent, aucune avalanche n’avait été déclarée. Est-ce que par hasard, tout ceci n’était qu’un coup monté de toutes pièces ? Que sa mère l’avait réellement abandonnée ? Ils n’avaient jamais retrouvé la dépouille et pourtant, la Team Rocket avait fait appel à de vrais spécialistes. Cela voudrait dire que la Miyamoto du futur serait encore vivante quelque part dans ce bas monde et avait refait sa vie, laissant complètement sa fille dans les larmes. Avant le décès de sa mère, Jessie s’était promis de la venger en rentrant à la Team Rocket.
D’ailleurs, pourquoi s’était-elle engagée de la sorte ? À l’instant, elle avait compris que tout ce qu’elle avait fait n’avait finalement servi à rien et s’en voulait. 
Néanmoins, elle ne laisserait jamais sa mère étalée sur le sol à l’agonie.
Elle allait voir la réalité de ses yeux, car dans quelques heures sûrement, le sort de la jeune agente d’élite se jouerait. Jessie était tellement absorbée par ses pensées qu’elle en oublia de révéler à sa mère sa véritable identité, ce qui la gêna et l’obligea à mentir. 
– Jessica ? demanda-t-elle, en tapotant doucement son épaule.
– Regardez, dit-elle en pointant du doigt derrière elle. La montagne entière a des reflets d’argent ! 
– Ah mais oui c’est vrai ! Faisons des photos ! s’exclama Miyamoto, tout enjouée, en sortant son appareil qui semblait bien ancien.
– Incroyable, on dirait une montagne de pièces ! HAHA ! 
– Mais comment ce phénomène se produit-il ? demanda la jeune femme à sa mère.
– C’est simple. Cela doit être le fruit de notre imagination ou bien la magie d’un pokémon qui…
Au même moment, une lumière éclatante apparut, et flotta dans le ciel comme un nuage. Tout le monde avait le regard rivé sur le nuage violet qui semblait s’approcher lentement, de plus en plus vers eux. Une fois proche, il tourna autour du groupe et fit un vol plané pour ensuite se présenter. C’était un pokémon, et pas n’importe quel pokémon. Ce pokémon, Miyamoto le connaissait assez bien. C’était Mew, qui s’amusait à tourner autour de l’agente d’élite qui semblait apprécier ce moment de complicité.
– Mew… 
– Tu es.... Tu es Mew ! avoua Miyamoto, d’une voix encore tremblante, congelée par le froid.
– Mew ! fit le petit chat volant. 
– Oh regardez c’est Mew ! fit Miaouss.
La jeune femme était tellement émerveillée par le petit chaton. Elle avait tellement envie de le prendre dans ses bras, de le caresser, seulement elle ne savait pas par où commencer. C’était son unique chance, elle pouvait l’attraper, et le devait.
– Oh, tu sembles si doux. Tu es donc Mew, n’est-ce pas ? fit-elle, à nouveau.
Un sourire jouait sur ses lèvres, instinctivement, elle serra la photo de sa fille contre son cœur et le contempla à nouveau.
– Mew !
– Nous t’avons cherché pendant des lustres sans jamais te trouver. Et voilà que nous te rencontrons enfin. Tu es encore plus beau que je n’avais imaginé ! le complimenta-t-elle.
– Mew Mew Mew ! 
De leur côté, Jessie et James n’arrivaient pas à y croire. La légende de Mew existait donc, et ils le voyaient en vrai. Jessie regarda le pokémon que sa mère avait trouvé après des années et des mois de travail, elle le méritait bien. Cette scène la rendait heureuse, car elle pouvait voir sa mère enfin épanouie. 
– Oh, hé regarde... dit-elle, en cherchant vers le fond de sa poche. Regarde cette image. C’est ma fille, son nom est Jessie. Est-ce qu’elle n’est pas adorable ? fit-elle, en rigolant.
– Mew, lui répondit-il, en hochant la tête.
La jeune rouquine regardait sa mère mélancoliquement. Et dire que cette photo avait été prise il y a quelques heures seulement, c’était vraiment dur…
Sans comprendre pourquoi, Jessie eut un déclic dans la tête, comme si on avait voulu l’alerter de quelque chose de dangereux. 
– Mew ! Oh non… Cela veut dire que…
Elle n’avait pas tout à fait tort, hélas, Mew est l’élément déclencheur de sa mort, et il fallait qu’ils s’éloignent au plus vite de lui avant qu’il ne soit trop tard. 
– Jessie ?
– Miyamoto, écoutez-moi ! dit-elle, en faisant un pas en avant. Il faut partir immédiatement d’ici !
Mais la jeune femme ne l’écouta pas et préféra jouer encore avec Mew qui n’arrêtait pas de tourner autour d’elle.
– Pourquoi partir alors que l’on vient juste de rencontrer un pokémon légendaire et qui veut de ce pas qu’on le capture ? 
– Mais, bon sang !! 
Soudain, sans s’en rendre vraiment compte, ils virent un hélicoptère au loin, et pas n’importe lequel. C’était bel et bien un des hélicoptères de la Team Rocket. Plus la machine s’approchait d’eux, et plus ils pouvaient distinguer la silhouette qui se cramponnait durement à la fenêtre de l’engin. C’était Giovanni, leur patron bien aimé, armé d’un long manteau et d’un bonnet de neige. Il avait le visage plutôt crispé et grisâtre. 
– Vous avez vu, le boss est venu nous chercher ! cria James, enjoué.
– Vous croyez qu’il va nous apporter des cadeaux ?! fit Miaouss.
Jessie s’approcha de ses deux amis, le regard un peu inquiet.
– Eh ben, ça ne m’aurait pas étonné, ça sent terriblement les ennuis…
Une fois l’appareil au sol, les portes s’ouvrirent et à leur plus grande surprise, leur patron était là. Il y avait aussi madame Boss que Jessie reconnut de son regard tapant.
Le patron se tint debout, bras en arrière.
– Agents Jessie, James et Miaouss au rapport. 
– Oui chef ! dirent-ils en même temps, tout en se mettant au garde-à-vous, encore craintifs. 
– Je ne sais pas ce qui vous a pris de faire la plus grosse gaffe de l’histoire de l’agence, mais vous devez monter immédiatement. 
– Bien ! fit James avant de remarquer que quelque chose n’allait pas. Eh, mais où est passée Jessie ?
Miaouss et lui remarquèrent, plus loin, la jeune femme essayant de fuir.
– Jessie, viens avec nous ! cria son équipier, inquiet.
– Non ! Je vais chercher maman ! dit-elle, en continuant sa route.
– Monsieur, nous devons partir maintenant, fit le pilote. 
– Jessie, arrête de faire ta morveuse et viens ! 
– Mais vous ne comprenez pas !
– Nous n’avons pas le temps de discuter autour d’un thé mademoiselle, allons montez ! 
– NON ! Hors de question ! C’est de votre faute si ma mère va mourir dans les instants à venir alors il n’est pas question que je l’abandonne dans ces vastes montagnes enneigées !
– JESSICA !!! 
Trop tard, un énorme bruit se fit entendre. La neige commençait à tomber rapidement du haut de la falaise, prête à s’effondrer sur cette dernière qui resta immobile et pétrifiée par ce qu’elle venait de voir et d’entendre. L’avalanche n’était qu’à quelques centimètres d’eux.
Giovanni, en sueur, accourut vers la jeune femme, la saisit par les épaules de justesse et l’emmena aussi vite qu’il put dans l’hélicoptère avant que les portes ne se referment. Il se jeta à terre avec elle, toujours retenue dans ses bras. Au fur et à mesure que l’appareil volait, ils pouvaient admirer ou plutôt être apeurés par l’incroyable étendue de blanc qui s’offraient à eux, dévalant à toute vitesse le flanc de la montagne. 
– NON LAISSEZ-MOI !! MA MÈRE EST LÀ-BAS !! JE DOIS ALLER LA CHERCHER !! cria-t-elle de toutes ses forces.
– Non, écoutez-moi mademoiselle, c’est bien trop dangereux pour vous ! gronda Giovanni.
Jessie essaya de se débattre sans fin, mais elle ne pouvait se libérer de la poigne de son supérieur.
Elle hurlait, et continua à crier jusqu’à s’user la voix.
– Vous avez beau être mon patron, vos ordres ne m’atteignent pas alors gardez vos règles pour vous et laissez-moi la rejoindre afin de la prévenir !
– Et l’avalanche va s’abattre sur vous si vous sautez ! répliqua-t-il, énervé.
– Je m’en fiche, quitte à la sauver ! Notre futur dépend de ce moment… murmura-t-elle en sanglotant. Peut-être qu’en changeant les éléments du passé on pourrait…
Giovanni lui fit face et la regarda droit dans les yeux en lui annonçant d’un ton sec. 
– Votre mère est morte, Jessica ! Il faut vous rendre à l’évidence. Nous ne pouvons plus rien pour elle, c’est terminé !
La jeune femme écarquilla ses yeux encore pleins de larmes, et marqua un silence. 
Il avait raison, c’était fini, bel et bien fini. Les arbres étaient recouverts de neige, on ne voyait plus que du blanc. Qui aurait pu survivre dans un tel accident ? 
Elle avait essayé de la sauver une seconde fois et n’y était pas parvenue. Elle l’avait perdue une fois de plus, et elle ne savait pas quoi faire. C’était un second échec de sa part, et elle se sentait coupable, affreusement coupable, elle voulait juste mourir. 
– Non… Non… NOOOOOOOOONNNNONNN !!!! 
La jeune femme eut un cri étranglé et s’effondra. Elle pleurait, tremblant de tous ses membres, dans les bras de son patron qui essayait tant bien que mal de la consoler.
Ses deux amis la regardèrent et sanglotèrent à leur tour. Ils virent toute la souffrance que leur équipière pouvait éprouver à ce moment précis, surtout James, qui se sentait tout aussi visé par ce qu’il se passait. Il n’avait jamais vu Jessie dans cet état-là, et ça le rendait malade. Il se sentait énormément coupable, et la culpabilité le rongeait.
Une fois revenus dans le présent, Giovanni, le patron de la Team Rocket, ainsi que ses quatre conseillers, prit de sérieuses sanctions auprès du tribunal de l’organisation, ce qui valut un renvoi de deux semaines pour le trio. Bien que James et Miaouss s’étaient remis de leur étrange escapade à travers le temps, Jessie, quant à elle, était restée cloitrée au lit sans rien avaler ou presque, ce qui inquiéta ses deux amis qui pensèrent qu’elle avait attrapé une maladie ou quelque chose d’autre de ce type. C’était la première fois qu’ils la voyaient assez mélancolique bien qu’elle ne le leur montrât jamais. Cependant, à chaque fois qu’ils essayaient de lui parler, celle-ci se mettait la tête contre l’oreiller en prétendant son mécontentement. Ils décidèrent finalement de la laisser seule pour qu’elle puisse récupérer. Bien que James essayât tant bien que de mal de la convaincre de sortir de sa tristesse afin qu’elle puisse voir du monde, la jeune femme restait têtue et avait finalement le dernier mot. Néanmoins, malgré le fait qu’ils n’avaient pas beaucoup d’argent, le jeune homme lui faisait chaque jour un panier-repas comportant une pomme, un peu d’eau et des œufs brouillés en espérant qu’elle y trouve de l’appétit même si tous les soirs, celle-ci laissait exactement ce qu’il lui avait préparé auparavant. Pourtant ce dernier persévéra et lui refit la même assiette, mais la jeune fille passait ses journées à dormir. Pendant leur absence, à l’agence, les rumeurs allaient bon train, aussi sordides les unes que les autres. Tout le monde ne parlait que du « fameux voyage dans le temps » » de « ce qu’ils ont fait dans les montagnes », chacun n’en manquait pas une miette. En seulement quelques jours, tous trois étaient déjà devenus célèbres, alors qu’auparavant ils étaient méconnus, ce qui déplaisait fortement à Cassidy, qui ne supportait pas qu’on lui pique la vedette, surtout si cela venait de sa pire ennemie. Certains pensaient qu’ils allaient être virés, d’autres disaient qu’ils avaient déjà quitté l’organisation. 

Mais c’est seulement arrivés au quartier général que tous les regards se braquèrent sur eux. Le trio avait pris soin de les ignorer et de ne pas faire attention, jusqu’à leur arrivée devant la porte de leur patron. Devant celle-ci, ils se regardèrent et prirent une grande inspiration, puis toquèrent tous en même temps. 
– Entrez ! répondit celui-ci, d’une voix grave et fermée. 
Tous trois ouvrirent la porte qui grinça d’un son très aigu. Ils se tinrent tous devant lui, au garde-à-vous, l’air sérieux mais à la fois inquiet de ce qu’il pourrait leur arriver. Giovanni était assis, le visage crispé, et caressait son Persian qui semblait apprécier fortement la situation en ne cessant de narguer Miaouss, qui lui le dévisageait les yeux pleins de rage. Ils attendirent que leur patron leur fasse signe de repos. Le puissant patron les regarda de haut afin de se sentir supérieur face à eux, en posant délicatement son verre de Whisky sur la table. C’est alors qu’il les regarda en se levant pour aller près de sa fenêtre. Il était à présent de dos, les observant par le reflet de la vitrine de son bureau. 
– Bien, passons aux choses sérieuses. Premièrement, vous vous êtes infiltrés dans les laboratoires de la Team Rocket sans autorisation, ainsi vous avez eu la stupide idée de vous transportez dans le passé afin de revenir à un point qui n’était pas censé être le vôtre. Deuxièmement, vous avez agi de manière égoïste par rapport à ceux qui méritaient ce voyage. Et troisièmement, vous avez couru le risque que certains agents du passé vous reconnaissent et par-dessus le marché vous avez aussi mené une ancienne mission à bien malgré le fait qu’elle soit périlleuse, ce qui en a valu la perte d’un célèbre agent d’élite, résuma-t-il, l’air blasé. 
Le directeur se retourna à nouveau vers le trio qui semblait plus perplexe qu’autre chose, surtout Jessie qui ne cessait de boire ses paroles depuis le début. C’est alors qu’il ouvrit l’un de ses tiroirs et sortit un livre qu’il prit très soigneusement entre ses mains avant de le déposer délicatement sur sa table. Il décida de le présenter, tournant humblement les pages. C’est alors qu’ils découvrirent tous que c’était en réalité un des premiers prototypes de l’invention qui avait servi à leur étrange voyage temporel.
– Ce système que nous avons créé nous permet effectivement de voyager à travers le temps, les espaces, les terres et planètes. Les scientifiques de cette agence ont alors découvert bien après cette fâcheuse mission qu’il existait certaines pièces mécaniques datant de millénaires, pouvant permettre de retracer notre histoire, l’histoire de cette organisation. Nous avons alors consacré dix-huit ans à la remettre à jour, et ce, à partir des semences de Mew que nous avons récoltées dans ces montagnes. C’est comme ça que nous avons compris qu’il pouvait lui aussi voyager à travers le temps, mais aujourd’hui, tout cela est inutile, déclara-t-il subitement. 
– Monsieur, pourquoi avoir créé cet objet pour pouvoir voyager dans le temps si aujourd’hui il paraît tout à fait inutile ? demanda curieusement James. 
Giovanni se leva silencieusement d’un coup sec, les bras croisés, et marcha le long de la pièce. Il s’approcha alors de sa fenêtre, restant immobile, de dos.
– Au départ, ce système était fait pour retrouver les traces de ce pokémon légendaire que nous avons tant espéré. Mais après des années de recherche et de temps perdu, nous avons tout compte fait abandonné.
– Pourquoi cela ? insista Jessie, les sourcils joints. 
Ce dernier se retourna, méthodiquement.
– Car nous ne pouvons changer le passé, il aurait des conséquences inimaginables pour le futur. Malheureusement, ce qui est fait est fait, nous ne pouvons plus revenir en arrière.
Il faut que le passé reste comme tel, sinon cela perturberait le cours de l’histoire…
– Alors, nous ne pouvons rien y faire ? ajouta tristement le petit chat. 
Giovanni tourna la tête.
– J’en ai bien peur. (Il marqua un temps et ferma les yeux avant de les rouvrir.) L’ancien patron de la Team Rocket, en d’autres termes, ma mère, avait envoyé une unité de trois personnes, menée par Miyamoto, en Amérique du Sud pour enregistrer la voix de Mew. Cependant, il est dit qu’aucun d’eux n’est jamais revenu... 
Il fixa instinctivement nos trois bandits qui comprirent immédiatement leur erreur. Jessie avait toujours les bras croisés et baissa les yeux, encore honteuse. 
– Bien, c’est dix-huit ans après cet incident que le secret du pokémon fantôme nous a été révélé. Nous avons pu avancer dans nos recherches et découvrir des choses encore plus intéressantes les unes que les autres. 
Le boss et elle se fixèrent dans le blanc de l’œil. Giovanni s’avança alors près de la jeune femme et lui serra la main. Ce qui la surprit énormément. 
– Miyamoto méritait tous les honneurs, elle était la meilleure agente et mère qu’il soit.
Malgré tout, cette dernière resta rancunière et détourna son regard, sans lui répondre. 
– Jessica, votre mère serait si fière de vous. Toutes mes excuses encore pour ce malheureux accident… (Il marqua une pause.) Vous pouvez sortir. 
Ils leur firent signe de s’en aller.
– Une dernière chose…
Ils se retournèrent, immédiatement.
– Ma mère m’a remis ceci pour vous… (Il tendit une enveloppe à Jessie.) Il semblerait que ce soit de la part de la vôtre avant sa dernière mission. 
La jeune femme soupira et la prit de volée avant de sortir du bureau la première. 
Quelques secondes après, une silhouette apparut sur le côté de la porte.  
– Ça m’a fait bizarre de la voir…
– Ne vous en faites pas, nous avons déjà tout prévu. Je leur ai mis chacun un LR2 mélangé dans leur tasse de café. En général, ce comprimé réagit assez rapidement. D’ici quelques jours, ils auront tous les trois oubliés leur incroyable expérience dans le passé. 
– C’est très bien, je te remercie. Il vaut mieux qu’ils ne sachent rien sur moi. 
Je voudrais rester à jamais un souvenir, rit-elle.

Suite

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2020

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